Franchouillard
Terme péjoratif employé pour caractériser certainees comédies made in France, d'où le nom. Cela signifie une comédie avec des gags ne volant pas très haut, faisant appel parfois à un chauvinisme exacerbé (exemple: Les diplômés du dernier rang qui répond à l'image classique des jeunes français cools et des Britanniques coincés du squeele), ou a des blagues bien grasses (les multiples plans culs et nichons d'un Philippe Clair). Le style franchouillard fait appel au plus bas instincts de nos compatriotes, le chauvinisme, et l'obsession du squeele entre autres. De multiples acteurs se retrouvèrent dans ce style, dont Aldo Maccione, ce qui prouve que la franchouillardise peut être transmise à des acteurs transalpins.
Maître du style franchouillard: Max Pecas, Philippe Clair, Christian Gion
Occasionnel de la franchouille: Georges Lautner, Claude Zidi
Ont fait du franchouillard: Aldo Maccione (le maître!), Galabru, Serrault, Les Charlots, Michel Leeb, Henri Guybet, Pierre Tornade, Bernard Menez, Jean Lefebvre... On n'aurait plus vite fait de citer les acteurs français ayant échappé à la franchouillardise tant cette vague a fait des ravages dans les 80s.
La franchouillardise a quelque peu disparu ces derniers temps, les derniers specimen ('Room Service' et 'promotion Canapé' datent de 1990), mais attention, on n' est à l'abri de rien...
Patriotisme exacerbé
ou ultrapatriotisme.
Spécialité plus américaine, même si le maître dans les années 80 fut Israelien (Menahem Golan) et que son fils spirituel soit Allemand (Roland Emmerich...)
Le film ultrapatriote ou au patriotisme exacerbé a connu son âge d'or pendant la guerre froide, époque où il fallait encourager la jeune classe américaine à aller botter le squeele des méchants rouges. Le premier specimen en fut 'Chef de patrouille', un film conçu pour inciter les jeunes à s'engager dans la guerre du Vietnam. L'âge d'or viendra avec Ronald Reagan, qui incitera le cinéma US à verser dans la propagande de plus en plus grotesque...Naturellement, l'esprit critique d'un Oliver Stone ou d'un Michael Cimino passant par là, le film ultrapatriote va devenir de plus en plus ridicule avec le temps, et tous les Chuck Norris ou Rambo III du monde seront plus efficace pour ridiculiser les USA à l'étranger que pour promouvoir les bienfaits de l'armée inside. De nombreux grands réalisateurs se feront toutefois piégés par l'ultrapatriotisme: Ridley Scott avec son 'A armes égales', ou Clint Eastwood avec son 'Maître de guerre' et son 'Firefox' se feront berner par le leurre du 'on est les plus forts du monde parce qu'on est Américain', même si ceci dit, quand on a un peu de talent, on arrive à faire des films d'action pas trop mauvais là où Golan aurait pondu une belle bouze.
Problème grave en 1990: la chute de l'Union Soviétique. Mon Dieu! Qui va pouvoir servir de sparring partner aux gentils Américains (pléonasme dans le film ultrapatriote...)? La solution vient d'Allemagne, avec 'Independance Day' de Roland Emmerich, où le président US himself va botter les miches de méchants aliens, ou avec 'Air Force one' de Wolfgang Petersen, où le président US met en déroute des méchants terrorristes Russes (oui, car même après la guerre froide, le méchant est Russe dans 90% des films ultrapatriote). Toujours de Roland Emmerich, on peut citer le 'The (ultra????) Patriot', où Mel Gibson fait la guerre d'indépendance à lui tout seul et va trucider tous les Anglais qui avaient survécu au tournage de 'Braveheart'. En conclusion, le film ultrapatriote a encore de beaux jours devant lui, mais toutefois si ces films ont peut-être de l'effet auprès de l'Américain moyen (voir même très, très moyen), à l'exportation, ils servent surtout à ridiculiser la première puissance mondiale...
_________________ "Croyez-le ou non, mais entendre Bruel parler de foot, c'est encore plus insupportable que de l'écouter chanter" Le blog de Raymond
Dernière édition par enzosullivan le 27 Jan 2005 9:26, édité 1 fois au total.
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