Forum Nanarland.com

Ben oui c'est le même, la photo principale et a gauche au dos ne correspondent pas mais le reste correspond.

Ah ? Bon ben au temps pour moi.

Dejà que la chronique etait à mon gout, mais alors les extraits...

tiens, a propos de ce film, j'ai une petite reflexion a apporter.

Ce film "reveillon sanglant" a ete multidiffuse sur M6 (a la place du film erotique du dimanche soir et 1 fois dans mon souvenir un jeudi soir..)
Or la chose interessante est que Bigard le comique fait une allusion a ce film (du moins c'est mon avis)...

En effet dans son sketch concernant les films d'horreur, Bigard relate une "bande de trou du cul" arrivant sur une ile avec un petit chateau, des nanas a epater, la nuit qui tombe rapidos, et se fesant trucider l'un apres l'autre , etc...
Donc multirediffusion M6+details troublant du sketch + date du sketch (annees 90 la periode meme de la fin de diffusion de ce navet)= .....

Bon, là, on est pas loin du fond du slasher con.
Reconnaissons d'emblée au film quelques bonnes idées qui surnagent dans un fatras de nawak généralisé, et une ambiance train fantôme qui témoigne d'un véritable talent du réalisateur. Malheureusement, pour le reste, ça ne suit pas.
Les clichés s'enchainent à une telle vitesse qu'on en vient à se demander si on est pas devant une parodie de slasher : les personnages passent 90 minutes à se séparer en petits groupes (toujours plus petits), même dans les situations les plus impensables. Ça en devient sidérant. A peine ont-ils survécu à une agression mystique, qu'ils retournent se cacher dans la maison hantée (d'où ils viennent à peine de s'enfuir), pour tous y partir dans des lieux différents. Sans compter qu'ils baisent partout, même dans les caves les plus morbides ou après avoir vu un fantôme qui les mate dans un miroir. Les comportements sont tous plus incohérents les uns que les autres, au point de se demander s'il y a une seule décision pendant tout le film qui ne soit pas complètement débile.
Et n'oublions pas le doublage, élément nanardisant au possible (le retour des démotivés).

On retiendra sinon, le mec qui meurt d'une griffure superficielle à la joue, les intestins qui ressortent du cou d'un autre qui se fait casser la nuque, un look-a-like de Sidaris, la séquence de la bougie à allumer alors qu'il fait plein jour, une explication scénaristique finale bien inutile vu qu'on a tout compris dès la 30ème minute, et la déclaration suivante qui résume bien l'idiotie du film
Après avoir découvert que son amie s'est transformé en fantôme/zombie agressif, une jeune femme dit à son copain (avec difficultés, vu que celui-ci la coupe au moins 4 fois) : "si je me transforme, promets-moi de ne pas m'attaquer, car je ne pourrai jamais te faire de mal". Mais bien sûr...

Au final, on se marre bien, même si ça devient plus navrant qu'autre chose au bout d'un moment.

2/5

Le DVD de Néo survend un peu la bête quand même. Les effets gores et la surprenante décapitation motorisée, je les attends toujours.

Edit : très bonne chronique qui met bien en lumière les réussites et les ratés de cette entreprise.

Ayant commencé les dernières semaines ma découverte des films de Norman J. Warren (merci Neopublishing !), j'avoue que je m'attendais à pire concernant Réveillon sanglant. C'est sans doute le film le plus foutraque que Warren ait jamais fait mais l'un dans l'autre, ce sens de l'accumulation, pour le meilleur comme pour le pire, fait partie intégrante de son style, ses films combinant toujours plusieurs genre avec une vraie générosité et un amour de la série B tout ce qu'il y a d'authentique, loin du simple clin d'oeil appuyé à un public à qui on la fait pas.

Ici, ce qui pèche finalement, c'est surtout le budget, dont le réalisateur s'accommode comme il peut sans renoncer à son idée de départ. Tout ne fonctionne pas, loin de là. C'est le lot de tous les films de Warren, qui ont tous leurs moments faibles, leurs séquences nawak et leur part de décisions over FTW des différents persos. Mais c'est clairement dans ce film que ça marche le moins, que l'on voit le plus les ficelles, et qu'on est le moins à même d'en faire abstraction. Pourtant, dans le genre fauché avec moments frôlant le nanar, la compétition était rude avec Inseminoïd, ce dernier étant sauvé par sa noirceur qui fait oublier les trois décors et ses quelques morts à la limite du Darwin award.

Alors oui, les personnages passent sans prévenir de l'insouciance sans gêne la plus totale à l'hystérie galopante, on perd vite le fil du bodycount, ne se rappelant pas toujours qui est mort et comment (quand on ne se demande pas pourquoi) et les plot holes sont légions (c'est à se demander si l'intrigue avec les forains n'a pas été rajoutée en court de route tant elle se greffe mal au reste) mais au final, comme le dit bien la chro, il y a un sens du timing, du rythme et une générosité dans les scènes gore ou non-sensiques qui fait qu'on ne s'ennuie pas et qu'on prend un vrai plaisir à suivre les aventures de nos Robinsons de presqu'île. A un moment donné, on sent que Warren sait clairement que son film va dans le mur et se contente de filmer le mieux qu'il peut les conneries qu'on lui donne (ah, cette mort dans la cuisine, on dirait du Tom et Jerry...)

En fin de compte, on se demande si ce n'est pas en faisant ce film que Norman J . Warren a décidé d'abandonner la réalisation de films de genre, devant la qualité sans cesse déclinante de la production et le désamour croisant entre le public local et le cinéma de genre. D'où l'alternance de scènes plutôt réussies et d'autres vraiment ratées. En témoigne le final, qui fait office de version maritime de celui de Devil Story, même si Warren et Launois, c'est un peu l'alpha et l'oméga de la réalisation nanarde.

Vu aujourd'hui sur Netflix en VOST (snif ! pas de doublage nanar démotivé ) sous son titre original, ce qui fait que je n'ai pas tilté tout de suite et qu'au début je me croyais devant une bonne série B d'horreur.

La mise en scène de Warren et les effets spéciaux ne sont pas déshonorants, mais ne peuvent sauver un film dont le maître-mot est n'importe quoi. C'est une accumulation, un festival crescendo de comportements absurdes, de situations non-sensiques, de clichés involontairement parodiques.

Le pompon, c'est quand même les forains, qui agressent leurs clients, les pourchassent en barque sur des kilomètres, retrouvent on ne sait comment leurs traces sur une île paumée au milieu de l'océan, et sautent dans la maison hantée en défonçant la fenêtre A L'ETAGE pour faire un jump-scare complètement débile et provoquer les hurlements hystériques de la scream-queen (partie à la recherche de son copain qui s'est séparé d'elle sous un énième prétexte bidon). Les forains surgissent des fenêtres le visage en sang, sans dire une seule parole de tout le film, à tel point que quand ils réapparaissent pour attaquer par surprise les héros, on se demande pendant quelques secondes s'il s'agit de nouveaux zombies, avant qu'on réalise qu'il s'agit de nos trois forains psychopathes sortis de nulle part.

Impossible de dresser la liste de toutes les scènes où les personnages battent des records de connerie. J'ai quand même un faible pour cette séquence vers la fin du film où la dernière survivante et le héros commencent à s'enfuir de la maison hantée (pour la énième fois) afin d'essayer de quitter cette île maudite où tous leurs copains se sont faits tuer sous leurs yeux dans des circonstances horribles et surnaturelles. Soudain, ils aperçoivent le fantôme de femme de chambre, qu'ils avaient déjà vu plus tôt dans le film, se diriger en chantonnant une comtine fantomatique vers la cuisine. La fille lance alors un hallucinant "Eh ! Madame, attendez ! On a besoin d'aide !" Et tous les deux se lancent à la suite du fantôme en s'enfonçant à nouveau dans la maison hantée. Depuis 1h20 qu'ils se font attaquer par des spectres et des zombies, ils n'ont toujours pas bien compris que l'île était hantée ! Et le dénouement final d'achever ce jusqu'au-boutisme de la connerie suicidaire.

Bref, un film qui avait tout pour être un bon petit film de genre, si son scénariste n'avait pas sniffé des rails de coke pour chercher son inspiration.