Et puis le cinéma de cette époque était un petit milieu aussi où tout le monde tournait avec tout le monde, il suffit d'aller sur imdb et de faire des filmographies croisées avec les acteurs que tu cites, on s'apercevra qu'ils ont tourné les uns avec les autres de nombreuses fois à une époque ou la production n'était pas si pléthorique. J'ai pas vérifié mais que je mange mon pagne si chacun d'entre eux n'a, par ailleurs, jamais tourné au moins une fois avec Julien Duvivier ou Jean Boyer ! ça n'enlève rien au mérite des acteurs mais ça n'avait juste rien d'étonnant de voir des gens passer des films de curetons ou de bidasses à des choses standards ou plus ambitieuses, d'autant que les acteurs de second plan voire de premier plan, issus des planches, n'était pas forcément attachés au cinéma qui était pour eux souvent alimentaire.
Ce qui est sans doute vrai c'est que le jeu des acteurs de cabaret de l'époque était plus adapté aux films de l'époque, très souvent redevables au théâtre. On leur demandait de faire ce qu'ils savaient faire. Alors qu'aujourd'hui on demande à des humoristes du Point Virgule de jouer des scènes d'action devant un fond bleu ou de faire du Al Pacino, or, n'est-ce pas, tout le monde n'est pas capable de passer de "Des Boulons dans mon Yahourt" à "Beau Père" ou "Série Noire" : Tout le monde n'est pas Patrick Dewaere.
Maintenant, qu'on soit attaché aux années 30 ou 40 ou 50 et qu'on dise que c'était l'âge d'or, je veux bien le comprendre (enfin, les années 40 ça craint un peu quand même !) mais ça marche aussi pour d'autres périodes. Moi qui était enfant dans les 70's et adolescent dans les 80's je t'assure que le moindre téléfilm des années 80 me donne l'impression d'avoir une pleïade de stars à son générique ! Je pourrais soupirer pareillement que Ah ! c'était bien le temps ou c'était Maurice Barrier, Michel Peyrelon, Hubert Deschamps, Michel Auclair, Jean Rougerie, Philippe Léotard, Jean Pierre Sentier ou Jean Pierre Bisson qui jouaient les seconds rôles. Oh ! Dominique Laffin, France Dougnac, Mireille Perrier, Pauline Lafont, comme je vous aime !
Et je ne parle même pas de la Dream Team des Philippines : QUE DES POINTURES dont la moindre apparition provoque joie, enthousiasme et étoiles dans les yeux de la
Génération Nanarland.
C'était aut'chose en c'temps là !
Ceci dit, j'aime bien Christine Boisson ("Extérieur Nuit", "La Maison de Jeanne", ce sont des films importants pour moi) mais bon, "Le Passage" c'est "Le Passage", quoi.
La vérité, Fantomas, c'est qu'il y a une grosse part d'années 50 à l'intérieur de toi, je pense.