Forum Nanarland.com

http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... ellesmeres

Parce qu'il fallait bien un Emile Couzinet sur le site, parce que ce film est joie et bonheur, et que la V3 du site était une bonne occasion.

Trés bonne chronique.

Je ne savais pas que même à cette époque on faisait des bonnes comedies.

Emile Couzinet c' est un peu l' ancêtre de Max Pécas et autre Philippe Clair.

Trés sympa la chronique dans le style gazette du village.
Par contre je m'interroge,comment fais tu pour tenir le choc mentalement aprés avoir vu des films aussi extrème?

Voici une bien belle créa jaquette DVD, "made in" King of roots....

petit up pour annoncer une grande nouvelle... j'espère qu'elle n'a pas été annoncée sur le site, mais si c'est le cas, je m'excuse pour la redite et la louze.

Une exposition sur Emile Couzinet, t'entends?

Oui, vous ne rêvez pas, Emile Couzinet est le sujet d'une exposition qui se tient en ce moment au musée de Royan, si j'en crois cette page web ou celle-ci(malheureusement il n'y a pas de site plus précis sur l'exposition)...

Après la Cinémathèque, après le musée de Royan, j'attends avec impatience une expo Emile Couzinet au Grand Palais ou au Centre Pompidou.


EDIT: le flyer officiel en pdf ici http://pays-royannais-patrimoine.com/temporaire/new/images/flyer-couzinet.pdf

Le site du musée de royan là http://pays-royannais-patrimoine.com/temporaire/index.htm

Pour information, ça y est, le congrès des belles-mères est enfin disponible chez René Chateau EN DVD pour la modique somme de 15 euros.

...uuuhhh
........uuuuuuUUUUHHHH???







GLOIRE
GLOIRE
GLOIRE

BENISSONS CES BIENFAITEURS DE L'HUMANITE

il faudrait une vérification par quelqu'un qui ait l'oreille plus musicale que moi, mais je me demande si couzinet ne s'est pas inspiré d'une chanson coloniale pour ses airs des belles-mères. "Abd-el-kader" qui date de... 1930. Toujours à la pointe du progrès, votez couzinet blague à part, c'est le genre de choses qui devait se chanter en fin de banquet de mairie par chez lui, j'imagine. Voilà le texte, et un lien vers une page avec possibilité d'écoute :

Ah qu’il parle bien notre cher président
Ah qu’il est éloquent et quel diplomate épatant
A Dunkerque il dit « vive le nord », A Marseille il vous sort
« Vive le midi coquin de sort ! »>
Mais quand en Algérie il part pour quelques jours, >
Tout le long du parcours, Il potasse un très beau discours.
Il parle d’un ton bref : « mes zamis ya plus bezef
Me voici, je suis Algérien et si je viens C’est pas pour rien »
« Je suis venu pour vous dire en un sourire
Je suis venu pour vous répéter tant et plus »

REFRAIN

« A si le brave Abdel Kader revenait en Algérie
Il serait heureux Abd El Kader, de voir comme elle est jolie
Ya du pinard, du chemin de fer, du chameau de l’industrie
Aussi je suis fier de lever mon verre à la santé d’Abd El Kader »

Le vin d’Algérie est un si doux nectar, qu’on s’en sert blague à part Pour rajeunir le bon vieux pommard
Quant à son cheptel il est de plus en plus beau,
Les vaches ont des veaux Et les juments ont des jumeaux !
A la Casbah Messieurs c’est la pure vérité,
il y l’électricité, La TSF, La CGT
Pour traverser le désert monzami maintenant
On se sert des chenilles et des autos, Citroën remplace les chameaux
N’en j’tez plus des merveilles sans pareil, N’en j’tez plus
L’ percepteur va vous tomber dessus

http://www.histoire.ac-versailles.fr/sp ... article598

(nb : dans ce contexte, je pense que cgt correspond à compagnie générale transatlantique... Manquerait plus que des communistes aux colonies ! )

Le film a été réédité cette semaine en DVD par TF1 Vidéo, qui a racheté le fond René Château.

Il coûte 14€ en prix vert dans les Fnacs, 20€ en prix sans promo.

La jaquette est celle de la VHS.

Au dos, on peut y lire une critique plus que dithyrambique de Jean-Pierre Bouyxou ; "les dialogues sont d'une obscénité renversante", nous dit-il.

A Y EST!
JE L'AI!












Bon, y d'autres tarés par ici ou suis-je le seul habitant de la planète à m'être jeté sur ce dvd en poussant des beuglements frénétiques?

J'ai vraiment peur d'être déçue par le manque de hurlements et de quolibets de la Nuit Exentrique. A moins qu'il n'aient rajouté ça sur le DVD comme piste audio supplémentaire, je pense que je fais rester sur mes bons souvenirs.

Il y a quand même une ENORME différence entre les films de Couzinet et ceux de Max Pécas, Philippe Clair, et consorts.
C'est la qualité des acteurs.
Certes Couzinet employait des acteurs locaux pour les rôles secondaires, le plus souvent...
Mais les premiers rôles étaient invariablement tenus par des pointures du cinéma français de l'époque, qui, tous, avaient contribué à des chefs-d'oeuvre. Prenez "Le congrès des belles-mères", on y trouve Pierre Larquey, Jeanne Fusier-Gir, Maximilienne, Raymond Cordy... tous de superbes comédiens, n'ayant plus rien à prouver depuis longtemps. Des noms que vous trouverez au génériques de films de Henri-Georges Clouzot, Sacha Guitry, René Clair, Marcel Pagnol, et bien d'autres. Et c'est bien ça, la différence. Je ne savais rien d'Emile Couzinet lorsque j'ai vu ses films, dans le milieu des années cinquante. Je n'avais donc aucun a-priori. Je suis allé les voir pour les noms sur l'affiche. Et - quels que soit le mérite des films - avec des acteurs de ce calibre, on ne risque rien.

Euh, oui mais quand même : quand les gags, les jeux de mots et les situations rasent les pâquerettes, les acteurs ont beau être de solides comédiens, ça ne suffit pas à faire d'un film une comédie réussie. Après, ce qu'on peut reconnaître à Couzinet par rapport aux Pécas ou Clair, c'est l'absence apparente de prétention et de vulgarité, mais ça tient sans doute plus à l'époque qu'au personnage. Si Couzinet faisait des comédies aujourd'hui, il tournerait sans doute avec Djamel Debbouze, Franck Dubosc ou Mickaël Youn.

Sans doute, et j'ajouterai: hélas!
Car aucun des trois gugusses en question n'arrive à la cheville des acteurs que j'ai mentionnés.
Je vois mal Dubosc, par exemple, tenir le rôle de Larquey dans "Le corbeau" de Clouzot. Ou Michaël Youn dans un film de René Clair. Ca ferait tache. Quant à Djamel, je suis allergique, c'est simple.
Déjà, on a pu voir ce que donnait le malheureux Smaïn dans le remake du "Schpountz"...
C'est sans doute l'époque qui veut ça, on a encore deux ou trois acteurs de talent, mais plus personne pour tenir des seconds rôles dignes de ce nom.
Et je persiste, même dans des films moyens, et avec des dialogues parfois lourdingues, un grand acteur reste un grand acteur. Que je sache, Raimu n'a pas tourné que des chefs-d'oeuvres, mais c'était quand même Raimu. Et c'est la même chose en ce qui concerne les acteurs utilisés par Couzinet.

oui, mais qu'est-ce que ca prouve, ce que tu raconte?
que les acteurs sauvent le film? ce serait bien la première fois!

Je ne cherche pas à "prouver" quoi que ce soit, je dis simplement qu'un film de Couzinet reste plaisant à voir grace à ses acteurs (j'ai dû voir "Le congrès des belles-mères" au moins 25 fois depuis sa sortie en salles), comme beaucoup de films des années trente, quarante et cinquante, et que ce n'est plus guère le cas de nos jours, puisqu'il qu'il n'y a plus d'acteurs de ce calibre.

Oserai-je hasarder l'hypothèse toute simple selon laquelle les acteurs médiocres de ces glorieuses décennies sont passés par pertes et profits, et qu'on se souvient surtout des meilleurs ?
Ou, pire, suggérer que plus que le talent "brut", "objectif" des acteurs, c'est plutôt une manière de jouer différente que tu recherches, et qui a changé aujourd'hui parce que les écoles, les réseaux, les recrutements ont changé ?

Je pense, plus simplement, que les acteurs de cette époque, pratiquement sans exception, venaient du théâtre, du music-hall, etc. et qu'avant de se retrouver vedettes ils avaient eu le temps de "faire leurs classes" et d'apprendre leur métier.
D'où la différence, que je mentionnais, entre le magnifique "Schpountz" interprété par Fernandel, et le ridicule remake avec Smaïn. Tu me diras que lui aussi est passé par les planches, mais c'est l'exception qui confirme la règle, le film est nul et lui aussi...
On peut aussi comparer "L'auberge rouge" d'Autant-Lara et la merdouille récente qu'un inconscient a osé nous infliger.
Mais surtout, on doit aussi noter que dans la plupart des vieux films, les vedettes étaient épaulées par des acteurs dits "de second plan", mais de talent au moins égal. De nos jours, même si un acteur est bon, ce qui arrive de temps en temps, les seconds rôles sont inexistants. Or, à moins de délivrer un monologue, un film se joue généralement à plusieurs...

Oui mais non

J'entends bien ce que tu dis mais sur ce coup-là ton argument ne tient pas la route. Effectivement, "les acteurs de cette époque, pratiquement sans exception, venaient du théâtre, du music-hall, etc. et qu'avant de se retrouver vedettes ils avaient eu le temps de "faire leurs classes" et d'apprendre leur métier." Par exemple, effectivement, quelqu'un comme Fernandel a notamment fait ses classes en versant dans le comique troupier, enchaînant les revues militaires riches en gags franchement graveleux... de même qu'un gars comme Vincent Lagaff' a été animateur de Club Med, à faire marrer les beaufs en vacances... avant de les faire marrer devant leur télé. Tu prends la plupart des humoristes de cinoche d'aujourd'hui - Debouzze, Gad Elmaleh, Eric & Ramzy, Franck Dubosc etc. etc., quoi qu'on pense d'eux, ils ont tous commencé sur les planches, dans des one man show ou des duos ou des troupes. Tu prends "Bienvenue chez les Ch'tis", la vedette No1 (Danny Boon) a galéré pendant des années à se produire dans des bars et des cabarets bidons avant d'accéder progressivement à une petite notoriété, quant à la vedette No2 (Kad Merad), il est maintenant très présent au ciné mais avant ça il y avait des années de "Kad & Olivier" et sans doute des années de besogne formatrices auparavant aussi. Aujourd'hui, des comédiens comme Alain Chabat, Bernard Campan ou Jean-Paul Rouve sont appréciés au ciné, mais avant "Le goût des autres", "L'homme de sa vie" et "Sans arme, ni haine, ni violence", il y avait Les Nuls, Les Inconnus et Les Robins des bois. Les exemples sont juste innombrables. Et aux Etats-Unis c'est pareil, les Will Ferrell, Ben Stiller et des dizaines d'autres ont fait leurs classes via le Saturday Night Live, comme Chevy Chase ou Eddie Murphy dans les 70's et les 80's, un peu comme Le petit théâtre de Bouvard en France.

Pour finir, tu cites le remake - effectivement très mauvais - de "L'auberge rouge", de Gérard "Taxi" Krawczyk... avec des acteurs comme Christian Clavier, Josiane Balasko, Gérard Jugnot, qui ont quand même eu paraît-il une petite carrière sur le splanches avant ça, via une troupe vaguement connue (Le Splendid), et quelques comédies ciné vaguement cultes ensuite (Le Père Noël est une ordure, Les Bronzés, Les Bronzés font du ski...).

Non, franchement, si tu veux nous convaincre que c'était mieux avant, va falloir trouver des arguments plus convaincants, celui-ci ne tient pas la route...