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 Sujet du message: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 18 Mars 2010 16:26 
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Ayant apprécié ce film, je voulais partager un extrait d'un entretien avec Paul Bartel, paru dans un magazine d'époque.
Je ne sais pas si c'est autorisé de faire ça, n'hésitez pas à supprimer ce post si c'est malvenu.









Entretien avec Paul Bartel, paru dans l’Ecran Fantastique n°6
Propos recueillis en mai 1978, par Alain Schlockoff



Vous êtes l’homme de deux films tout à fait différents, Private Parts et Death Race 2000 ; lequel correspond vraiment à Paul Bartel ?

Ils correspondent tous les deux de façon différentes. Private Parts plus spécifiquement, car le producteur, Gene Corman et moi avions les mêmes idées en tête, les mêmes buts, la même compréhension du scénario.
Pour Death Race 2000, le producteur et moi poursuivions deux directions différentes. Je voulais faire une comédie macabre sans violence aucune, et lui un film très dur, très sanglant. Nous sommes tombés d’accord sur un point, à savoir que le film soit avant tout un film d’action.
Mais une fois mon travail terminé, le producteur a fait tourner par une seconde équipe des séquences additionnelles d’horreur. Néanmoins, celles-ci ont dû être supprimées, car elles risquaient de lui donner l’interdiction aux mineurs. Private Parts correspond mieux, je pense, à mes idées.


(...)



Qu’avez-vous fait après Private Parts ?

En raison de son échec commercial, j’ai passé un an à aller dans les festivals cinématographiques, à faire la promotion de mon film, prendre des contacts, etc.
Au bout d’un an, j’ai réalisé que je devais penser à d’autres projets. Aussi j’ai quitté New York pour retourner à Los Angeles et rencontrer Roger Corman, le frèe de Gene, qui avait sa propre compagnie de production et de distribution de films.
Il était en train de préparer Big Bad Mum que j’aurais voulu tourner. Mais il a préféré le laisser à Steve Carter et il m’a proposé de m’occuper de la “second unit” qui consistait à tourner des scènes de courses de voitures. Comme j’avais besoin de travailler, j’ai accepté. Mais la production fut très difficile car le réalisateur avait décidé de prendre en main la direction de la seconde équipe, et ainsi, de me discréditer. Il n’y eut donc aucune coopération possible. Néanmoins, les scènes furent tournées et sortirent très bien.
De plus, le film “marcha” assez bien, de sorte que lorsque Roger prépara Death Race 2000, il pensa à moi, croyant que je me passionnais pour les voitures de course, ce qui n’est pas du tout le cas. En fait, je ne connais pas grand chose aux voitures et à vrai dire je n’aime pas les voitures ! (rires).
Mais les gens font des associations d’idées très rapidement. Alors quand Roger m’a demandé si cela m’intéressait de réaliser ce film, je lui ai répondu que j’en serais enchanté.
A ce moment-là, j’étais à New York, et je suis allé à L.A. en août 74.
Il y avait un script inutilisable ; j’ai essayé de discuter avec l’auteur mais ses idées n’avaient rien à voir avec les miennes. J’ai eu une semaine pour tout réécrire, ce qui fut trop court et on dut aussi abandonner mon script. On a fait venir Charles Griffith, qui avait déjà travaillé pour Corman. Il a apporté beaucoup de nouveaux éléments au scénario de Robert Thom et j’ai réécrit ce scénario définitif auquel furent rajoutées certaines idées d’un “humoriste”.
Mais Roger était très confus quant au film : un jour sur deux, il décidait d’arrêter la production, le film commençant à devenir très cher, notamment les voitures qui ont été fabriquées spécialement.
A l’origine, certaines de ces voitures devaient être construites pour correspondre à un caractère, un rôle bien différent de celui qu’elles ont eu par la suite.
Il devait y avoir Cléopâtre, conduisant une voiture-alligator. Mais une fois cette voitre construite, on s’aperçut que c’était la plus belle de toutes et on l’a donnée à David Carradine, faisant de cet engin un monstre au lieu du crocodile initialement prévu.
Le script était constamment réécrit parce qu’une voiture se trouvait plus belle qu’une autre et qu’il fallait donc lui donner une importance plus grande, etc. On s’est énormément amusé à travailler avec ces voitures. Roger Corman est connu comme spécialiste des petits budgets, ainsi il ne voulait pas dépenser de l’argent pour des ceintures de sécurité et des choses de ce genre jusqu’à ce qu’on le prévienne que les cascadeurs refuseraient de tourner sans ces minimums de consignes de sécurité.
C’est seulement à partir de là qu’il accepta de dépenser, peut-être $50 de plus par voiture seulement !




Que pensez-vous de Roger Corman ?

Roger Corman a une formation d’ingénieur et il essaie d’analyser des problèmes purement esthétiques avec la logique propre à un ingénieur. Il est très, très persuasif. Il peut persuader n’importe qui de faire n’importe quoi. Je ne me suis jamais senti très proche de lui.
Je me souviens qu’une fois j’avais choisi certains titres pour le générique du film sans lui demander son accord, ce qui a eu pour effet de le mettre en colère. Je suis donc allé lui rendre visite à son bureau, mais il ne pouvait me voir en face et discuter : en général, il ne voit jamais les gens en face et préfère travailler indirectement avec eux.




Aviez-vous une certaine liberté sur le plateau ?

Absolument. Roger ne s’interposait jamais sur les lieux du tournage, sauf pour deux choses : tout au début, on voit quelques plans de filles nues et il est venu assister au tournage de ces scènes pour être bien sûr qu’on tournait autant de plans de nus qu’il avait fixés au départ, il pensait que je refuserai d’aller très loin dans ce domaine.
La seule autre fois où Corman s’est opposé à mes idées, c’est lors d’une scène où l’on voit un pilote suivre une fausse direction et se précipiter du haut d’une falaise ; je voulais faire avec cette scène une sorte de “gag” de dessins-animés et à la dernière minute, Roger m’a dit d’abandonner car selon lui il serait inconvenable pour le public que l’un des meilleurs pilotes du monde tombe dans un tel panneau : c’est alors que j’ai réalisé que Corman considérait ce film d’une manière très terre à terre, sans aucune imagination et pour moi ce film me semblait être une bande dessinée avec tout ce que cela comporte de délire et d’imagination ! J’ai discuté avec lui en lui disant qu’il fallait des scènes comiques de ce genre pour contrebalancer les scènes horribles, car il y a parfois une certaine cruauté dans ce film. Mais il tenait au réalisme : il voulait faire croire que l’on noyait de vrais pilotes dans de vraies voitures de compétition écrasant réellement les gens pendant la course, malgré l’extravagance des décors et costumes et tous les clins d’oeil du film ! Mais j’ai quand même fait ces séquences humoristiques sans qu’il le sache, ce qui l’a bien énervé. Je crois que lorsqu’il a vu cette scène dont je viens de parler, il s’est aperçu que c’était finalement logique, que ça “marchait”.
J’ai également changé la fin, il voulait une fin très “douce” et dans le film on voit Frankenstein devenu Président des U.S.A. qui écrase un journaliste venu se plaindre des risques futurs si le public allait continuer à demander des “courses à la mort”. Corman trouvait cette fois cela trop dur et voulait seulement que le journaliste soit arrêté par le F.B.I. Mais comme le thème du film tend à montrer des gens renversés par des voitures, il m’a semblé bon de terminer Death Race 2000 par un type se faisant encore écraser ! (rires).




Les acteurs étaient-ils imposés ?

Corman a imposé deux acteurs, et j’ai choisi les autres, ainsi Sylvester Stallone, que j’avais contacté à New York et qui m’avait proposé un scénario. En le retrouvant à L.A., tandis qu’il cherchait un “job” d’acteur, je l’ai recommandé à Corman pour le Capone qu’il a réalisé pour la Fox et où il jouait très bien. C’est ainsi qu’on l’a repris pour Death Race 2000 où il a un des meilleurs rôles.
David Carradine a été choisi par Corman qui l’avait déjà employé dans le Bertha Boxcar de Martin Scorsese. On l’a rencontré alors qu’il venait juste de terminer les séries Kung-Fu pour la TV. Il était alors dans une “mauvaise passe” mentalement. Ca a été difficile pour lui de faire la transition entre des séries TV et un film à petit budget, ce qui équivalait un peu à descendre d’un barreau de l’échelle et le rendait nerveux. Mais par la suite, dès le début du tournage, ça a été merveilleux de tourner avec lui.
Mon seul regret, c’est que dans les deux films que j’ai fait avec lui, nous n’avons pas eu beaucoup le temps de répéter, d’approfondir le texte : on n’a pu que discuter en gros des rôles et notre collaboration a été quelque peu superficielle, mais je pense qu’il a de merveilleuses possibilités qui n’ont pas encore été exploitées.




Avez-vous eu des difficultés techniques pour Death Race ?

Oui. Les voitures n’ont pas beaucoup coûté d’argent, aussi les caméras qui y étaient fixées bougeaient souvent du fait des vibrations, les voitures n’étant pas très stables. Nous n’avions pas les moyens de nous payer un équipement perfectionné pour stabiliser les caméras.
Mais le plus gros problème en ce qui concerne le tournage des voitures est que les spectateurs devaient croire que les voitures roulaient à une vitesse démentielle. En fait celles-ci ne roulaient qu’à 60 km/h, aussi on a dû filmer au ralenti pour à la vitesse normale, accélérer la vitesse des voitures. Cependant les dialogues devaient être enregistrés à la vitesse normale, aussi il n’a pas toujours été facile de maintenir un équilibre entre les voitures filmées au ralenti et les dialogues ; pendant le tournage des scènes incluant du dialogue, nous avions peur que les gens réalisent que les voitures roulaient à une allure normale.
En outre, il n’y a eu qu’un seul travelling-matte tourné, celui où l’on voit l’arrivée des pilotes dans le stade alors que j’en avais prévu deux autres que nous n’avons pas eu le temps de filmer : un devait montrer la ville de New Los Angeles, un autre un désert fantastique où on aurait vu des cités brûlées, des sculptures étranges. Malheureusement, la production fut accélérée pour que le film sorte le plus vite possible dans les salles.




Quel était son budget ?

Il était prévu pour $ 400 000, il a coûté $ 480 000. Mais je n’ai pas eu de réel budget : tout a été improvisé, filmé au jour le jour... Le tournage a duré 6 semaines.




Vous avez également tourné en tant qu’acteur ?

Oui, j’ai joué pas mal de rôles dans les films de la New World Pictures, surtout après Death Race. Auparavant, je n’avais eu qu’un petit rôle dans Big Bad Mum.
Mais après Death Race, je me suis lié d’amitié avec des gens de la New World Pictures qui me demandaient de tenir un rôle à chaque fois qu’ils mettaient un film en chantier. J’ai d’ailleurs fait de même avec eux.
Parmi les films où j’ai tourné, il y a eu Eat my dust, Hollywood Boulevard, Blast (un film sur le ghetto de L.A.) et Piranha, un film d’épouvante de Joe Dante que je viens de terminer et considéré à la N.W.P. comme un “petit” Jaws.
Je me suis donné un petit rôle dans Cannonball qui fut mon prochain film après Death Race 2000. Je ne souhaitais pas vraiment refaire un film parlant de courses de voitures, mais Death Race ayant bien marché, les producteurs ne s’intéressaient à moi que si je leur proposais à nouveau un film de ce genre.
Alors je me suis dit que si je suis obligé de refaire un film comme Death Race, autant que j’y ajoute certaines idées personnelles, des choses étranges, qui équivaudraient à une sorte de compensation personnelle. C’est pour cela que je me suis donné le rôle d’un pianiste, rôle que je désirais jouer depuis longtemps.




Etes-vous satisfait de Cannonball ?

Eh bien, ce n’est pas un film très intéressant, c’est même médiocre, vu dans son ensemble excepté quelques petits détails. Mais il a eu beaucoup de succès et m’a permis de vivre dessus pendant deux ans.
J’espérais que ce succès me permettrait, par la suite, de produire un film plus personnel.

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MessagePublié: 20 Mars 2010 0:43 
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merci, c'est très édifiant !

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MessagePublié: 21 Mars 2010 12:21 
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Intéressant. Merci de l'avoir mis en ligne.

Le film en lui même est assez bizarre. On a du mal a voir ce qui relève du manque d'argent et de choix un peu étranges du réalisateur. C'est vrai qu'il se dégage souvent du film une impression cheap un peu comme de vieux épisodes de l'homme qui valait trois milliards. Ce n'est pas désagréable en soi, mais on a du mal à croire à une super course que toute l'Amérique suivrait passionnément quand on voit deux gusses dans une bagnole ridicule rouler à 50 miles/hr en rase campagne.

D'un autre côté on se "délecte" de scènes totalement trash (par exemple qui ils écrasent des, heu je ne sais plus, des vieux ou des malades !), qui font ressentir amèrement les ravages du politiquement correct qui sévit depuis 20 ans. Même le plus dingue des réalisateurs actuels n'oserait présenter ce genre de choses.


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MessagePublié: 21 Mars 2010 12:28 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
En même temps, je pense que le problème du politiquement correct est un faux débat.

Au début, dans les années 70, Vietnam aidant c'était un besoin de la part de l'underground d'exorciser la violence du réel sur les écrans.

Maintenant, vu ce qu'on trouve sur Internet comme discours critique et oeuvres corrosives, même si c'est souvent sur-jouissif, c'est moins nécessaire de proposer du politiquement incorrect au ciné.

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Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...

"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken


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MessagePublié: 21 Mars 2010 12:39 
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deathtripper21 a écrit:
En même temps, je pense que le problème du politiquement correct est un faux débat.

Au début, dans les années 70, Vietnam aidant c'était un besoin de la part de l'underground d'exorciser la violence du réel sur les écrans.

Maintenant, vu ce qu'on trouve sur Internet comme discours critique et oeuvres corrosives, même si c'est souvent sur-jouissif, c'est moins nécessaire de proposer du politiquement incorrect au ciné.


Ouaip, mais je trouve ça quand même un peu dommage cette impression d'un certain formatage. Si tu as raison, cela veut dire que la contestation n'existe plus que dans un espace virtuel que l'on ne fréquente qu'en privé. J'aime bien l'idée que dans une salle de ciné, tout le monde se prenne le message contestaire en plein face.


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MessagePublié: 21 Mars 2010 13:41 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
brunet a écrit:
J'aime bien l'idée que dans une salle de ciné, tout le monde se prenne le message contestaire en plein face.

Perso, j'ai plutôt tendance à éviter ça parce que tout film estampillé à tort ou à raison "Politiquement incorrect" attire une flopée de rebelles de dîners mondains qui rient très fort dans la salle pour montrer au reste des spectateurs qu'eux au moins ne sont pas des moutons et sont très réceptifs aux messages allant contre les idées reçues.

Comme disait, en substance, je-sais-plus-qui : "on dit souvent qu'aujourd'hui, la société est principalement composée de moutons sans personnalité propre, au cerveau lessivé par la pub et la télé.

Mais en fait, la société est principalement composée de moutons sans personnalité propre, au cerveau lessivé par les journaux et les émissions culturelles, qui disent que la société est principalement composée de moutons sans personnalité propre au cerveau lessivé par la pub et la télé"

Mais, sinon, je vois bien ce que tu veux dire... :wink:

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MessagePublié: 22 Mars 2010 18:47 
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Merci :D



C'est le genre de film que, avec Zardoz, je trouve proprement jouissif :D

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MessagePublié: 22 Mars 2010 19:53 
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brunet a écrit:
D'un autre côté on se "délecte" de scènes totalement trash (par exemple qui ils écrasent des, heu je ne sais plus, des vieux ou des malades !)

Une des meilleures scènes du film. Un hôpital qui organise une "Journée de l'euthanasie" le même jour que la course, en disposant sur la route une rangée de vieux et de malades en chaise roulante. C'est affreux. :-D

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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 11 Oct 2010 6:13 
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GÉANT CE FILM ! MERCI DE ME L'AVOIR FAIT CONNAÎTRE !

Rien que le préz' qui dit que ce sont les Français qui ont attaqué… :worship:

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Son esprit palpite au-dessus de nos têtes et contemple toujours ce rivage.
Mais les hommes ignorent qu'il se trouve ici.
Le pin seul le sait.


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 Sujet du message: Re:
MessagePublié: 12 Oct 2010 11:40 
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brunet a écrit:

Ouaip, mais je trouve ça quand même un peu dommage cette impression d'un certain formatage. Si tu as raison, cela veut dire que la contestation n'existe plus que dans un espace virtuel que l'on ne fréquente qu'en privé. J'aime bien l'idée que dans une salle de ciné, tout le monde se prenne le message contestaire en plein face.


déjà, on peut pas dire que le cinéma d'aujourd'hui soit plus ou moins formaté que celui d'avant, parce que toutes les époques on eut leur formes types (parfois même les seules autorisées) sur lesquelles se basent la majeur partie de la production contemporaine.

ensuite dire que la contestation sort uniquement du trash me fait doucement rire. d'une part parce que des films contestataires comme Docteur Strangelove se font sans une goutte de sang, mais surtout parce que je ne peux empêcher de penser que ca met les bd de Gozzo au sommet de l'art contestataire. et ca, c'est un peu drole. :lol: :lol:

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"quand on sait de façon absolue que tout est irréel on ne voit vraiment pas pourquoi on se fatiguerait à le prouver"
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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePublié: 12 Oct 2010 23:40 
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narnardeurlambda a écrit:
déjà, on peut pas dire que le cinéma d'aujourd'hui soit plus ou moins formaté que celui d'avant, parce que toutes les époques on eut leur formes types (parfois même les seules autorisées) sur lesquelles se basent la majeur partie de la production contemporaine.

ensuite dire que la contestation sort uniquement du trash me fait doucement rire. d'une part parce que des films contestataires comme Docteur Strangelove se font sans une goutte de sang, mais surtout parce que je ne peux empêcher de penser que ca met les bd de Gozzo au sommet de l'art contestataire. et ca, c'est un peu drole. :lol: :lol:

Je crois surtout que concernant ce film, c'est plus de l'opportunisme que un "vrai" film qui dénonce: Cette production Corman a surtour l'air d'être inspiré par le film Rollerball de Norman Jewison mixé avec le "Cannonball", course clandestine réelle qui par la suite donna une série de films avec Burt Reynolds! (et Jackie Chan! :lol: )
La Course A Mort de l'An 2000 me fait plus penser à un pur film d'exploitation 70' qu'a une véritable reflexion avec une porté politique à la clé... :-D


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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 16 Déc 2012 15:53 
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Celui-là, c'est vraiment un de mes nanars de chevet.
Je l'ai découvert grâce à un pote qui l'avait loué en VHS (inutile de dire que ça remonte...).
Tout fait cheap dans ce film, mais c'est ça qui me le rend si sympathique : ce côté artisanal, cette impression de voir des poursuites et des cascades réalisées avec des voitures téléguidées dans un bac à sable derrière les entrepôts de Cinecitta.

Ça me fait toujours marrer de revoir ce que le cinéma d'anticipation des années 70 a pu nous pondre comme idioties. Sans compter que là, on parle d'un film qui atteint un tel niveau de kitscherie qu'on le retient davantage pour son comique visionnaire plutôt que pour la pertinence de son propos.
Mention spéciale côté casting à Junior (le jeune reporter) qui cabotine avec une telle hystérie qu'il ferait presque passer Christian Clavier pour un acteur lynchéen. C'en est presque un soulagement de le voir finir sous les roues de David Carradine.

Et alors, le truc que j'ignorais avant de lire l'article : Roger Corman est venu s'assurer en personne que le film respecterait bien le quota de plans nichons. Si ça c'est pas de la conscience nanarde!!! 8)

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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 16 Déc 2012 16:24 
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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 17 Déc 2012 15:50 
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Ouch, ça fait partie des premières chroniques que j'écrivais pour le site, y a bin longtemps, même qu'avant d'avoir Internet je les apportais directement à Labroche, mano a mano, sur disquette 3'5. :radote:

Autant j'assume pleinement les cinquante dernières chroniques que j'ai pu rédiger, autant parmi les premières mes choix n'étaient pas toujours très judicieux, il y avait pas mal de nanars volontaires ou de bisseries foutraques mais assumées (Killer Klowns From Outer Space, Surf Nazi Must Sie, Redneck Zombies, Rabid Grannies, Ice Pirates, Teen Wolf et sa suite…). Concernant Les Seigneurs de la route / La course à la mort de l'an 2000, j'ai énormément de sympathie pour le film (il est classé en "au-delà du nanar" et noté "Bon Film"), mais je reconnais que sa présence sur le site n'est pas forcément très pertinente (faut dire qu'à l'époque, y avait des chroniques de La Beuze, Doux dur dingue, The Faculty et pire encore, qui ont depuis été retirées, mais y a prescription).

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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 17 Déc 2012 18:57 
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John Nada a écrit:
mais je reconnais que sa présence sur le site n'est pas forcément très pertinente (faut dire qu'à l'époque, y avait des chroniques de La Beuze, Doux dur dingue, The Faculty et pire encore, qui ont depuis été retirées, mais y a prescription).

Je me souvient de celle de The Faculty mais ni de La Beuze ni de Doux dur dingue... :ninja:


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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 17 Déc 2012 19:14 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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C'est vrai que le film n'a pas vraiment sa place sur Nanarland, même dans les Au-delà du nanar (encore que l'idée d'adaptation des Fous du volant avec Sly titille la fibre WTF), mais bon, cette Course à la mort est tellement sympa que si sa chronique peut amener quelques personnes à la découvrir (sans mentir sur sa nature de bon film), alors ça vaut le coup.

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

"T'as vu, les œufs sont cuits à l'envers..."


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 Sujet du message: Re:
MessagePublié: 17 Déc 2012 20:39 
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kornichon a écrit:
brunet a écrit:
D'un autre côté on se "délecte" de scènes totalement trash (par exemple qui ils écrasent des, heu je ne sais plus, des vieux ou des malades !)

Une des meilleures scènes du film. Un hôpital qui organise une "Journée de l'euthanasie" le même jour que la course, en disposant sur la route une rangée de vieux et de malades en chaise roulante. C'est affreux. :-D

D'ailleurs,Il préfère écraser les infirmières.


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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 18 Déc 2012 17:55 
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Je ne connaissais pas ce film avant de le découvrir via Nanarland. Je ne le vois pas comme un nanar, j'ai passé un bon moment en le visionnant (je m'attendais a du vraiment cheap, pourtant je trouve que les véhicules par exemple ont vraiment une bonne bouille). Question personnages, il y en a pour tout le monde (on croirait presque un line up de jeu video). A voir

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Look, let me explain something to you. I'm not Mr. Lebowski. You're Mr. Lebowski. I'm the Dude. So that's what you call me. That, or His Dudeness … Duder … or El Duderino, if, you know, you're not into the whole brevity thing.


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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 18 Déc 2012 18:02 
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Captain Beaujol a écrit:
John Nada a écrit:
mais je reconnais que sa présence sur le site n'est pas forcément très pertinente (faut dire qu'à l'époque, y avait des chroniques de La Beuze, Doux dur dingue, The Faculty et pire encore, qui ont depuis été retirées, mais y a prescription).

Je me souvient de celle de The Faculty mais ni de La Beuze ni de Doux dur dingue... :ninja:


Perso, c'est pour écrire une contre-chronique de celle de Faculty (un de mes dix films préférés de tous les temps) que je m'étais inscrit sur le forum. Mais quand j'ai vu que sur le topic, les avis étaient vraiment partagés, j'avais jeté l'éponge (ou lâché l'affaire, je ne me souviens plus très bien...).

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 Sujet du message: Re: La course à la mort de l'an 2000 - Paul Bartel (1975)
MessagePublié: 18 Déc 2012 19:51 
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Apprenti Nanardeur
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Inscrit le: 07 Déc 2012 12:28
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Bon je me suis gentiment fait bizuter... :arrow:
Je voulais surtout partager mon enthousiasme pour ce film, qui a contribué à me faire aimer les nanars, mais aussi pour la chronique :?

Image

Cependant j'ai bien pris en compte les remarques sur l'évolution de la grille éditoriale du site, ce qui n'est pas toujours facile à cerner lorsqu'on débarque sur un forum....

Faut suivre quoi...

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