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 Sujet du message: The Room - Tommy Wiseau - 2003
MessagePublié: 17 Oct 2007 18:52 
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THE ROOM

http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... _film=room

Le mélodrame nanar est un genre quelque peu périlleux. Si actioners bourrins et comédies mongoloïdes sont des valeurs relativement sûres quant à ce que le nanardeur espère y trouver, les films « sentimentaux » s’avèrent nettement plus risqués, une dose de folie particulièrement déviante étant nécessaire pour ne pas sombrer dans une ennuyeuse guimauve. Le moment où le mélo dérape dans la folie pure et simple est souvent si imperceptible que la vision d’un nanar relevant de cette catégorie n’est pas toujours désopilante pour tout le monde ; beaucoup de spectateurs ont tendance à regarder les mauvais films d’amour d’un œil peu concerné. C’est pourtant dans ce genre difficile que s’illustre avec éclat « The Room », œuvre magistralement mégalomane d’un auteur ivre de sa propre personne.

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Ce film-culte aussi inattendu que déconcertant se pose en effet en véritable renouvellement de la grammaire cinématographique, laquelle est maniée avec une telle incompétence que le récit finit par en acquérir une dimension inédite. « The Room » se regarde avec la même fascination qu’un roman pornographique écrit par un débile léger, ou un jerk réalisé par un épileptique.

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« The Room », c’est d’abord le travail d’un homme, réalisateur, producteur, scénariste, acteur principal (il aurait même joué tous les rôles s’il avait pu) : le mystérieux Tommy Wiseau, dont la seule prestation de comédien eût suffi à faire de son film une œuvre anthologique. Nous sommes bel et bien en présence d’un film d’auteur, dont le créateur est à la fois le centre, le pilier, le cerveau, le moteur et l’ornement. Disposant apparemment d’importantes ressources, Tommy Wiseau a financé en grande partie de sa poche « The Room » dont le tournage, apparemment étalé sur plus de sept mois du fait de difficultés productives sur lesquelles nous reviendront, a coûté 6 millions de dollars, soit un budget affolant pour un film indépendant réalisé avec des acteurs inconnus. Voilà qui laissait rêveur sur les conditions de tournage de cette œuvre, mais ne nous préparait pas à recevoir en pleine face un produit fini totalement mystifiant.

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Il fait TOUT, il n’est bon à RIEN !

Le scénario de « The Room » ressemble, malgré son titre bergmanien, à celui d’un mauvais roman-photo, dont les auteurs ne se seraient pas foulés : Johnny (Tommy Wiseau), un sympathique cadre de banque, vit avec sa fiancée Lisa (Juliette Danielle), qu’il envisage d’épouser. Mais Lisa est fatiguée de Johnny et se met à le tromper avec son meilleur ami Mark (Greg Sestero). S’ensuivent une série de conversations avec les différents amis du couple, jusqu’à la résolution dramatique de l’intrigue.

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Johnny.
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Lisa.
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Ce bellâtre de Mark, sorte de mannequin pour magasin d’habillement. C'est pas pour dire, mais pour nous refaire « Jules et Jim », ils repasseront !

Ce point de départ pourrait donner un scénario comme un autre, mais il n’est absolument pas développé, Tommy Wiseau estimant apparemment qu’un pitch aussi original pouvait se passer de recherche sur les personnages, les dialogues et les situations. « The Room » fait donc littéralement du surplace, les protagonistes donnant l’impression de radoter d’une conversation à une autre. Le scénario semble de surcroît rédigé comme une très mauvaise pièce de théâtre : les personnages passent leur temps à aller et venir, se succédant dans le salon de Johnny et Lisa (sans doute la « pièce » du titre, puisqu’il s’agit du décor le plus utilisé) comme si la porte était ouverte en permanence à tous les vents.

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Embouteillage chez Johnny et Lisa.
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L’une des rares répliques sensées du film.
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Mike et Michelle, surpris en train de batifoler.

Deux copains du couple se mettent même à faire crac-crac sur le canapé du salon, alors même qu’ils ne servent à rien dans l’histoire et qu’on se passerait bien d’en savoir plus sur leur vie sexuelle. C’est exactement le même principe qu’un mauvais vaudeville, où les personnages entreraient en scène de manière gratuite et non justifiée. Tout le monde passe littéralement son temps à arriver comme un cheveu sur la soupe et à ouvrir la porte en disant «Oh, hi !» (ou «Oh, hey !» selon l’humeur du dialoguiste), ce qui finit par constituer un véritable leitmotiv : un fan cinglé du film a même réalisé un vidéo-clip avec tous les « Oh, hi !» du film. Les «Oh, hey, Johnny !», «Oh, hi, Lisa !» rongent vraiment la tête au bout d'un moment, d'autant qu'il y en a jusqu'à trois ou quatre par scène.

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Le personnage le plus affolant est sans doute celui du jeune Denny : non seulement il bat, du fait de sa présence à l’écran, le record du nombre d’entrées en scène incongrues, mais il faut attendre une bonne demi-heure pour apprendre que cet adolescent est une sorte de fils adoptif, mais pas vraiment, tout en l’étant un peu, de Johnny. Ce qui lui permet de s’incruster en permanence chez Johnny et Lisa, et même de demander à tenir la chandelle quand ils font l’amour. Il se fait, bien sûr gentiment éconduire : la scène, censée être plus ou moins humoristique, apparaît comme profondément malsaine, le spectateur ne sachant alors pas qui est Denny ni d’où il sort. A se demander si le couple n’a pas pour habitude de faire participer de temps à autres à leurs ébats ce jeune pervers de 17 ans.

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J’ajouterai qu’il a un vague air de famille avec François-Xavier Demaison, ce qui est perturbant.

Denny mis à part, les personnages secondaires brillent tous par leur inconsistance, et passent leur temps à apparaître et disparaître sans justification. Le meilleur ami du couple est d’abord un djeunz nommé Mike (celui qui fornique sur le canapé), ensuite remplacé par un certain Peter, psychologue à lunettes, qui apparaît brusquement dans le récit pour disparaître comme il était venu. Survient plus tard un nouveau copain qui, non content d’être joué par un acteur exécrable qui reste en permanence les bras ballants, n’a même pas de nom (le générique semble indiquer qu’il s’appelle Steven, mais on n’en est pas sûr). Le personnage a sans doute été introduit parce que les acteurs interprétant « Mike » ou « Peter » n’étaient plus disponibles.

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Peter, le nouveau meilleur pote de Johnny
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Lors d’une mystérieuse partie de football américain en smoking, il fait une chute et ne réapparaît plus ensuite : il est sans doute mort d’une fracture du costard.
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Steven ( ?), l’inconnu qui gobe les mouches.

L’inconsistance des personnages est cependant rendue surréaliste par un dialogue à la fois ultra-démonstratif et totalement déconstruit : les répliques passent du coq-à-l’âne de manière déconcertante. La mère de Lisa lui annonce au détour d’une phrase qu’elle a le cancer du sein ; il n’en est ensuite plus question. Johnny parle boulot avec Mark, avant de lui parler sans transition aucune de sa vie sexuelle. Dans certaines scènes, les répliques, bien qu’inconsistantes, donnent l’impression d’être prononcées dans le désordre par les comédiens, aboutissant à des dialogues à la fois insignifiants et sans queue ni tête ; c’est une véritable overdose de vide.

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Grâce à cette belle invention que sont les sous-titres "spécial malentendants", vous voyez qu'on ne vous ment pas.

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Mark (ici en version glabre) et Lisa, surpris par le mystérieux Steven.

Mais tout cela ne serait rien sans la pierre angulaire du film, à savoir Tommy Wiseau lui-même dans le rôle de Johnny. A l’heure où ces lignes sont écrites, un certain mystère plane encore autour de Wiseau, de son âge réel (il est officiellement né en 1968 mais paraît nettement plus vieux, ce qui ne veut rien dire), de sa nationalité (on le dit belge ou autrichien) et surtout des ressources exactes qui lui ont permis de réaliser ce film. Tommy Wiseau est-il un riche héritier amateur de cinéma, a-t-il gagné au Super-Loto, a-t-il tourné un film pour blanchir l’argent sale de la Mafia ? Nul n’en sait rien. On serait davantage tentés de croire à une authentique démarche d’auteur, « The Room » étant paraît-il adapté d’une pièce et d’un roman homonymes, tous deux écrits par le même Wiseau. Toujours est-il que la prestation de l’acteur-réalisateur, dans le rôle principal, permet au film de friser véritablement le génie. Nanti d’un physique à mi-chemin entre le hard-rockeur sur le retour et l’acteur de porno détruit par l’abus de stéroïdes, Tommy a tout simplement une gueule d’anthologie, qu’un habitué de nanarland a décrit comme un quintuple lookalike entre Harvey Keitel, Hugh Jackman, Michael Jackson et Simply Red (ce à quoi j’ajouterai pour ma part Angus Young d’AC/DC). Le Tom-Tom semble pourtant se voir comme un charmant jeune premier, ou un monsieur tout-le-monde, tout à fait crédible dans le rôle d’un cadre financier.

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A cela, il convient d’ajouter que le Monsieur donne tout son sens à l’expression « jouer comme une savate ». Rendu à moitié inintelligible par un accent indéfinissable mais à couper au couteau, Tommy Wiseau mâchonne toutes ses répliques avec une étonnante absence de naturel, agrémentant son jeu de grimaces vaguement malsaines qui achèvent de le rendre terrifiant. Notre héros semble cependant se croire très beau, et nous gratifie d’une scène d’amour qui ressert deux fois (2 !) dans le film et permet d’admirer à la fois ses fessiers en acier trempé et son curieux grain de peau, qui lui donne un air bizarrement décrépit malgré sa musculature. Le narcissisme évident du film est encore souligné par les dialogues, qui nous assènent en permanence combien Johnny est un mec bien, sympa, fidèle en amitié et en amour, accueillant, etc. On veut bien croire, d’ailleurs, qu’il est généreux, puisque la moitié de la ville semble avoir la permission d’aller et venir dans son salon.

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Une scène d’amour qui bat des records de clichés de mise en scène.

Si les autres acteurs, du simple fait de la loi de la relativité, paraissent talentueux à côté de Tommy Wiseau, on ne peut pas dire que l’interprétation soit particulièrement brillante. Handicapés par des dialogues lourdingues au possible et écrits à la truelle, les comédiens récitent leur texte comme dans un soap-opéra de moyenne qualité. Dans le rôle de la méchante Lisa, Juliette Danielle ne semble pas savoir si son personnage est une femme fatale ou une cruche pas possible. J’ajouterai au passage qu’elle contracte parfois les muscles de son cou d’une manière assez déconcertante, mais cela n’est qu’un détail. Sa meilleure scène est sans nul doute celle où elle commande une pizza, et retrouve d’un coup une diction naturelle, qui doit correspondre à sa voix de tous les jours.

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Quant à son look Courtney Love, il n’est pas très réussi.

D’un point de vue purement technique, « The Room » est photographié de manière assez professionnelle. Des bizarreries viennent cependant parasiter l’esthétique : le film étant censé se dérouler à San Francisco, mais ayant été essentiellement tourné à Los Angeles, les scènes situées sur le toit de l’immeuble ont été filmées en studio, sur fond vert, le décor d’extérieur étant ensuite rajouté en post-production. Sur certains plans, la surimpression est particulièrement visible, donnant un aspect artificiel totalement déplacé dans un film réaliste : par moments, on se croirait presque dans « Yéti, le Géant d’un Autre Monde ».

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Ajoutons à cela un propos des plus obscurs : que veut dire Tommy Wiseau ? Que les femmes sont toutes des salopes ? Que lui est vraiment un chic type ? Veut-il régler ses comptes avec une ex ? L’écriture du film, aussi linéaire que ses bizarreries sont nombreuses, n’apporte aucune réponse au malheureux qui voudrait y trouver une quelconque consistance.

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Le tournage du film, selon les rumeurs existantes, aurait été émaillé de multiples problèmes, dus notamment à l’incompétence et/ou aux caprices de Tommy Wiseau : ne sachant pas s’il voulait tourner en 35mm ou en DV, notre homme résolut le problème en tournant avec deux caméras à la fois. Toujours en retard sur le plateau (l’équipe technique ne pouvait rien faire car il emmenait la caméra chez lui), Wiseau se serait souvent montré incapable de tourner les scènes où il devait jouer (70% du film), car son travail d’acteur lui demandait trop de concentration. En désespoir de cause, différents assistants en seraient arrivés à prendre la mise en scène en main. Ce qui devait être un tournage de trois semaines se serait prolongé durant des mois (selon une rumeur, il existerait une centaine d'heures de rushes), avec jusqu’à quatre équipes techniques successives, dont tous les membres laissaient tomber à un moment ou un autre en désespoir de cause. Sur toute la durée du tournage, le film aurait employé jusqu’à 400 personnes, devenant une véritable légende dans le petit milieu des techniciens du cinéma de L.A.

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Des plans touristiques du Golden Gate, qui resservent au moins deux fois (dans un sens, puis dans l’autre, sur toute la longueur)

Le vrai phénomène « The Room » tient pourtant à sa distribution ; dès 2003, sur le périphérique de Los Angeles, une mystérieuse affiche attirait l’œil des automobilistes : Tommy Wiseau, l’air déjeté, fixait de son regard glauque l’humanité souffrante. Aucune indication sur le film. Une sorte de légende urbaine naissait autour de cette oeuvre, alors vendue comme un drame à la passion digne de Tennessee Williams. L’hilarité générale du public aux projections de « The Room » conduisit le film, une fois sa première exploitation rapidement achevée, à être à nouveau proposé comme une « comédie noire », Wiseau essayant de faire croire que l’humour involontaire du film était en fait volontaire. Ce dont beaucoup – y compris l’auteur de ces lignes – se permettent de douter très fortement ; ou alors, il faudrait admettre que Tommy Wiseau est un génie, qui a inventé à lui seul une nouvelle forme d’humour méta-post-moderne. « The Room » fut ensuite régulièrement projeté à minuit dans des cinémas des grandes agglomérations américaines (essentiellement Los Angeles), sous les hurlements du public, à la manière d’un « Rocky Horror Picture Show ». Pas plus bête qu’un autre, Tommy Wiseau assista de bonne grâce à certaines projections, qui lui permettaient de vendre des t-shirts et des DVDs.

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L’affiche du film, devenue au fil des années un élément de folklore de Los Angeles. Encore une fois, nul ne sait comme Tommy Wiseau a pu se permettre de se la payer aussi longtemps.

Véritable aberration, enchaînant des énormités pour aboutir sur du vide, « The Room », rare exemple de nanar estampillé « cinéma indépendant américain » est une sorte d’apothéose de non-narration, qui, sous des apparences professionnelles, déconstruit la grammaire cinématographique, jusqu’à mériter d’être montré dans des écoles de cinéma comme catalogue des erreurs à ne pas commettre quand on tourne un film. Le véritable miracle, en tenant compte des rumeurs sur le tournage, est encore de voir ce film achevé, avec un début, un milieu et une fin, tel un triomphe du caprice de Tommy Wiseau. Ce qui n’apparaît au spectateur distrait que comme un mauvais mélodrame de plus constitue, pour le cinéphile attentif, une monstruosité biscornue digne d’être vue, revue et analysée, pour la plus grande édification du public amateur de nanars. A voir au moins une fois pour le croire. Quant à Tommy Wiseau, il a enchaîné sur un documentaire consacré aux SDF californiens, puis, apparemment convaincu par le succès de « The Room » qu'il avait un vrai talent d'humoriste, sur une sitcom que les premières images nous annoncent apocalyptique. On s'en réjouit d'avance.

THE ROOM
Année : 2003
Pays : Etats-Unis
Réalisation : Tommy Wiseau
Durée : 1h29
Genre : Oh hey, Johnny !
Catégorie : Sentimental
Avec : Tommy Wiseau, Juliette Danielle, Greg Sestero, Philip Haldiman, Carolyn Minnott, Robyn Paris

Cote de rareté : 4/Exotique

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Inédit en France (comme partout dans le monde en dehors des très grandes grandes villes américaines), le film a été distribué en DVD multizone aisément achetable en ligne.

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Note : 3

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Dernière édition par Nikita le 17 Nov 2007 10:38, édité 13 fois au total.

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MessagePublié: 17 Oct 2007 19:21 
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Excellente chro ! :applause: :applause: Ca donne envie en tout cas !

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Tommy Wiseau et la Tour du Coït dans le même plan. Faut-il y voir quelque chose ?? :wink:

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MessagePublié: 17 Oct 2007 19:22 
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Une chronique IM-PE-CCABLE (complète et bien développée sans verser dans la redite) pour un film dont je n'ai encore vu que la bande annonce mais qui semble le mériter amplement. Il va vraiment falloir que le vois parce que le regard bancal de Tommy Wiseau me hante depuis que Sledgehammer a attiré notre attention dessus. Il le fallait sur Nanarland, donc merci Nikita !

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MessagePublié: 17 Oct 2007 19:30 
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Maîtres es Nanar
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Superbe chronique sur ce genre peu représenté. :D

L'acteur avec ses poses de défonçé me fait aussi penser à Matt Hanon de Samurai Cop !


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MessagePublié: 17 Oct 2007 20:05 
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que ça vous serve de leçon : il ne faut JAMAIS jouer au football américain en costard.

DANGER DE MORT ! (ou du moins disparition définitive du scénario)

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mon petit groupe musical : mondegreen


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MessagePublié: 17 Oct 2007 20:22 
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Maîtres es Nanar
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Ce qui me surprend c'est de passer du coq à l'âne dans chaque conversation... :?

Là il y'a du avoir un problème de réécriture du scénario, et un foirage au montage.


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MessagePublié: 17 Oct 2007 21:01 
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Jolie chro Nikita, fluide agréable à lire, drôle juste comme il faut...en tout cas t'es vraiment de retour.

Quitte à passer pour une têche :

Citer:
J’ajouterai qu’il a un vague air de famille avec François-Xavier Demaison, ce qui est perturbant.


c'est qui ?

Sinon je sors d'un rematage de whitefire, j'ai repêché genetic force et là j'apprends qu'ils se font mater par leur mioche quand ils font le sexe : ils ont quoi à faire ça en famille ces réals nanars :wink: ?

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"rhaaa aaahaaa regardez qui est là, cette salope de Solange !"

( femmes en cage )


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MessagePublié: 17 Oct 2007 21:05 
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nanar-addict a écrit:
Jolie chro Nikita, fluide agréable à lire, drôle juste comme il faut...en tout cas t'es vraiment de retour.

Quitte à passer pour une têche :

Citer:
J’ajouterai qu’il a un vague air de famille avec François-Xavier Demaison, ce qui est perturbant.


c'est qui ?



C'est un humoriste français (franchement bon, d'ailleurs, à mon avis). On devrait en entendre parler davantage dans quelques temps car il vient d'être choisi pour jouer le rôle principal dans le film sur la vie de Coluche (projet très risqué, mais là n'est pas la question).

Merci pour les compliments. :oops:

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MessagePublié: 17 Oct 2007 21:39 
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Nikita qui nous pond deux chroniques en une semaine, c'est la fête !!!

:rock: :rock: :rock:

Citer:
un fan cinglé du film a même réalisé un vidéo-clip avec tous les « Oh, hi !» du film. Les «Oh, hey, Johnny !», «Oh, hi, Lisa !» rongent vraiment la tête au bout d'un moment, d'autant qu'il y en a jusqu'à trois ou quatre par scène.

t'as un lien ?


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MessagePublié: 17 Oct 2007 21:46 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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jeanjean a écrit:
Nikita qui nous pond deux chroniques en une semaine, c'est la fête !!!

:rock: :rock: :rock:

Citer:
un fan cinglé du film a même réalisé un vidéo-clip avec tous les « Oh, hi !» du film. Les «Oh, hey, Johnny !», «Oh, hi, Lisa !» rongent vraiment la tête au bout d'un moment, d'autant qu'il y en a jusqu'à trois ou quatre par scène.

t'as un lien ?


j'allais également faire cette demande :-D

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Guilty Greg


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MessagePublié: 18 Oct 2007 8:21 
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Localisation: A bord d'un Messerschmitt en flammes
Je ne retrouve plus le clip. :cry:

Par contre, je viens de voir le myspace de Tommy Wiseau : http://www.myspace.com/theroommovie

L'actrice principale de "The Room" est aussi dans son réseau : http://www.myspace.com/juliettedanielle

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MessagePublié: 18 Oct 2007 8:38 
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Nanarland lui doit beaucoup
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Pour les liens utiles :

Le site officiel de The Room (toujours actif) avec notamment la BA :

http://www.theroommovie.com

Le prochain chef-d'oeuvre de Tommy :

http://theneighborssitcom.com

"I'm FED UP with this WORRRLD !" :-D

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MessagePublié: 18 Oct 2007 9:53 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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The Room est définitivement un film autre. Le plus fascinant est sans doute qu'on ne voit absolument pas où l'auteur veut en venir, quel est le propos du film, son but, sa raison d'être. Merde, dépenser 6 millions de dollars pour raconter une histoire aussi plate et sans intérêt... On se dit qu'il y a forcément quelque chose derrière. Mais non, c'est juste un mélodrame mièvre qui serait épouvantablement chiant s'il n'était aussi mal fichu et émaillé de moments de pure absurdité. Nikita ne l'évoque pas, mais l'intervention d'un dealer de drogue dans l'un des deux scènes d'action du film et un bijou de surréalisme.


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MessagePublié: 18 Oct 2007 12:10 
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Docteur es nanarologie
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. . Merci Nikita de m'avoir fait découvrir un nouveau film. Quel courage pour écrire de si longues chroniques, avec les photos en plus, c'est vraiment du journalisme !


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MessagePublié: 18 Oct 2007 14:29 
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Localisation: Dans une grosse maison de Nouvelle-Angleterre
Suis sûr qu'il existe un Sens Caché, quelque chose qui tient au pur génie
Citer:
"méta-post-modern"
...

Mmhoohoui, vous pensez qu'on peut le chopper sur amazon ou n'importe quoi, même un distributeur local en ligne avec 40frs de port ? J'ai une amie qui hurlerait de voir... ça :-D

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Ubi solitudinem faciunt, "Le clandestin" apellant


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MessagePublié: 18 Oct 2007 19:28 
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Maîtres es Nanar
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Quand même une question : d'où sortent les moyens financiers de Tommy Wiseau ?

Il faudrait essayer de trouver une interview de l'acteur / réalisateur / metteur en scène / financier (j'ai rien oublié là ?) pour savoir ce qu'il avait derrière la tête.
Car à mon avis il voulait sûrement arriver à quelque chose de bien précis et il y'a du avoir un foirage quelque part. Ce serait bien de savoir quel était le but de ce film.

J'ai le site officiel de Juliette Danielle. Perso je la trouve encore assez jolie.
http://juliettedanielle.com/


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MessagePublié: 18 Oct 2007 19:53 
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Docteur es nanarologie
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Messages: 1698
Localisation: incertaine
encore un héros de nanarland

son livre favori ?
Citer:
I’m writing book about two camaras used in one movie


et en plus il écrit sur lui-meme ! un vrai artiste de la renaissance 8)

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"We have a portable potty"

"les hommes sont monogames, ils ne peuvent pas répondre au téléphone et faire autre chose en même temps" (sagesse populaire entendue dans un train)


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MessagePublié: 18 Oct 2007 20:23 
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Stryker a écrit:
Quand même une question : d'où sortent les moyens financiers de Tommy Wiseau ?

Il faudrait essayer de trouver une interview de l'acteur / réalisateur / metteur en scène / financier (j'ai rien oublié là ?) pour savoir ce qu'il avait derrière la tête.
Car à mon avis il voulait sûrement arriver à quelque chose de bien précis et il y'a du avoir un foirage quelque part. Ce serait bien de savoir quel était le but de ce film.

J'ai le site officiel de Juliette Danielle. Perso je la trouve encore assez jolie.
http://juliettedanielle.com/


Une interview de Tommy ici :

http://www.laist.com/2007/04/27/laist_i ... lboard.php

Sur les moyens financiers, il reste très discret :

Citer:
What was the budget for the film and how did you fund it? Was it self-funded, or did you have outside investors?

Yeah, I had a couple producers. $6 million, that’s the budget. The reason it cost $6 million was because we used two formats [high-definition and 35mm]. This was not just coincidence, it was no accident.

Who produced the film?

Well, you know, I don’t want to talk about money at this time. Because the movie, it’s done for the public to see it. The money is secondary.

Greg & Lisa get it on in The Room$6 million is a lot of money for a first time filmmaker who has only made one short film. I'm curious how you managed to rustle up that much money.

Well, let’s put it this way. I have certain resources. Some people do, some people don’t.


Bref, soit il avait beaucoup de pognon (homme d'affaires surdoué ? riche héritier ?) soit il avait les moyens de convaincre des investisseurs (Sur la foi de son scénario ? J'ai de gros doutes là-dessus). Personnellement, j'ai tendance à imaginer un mec très fortuné qui décide de se faire plaisir en produisant son propre film. Pour ce qui est du film lui-même, ça donne vraiment l'impression d'un truc foiré par pure incompétence. Comme le dit Barracuda, on ne comprend même pas pourquoi une histoire aussi plate et sans intérêt a été filmée, sauf dans un cas de pur caprice incontrôlé.

Juliette Danielle est mimi, mais elle n'est avantagée ni par la mise en scène, ni par son rôle, ni par ses dialogues.

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Dernière édition par Nikita le 18 Oct 2007 21:02, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: 18 Oct 2007 20:29 
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Nanardeur en progrès
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Messages: 389
Localisation: en train de manger une ouiche lorraine
Un truc qui me fera toujours halluciner :

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Comment peut-on être fier d'exhiber une tronche pareille ?????? C'est inhumain !!!! D'accord c'est pas un playboy, mais avec cette photo il aggrave quand même sacrément son cas. Son regard est un crossover entre Jean-Paul Sartre et Droopy.

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MessagePublié: 18 Oct 2007 21:01 
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Inscrit le: 17 Oct 2003 20:16
Messages: 13157
Localisation: A bord d'un Messerschmitt en flammes
Surtout qu'à part la présence de Tommy Wiseau, ça ne correspond pas trop au contenu du film. En voyant ça, on s'attend plutôt à un thriller ou à une étude de moeurs sur la vie d'un éthylique schyzophrène. Donc, il faut se rendre à l'évidence : il se trouve très beau et pense qu'en voyant son regard profond de poète écorché vif, les femmes en liesse vont venir se rouler à ses pieds.

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