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Chronique hilarante de Zord, seul nanardeur capable de faire ressortir tout le sel de ce genre de film.
Mais faut pas croire, j'ai plutôt bien aimé le film. Si Charlotte de Turkheim anéantit tout sur son passage, massacrant l'ambiance vieux film d'horreur fauché français avec ses intonations si particulières, une fois morte, La Nuit de la Mort ne s'en sort pas si mal. J'ai trouvé le scénario original et sympa, et une atmosphère glauque finit par s'installer, mariant avec succès réalisme sordide (la maison de retraite et ses vieillards) et délire fantastique (le cannibalisme anti-ride). De plus, les dialogues sont plutôt bien écrits, avec un classicisme qui change un peu de la mal-langue actuelle (je suis devenu un vieux crouton après ce film). Et c'est toujours agréable de voir une fin jusqu'auboutiste.

Après, c'est clair que le montage est bien merdé, avec des enchainements nawak, et la zic unique pour tout le film scie un peu le crâne (c'est particulièrement bien retranscrit dans la chro). La réal ne suit pas des masses, et Martine rate honteusement sa fugue.

Mais bon, au final, j'ai apprécié cette tentative fauchée d'horreur frenchy. Et où donc ailleurs pourrait-on apprendre que pour nettoyer des casseroles, il faut utiliser un chiffon humide trempée dans la cendre. Merci Raphaël Delpard.

Donc B.F. (à part le premier quart d'heure avec Charlotte, qui est bel et bien nanar).


La jaquette Colombus, purement géniale.

c'est difficile à classer.
C'est davantage un film sympathique sur le principe qui s'avère finalement très mauvais qu'un mauvais film sympathique.

Sans parler du montage ou des acteurs (plutôt disparate, le casting, on a l'impression que personne ne joue dans le même film), niveau mise en scène, c'est tout de même trèèèèèès lourdingue.

c'est un euphémisme...

Les acteurs sont tous à la ramasse avec une mention spéciale à celui qui joue Flavien, anthologique lors de son pêtage de plomb ("Vous n'aviez pas le droit de me faire si laid !"), l'héroïne est longue à la détente (oh, un coeur humain. Mais je croyais qu'ils n'avaient pas le droit de manger de viande...) et la musique... bin en fait, mes oreilles en saignent encore...

un petit nanar sympa...

2.5/5

bon film, pas nanar, je trouve les vieux assez flippants

Accusé Zord, levez vous !

Force est de constater, après revisionnage du film, que je dois faire un petit mea-culpa concernant La Nuit de la Mort. Pour ma défense, votre Honneur, cette chronique a maintenant près de 6 ou 7 ans, ce qui ne nous rajeunit pas et nous ramène aux premiers temps du site. Dans mon souvenir, je crois même qu'elle avait été postée sur le tout-tout premier forum (le vieux truc Sly Net tout moisi qui, vu d'aujourd'hui, fait penser à une antique BAL Minitel dont la seule évocation fait pouffer l'internaute de 2008). Comprennez moi, à l'époque, j'étais jeune, naïf, innocent et je faisais mes premiers pas dans le monde du nanar. Je dois bien avouer qu'avant de visionner La Nuit de la Mort et d'en rédiger la chronique, j'ignorais tout de la carrière de Raphaël Delpard.

Alors, il est vrai que j'ai un peu pêché par l'enthousiasme des débuts, d'autant que le premier visionnage en groupe, aidé en cela par quelques bouteilles de jaja qui fait piquer les yeux, avait bien aidé. Mais, avec le recul et quelques visionnages supplémentaires, et nonobstant le fait que je continue à le classer comme nanar, je dois reconnaître que j'ai été peau de vache avec La Nuit de la Mort, ou tout au moins sa note d'intention. Pour être franc, j'ai tendance à voir ce film comme un beau gâchis: l'idée de base est bonne, les dialogues bien écrits, certains acteurs franchement bons (je pense notamment à Betty Becker, excellente en directrice d'hospice et grande-prêtresse d'un culte cannibale, qui arrive à rester inquiétante et digne malgré tout, ou au vieil anarchiste, plutôt réussi dans le genre glauque/angoissant), MAIS, malgré tout, ça ne sauve pas le reste. L'héroïne est plus que moulesque, le montage est affreux et le retournement de situation final visible à trente kilomètres. En fait, le film est une sorte d'alchimie entre le jeu très ampoulé (mais supportable) de vieux acteurs d'après-guerre (la plupart de ceux qui jouent les petits vieux étaient, d'après IMDB, des seconds rôles assez réguliers du cinéma des années 40 et 50) et le semi-amateurisme de la jeune génération des années 70-80 formée à l'atelier théâtre d'une quelconque MJC de banlieue. Et le cocktail, à mes yeux, ne passe pas du tout. Si l'on rajoute à tout cela une bonne dose de solides clichés, on est tout de même face à un film qui, tout en essayant de se créer une identité propre, se casse joliment la gueule au final. Mais il est évident que vu d'aujourd'hui, je ne le noterai certainement plus aussi haut. 2 sur 5 serait la note max que je lui accorderai.

Reste que ta chronique est excellente, mettant en valeur pas mal d'éléments foireux indéniables et m'a tout de même bien fait marrer.
Concernant la fin, à ma décharge, je n'avais pas relu la jaquette un peu spoilatrice, et j'avais oublié cette histoire de tueur à l'épingle d'or.

Donc bon, je suis d'accord avec toi au final, mais j'aurai tendance à inverser l'argumentation, les points positifs ayant pour ma part pris le pas sur l'aspect raté (qui rajoute avec délice quelques rires, ce qui ne gâche rien).
On est tous d'accord dans le plus beau des mondes, quoi.

Sur le principe, je reste entièrement d'accord. Le script de La Nuit de la Mort ferait probablement un excellent roman noir. Le problème vient de l'adaptation sur écran, et c'est là que ça pêche. Malheureusement, le casting et les moyens techniques ne suivent pas les ambitions de Delpard.

Filmé dans les années 50 ou 60, avec un casting cohérent, jouant sur le même ton, je te fiche mon billet que le film serait devenu un classique du cinéma d'épouvante, voire même une référence dans le genre.

Malheureusement, mis en boîte dans les années 1980, c'est la cata. Le film donne l'impression d'être doublement daté. Daté de part le jeu des acteurs "seniors", daté de par le look des années 80 qui le fait d'autant plus vieillir vu d'aujourd'hui. Sans compter les effets spéciaux artisanaux qui font très cheap, mais qui auraient été pardonnables filmés une décennie ou deux au préalable.

Et je persiste à penser que c'est franchement dommage. J'ai eu l'occasion de voir "Clash", et je pense que Delpard, pour peu qu'on lui donne de l'argent et de bons acteurs, peut être un réalisateur doué. Malheureusement, il lui manquait l'un et l'autre. Acte manqué, donc.

Ah, et tout de même: la Martine, elle est pas bien fute-fute, quand même. Quand j'ai écris que les indices sur lesquels l'expression la notule "PREUVE ACCABLANTE" peut être écrite dessus et que cette gourdasse persiste à ne pas voir l'évidence, l'accumulation devient franchement drôle au bout d'un moment.

Enfin découvert et d'accord avec les forumeurs précédents, ce n'est pas si nanar que ça. C'est effectivement loupé mais il y avait du potentiel et malgré tous ses défauts, l'histoire m'a quand même accroché jusqu'à la conclusion (bien nanarde elle avec une série de morts assez ridicules). Disons que ça se voulait être Les Contes de la Crypte sur la papier et ça a terminé en ElviFrance. On retrouve la French Touch avec ce coté visuel "brut" tourné en décors naturels, ce coté terroir et cette nudité si (in)dispensable. Le jeu "autre" de certains comédiens en rajoute une couche (mention spéciale au personnage de Flavien) et la bande-son est insupportable. Pourtant, bien que sur le fil du rasoir, ça ne bascule jamais vraiment dans le nawak pur façon La revanches des Morts-Vivantes ou dans le too much des Prédateurs de la nuit. C'est du gros bis horrifique mis en boite maladroitement (à noter deux des "jumpscares" les plus foireux de l'histoire du cinéma).

La photo à droite, je l'ai déjà vu quelque part mais où ?