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 Sujet du message: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 16:39 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Il n'est jamais facile de savoir comme aborder certains films étranges, d'autant plus quand il s'agit du traditionnel cadeau annuel offert par la Cinémathèque à l'occasion de la Nuit Excentrique. Et on ne peut pas dire que Jean-François Rauger nous ait rendu la tâche particulièrement facile en cette 9ème édition, avec la diffusion de l'inédit et quasi-inconnu "Brigade Anti-Sex", métrage belge de sexploitaiton au titre mystérieux et plein de promesses. Pour le coup, on peut dire que les promesses ont été tenues, même si ce n'était peut-être pas celles attendues, laissant en fin de séance un public certes profondément divisé entre les enthousiastes et les meurtris, mais uniformément abasourdi.

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Un titre allemand qui a de quoi intriguer quant à la moralité de ce qui s'annonce.

Quelle peut bien être la nature de ce "Brigade Anti-Sex" pour avoir eu un tel effet sur une audience bien rodée comme celle de la Nuit Excentrique ? Intéressons-nous déjà à son primat narratif : découvrir le quotidien d'une section spéciale des forces de police, spécialisée dans la lutte contre les crimes sexuels. Une troupe d’élite qui n'obéit qu'à un seul homme, le guindé commissaire Jason - attention à bien prononcer son nom en articulant avec respect "Ja-Zon" ; on n'a pas ici affaire à un dommage collatéral de Beverly Hills ou à un adepte des vacances à Crystal Lake. Professionnel jusqu'au bout de son chapeau melon, le commissaire Jason n'hésite jamais à convoquer une assemblée exceptionnelle pour informer ses hommes qu'il n'a rien à leur dire. Dormez tranquille, brave gens, la police veille. Cela dit, tout n'est pas rose dans le plat pays (surtout dans un film en Noir & Blanc) car il existe bien quelques indomptables brutes qui parviennent à mettre temporairement en échec les forces vives de la Brigade Anti-Sex.

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Le commissaire Jason, cousin germain de Popek.

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Les fameuses forces vives de Jason dans une pose dont la classe suffit à elle seule à faire fuir les crimes sexuels.

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Seule ombre à ce tableau masculin parfait : la femme.

Ainsi, Jason et ses hommes sont sur la trace d'un maniaque sexuel multirécidiviste et amateur de mocassins blancs qui profite sournoisement du refus des autorités outre-Quiévrain d'équiper les bords de route de toilettes publiques. Résultat, la riante plaine belge se retrouve vite décorée des cadavres de jeunes femmes qui, au lieu de connaitre le soulagement d'un bref arrêt pipi mérité, ont découvert à leurs dépens les jeux sexuels forts originaux de leur tortionnaire. L'homme est en effet un impuissant notoire qui compense ses faiblesses érectiles par son fétichisme automobile. OK, tout le monde sait qu'une voiture est l'exemple type du substitut phallique qui gonfle d'un orgueil turgescent le premier fan de tuning venu. Mais rares sont ceux qui vont jusqu'à tenter de faire l'amour à une femme avec un pot d'échappement. Surtout quand il est encore raccordé au véhicule.
Nous touchons là au premier point sensible de ce "Brigade Anti-Sex" : son tueur est en effet responsable de mises en scène des plus macabres et il n'est pas aisé de se nourrir d'un franc rire lorsqu'on regarde deux inspecteurs tenter d'arracher le corps d'une jeune femme encastré dans un levier de vitesse. D'autant que le réalisateur insiste à l'occasion sur la psychologie de son anti-héros, faisant longuement goûter aux spectateurs la saveur de ses pensées intimes les plus malsaines alors qu'il observe avidement la juvénile auto-stoppeuse qu'il vient d'embarquer, s'excitant à imaginer les sordides atrocités qu'il lui réserve tout en masturbant avec langueur son fameux levier de vitesse. Ambiance.

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Le maniaque a les choses bien en main.

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La victime a la chose bien dans le vagin. Hem, excusez, mais c'est pas facile de trouver des commentaires à ce genre de caps.

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Un nouveau type de filtre à particules écologique ?

Certes, "Brigade Anti-Sex" n'est pas le premier film d’exploitation à s'intéresser ainsi à un tueur sadique ("Schizophrénia") ou à lorgner vers la sexualité craspec (le cinéma érotique nippon n'a jamais craché sur l'esthétique cinématographique du viol). Mais son originalité dérangeante est qu'il n'oppose aucune contre-partie évidente à la vision de son maniaque. En effet, le commissaire Jason et ses hommes ne semblent agir qu'en simple miroir du violeur, se montrant aussi impuissant que lui en n'étant jamais foutu de faire quoi que ce soit pour empêcher ses crimes. C'est bien simple, c'est le tueur qui téléphone systématiquement à Jason pour le tenir informé de ses derniers méfaits et lui indiquer où récupérer les restes. La police se contente de se rendre ensuite sur place pour profiter du spectacle laissé par le seul homme du film qui parvienne à tringler une femme. Les inspecteurs agissent avec une nonchalance proche de l'indifférence totale, ne cherchant jamais d'indice et ne montrant aucun respect pour la dignité des cadavres que certains intervenants n'hésitent pas à tripoter de manière salace ! On retrouve même un policier qui bronze tranquillement sur le capot d'une voiture avec un corps mutilé à ses pieds.
Le métrage finit de sombrer dans le sordide absolu alors que les hommes de Jason passent leur temps à sortir les plus effroyables commentaires possibles sur les victimes, démontrant leur désintérêt total pour les femmes qu'ils sont censés protéger. Le mauvais goût s'incarne dans des répliques comme "c'est marrant ces petits seins froids" ou dans ce transport de corps par les ambulanciers qui se chuchotent "doucement, elle peut encore servir", Sans parler des sous-entendus sur l'évidente participation des victime à leur propre viol, entre le "on ne peut pas se retrouver enfilée là-dessus sans s'être laissée faire" et le "elle a dit non mais elle a bien dû aimer ça".

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Un mode relationnel que n'aurait pas renié Richard Harrison. Notez le visage empreint de gravité du commissaire Jason, seule aide que les victimes pourront attendre de lui.

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Tiphany, l'inspecteur qui souffre d'une impuissance symbolique à conserver son cigare en bouche (systématiquement volé par son comparse Orlando).

Cette dernière considération est parfaitement illustrée par l'attitude de la Brigade Anti-Sex alors qu'elle récupère une victime amochée mais encore en vie. Première réaction de l'inspecteur Tiphany lorsque la femme reprend conscience sur les lieux mêmes du crime : lui donner son numéro de téléphone pour lui faire goûter au véritable plaisir de la bite... ce qui finit par arriver, à peine 1 semaine après les faits et alors qu'elle est encore hospitalisée ! Retenez donc la leçon sur la méthode pour se mettre une vierge sortie du couvent dans son lit : un viol sauvage au levier de vitesse suivie d'une petite tape réconfortante sur l'épaule. Heureusement, l'intervention du commissaire Jason ruinera les efforts du bellâtre. C'est d'ailleurs le seul acte sexuel du film que Jason parviendra à empêcher... Le seul où les deux partenaires étaient consentants ! Et pas pour rien car il s'agira de proposer à la victime de jouer le rôle d'appât pour attirer à nouveau le tueur !! Amis de la victimologie, sachez que Jason vous emmerde bien profond.

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Le commissaire Jason en pleine réflexion métaphysique sur la folie des Hommes. Ou sur la blanquette de veau servie ce midi à la cafétéria de la préfecture de police, difficile de savoir.

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L'amour à la forêt.

Le spectateur est donc confronté à un univers glauque de bout en bout, sans aucune planche de salut à laquelle s'agripper pour respirer un peu d'air. L'ensemble du casting se comporte avec les femmes comme devant un bout de viande, traitant les vivantes à l'égal des cadavres et chosifiant les corps pour les réduire à leur plus simple rôle d'excitant sexuel. La parole, par trop humanisante, leur est d'ailleurs souvent interdite, que ce soit lors du monologue intérieur du maniaque qui couvre la voix de sa victime ou tout simplement en agressant une muette (qui a l'air simplette par ailleurs, sans trop savoir si c'est de composition ou non). Paradoxalement, même l'infirmière de second plan se révèle aussi détraquée que le reste de ses congénères, exprimant son plaisir à tartiner de pommade la vulve meurtrie de sa patiente et regrettant son départ de l'hôpital !
Sans préjuger de la personnalité du réalisateur/scénariste, on peut tout de même s'interroger sur sa structure psychique et sur l'existence d'authentiques traits de perversité, la cohérence symbolique du script et l'efficacité systématiquement malsaine des répliques paraissant trop parfaites pour avoir été imaginées de toutes pièces par quelqu'un construit sur un registre normo-névrotique.

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Même la campagne belge est glauque.

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Une jeune femme dont on devine le désir insatiable dans son regard lubrique, à qui on intimera l'ordre de s'effeuiller le plus lentement possible. Ce qu'elle fera, au grand dam des spectateurs.

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Un vague look-a-like de François Morel, ce qui a de quoi intriguer quand on sait qu'à la réalisation, le pseudonyme Joseph W. Rental cache en fait un certain François-Xavier Morel dont ce serait là le seul méfait.

La conclusion du film ne fait que confirmer cet état d'esprit [attention, spoilers] : après avoir donné à la brigade tous les indices possibles pour réussir à se faire stopper dans son escalade de la violence automobile, le tueur finit par recevoir une balle... dans le sexe. La police ne vient donc que justifier l'impuissance génitale de leur alter ego avec une castration physique plutôt que mentale et le délivrer ainsi de ses tourments narcissiques. Tout cela avec un immense respect car comme le dit le commissaire Jason lui-même : "il faisait presque partie de la famille". Cela avant de déposer tendrement une fleur sur son corps, témoignant là d'un hommage auquel nulle femme victime n'aura jamais droit.

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La Brigade Anti-Sex se recueille sur la dépouille de leur sadique préféré. Après tout, ce sont des hommes comme lui qui leur assure un revenu (et l'occasion de pécho de la survivante).

On ressort donc de la vision de "Brigade Anti-Sex" avec l'envie pressante de prendre une bonne douche afin de tenter de se débarrasser de la sensation tenace d'avoir l'âme souillée. Et c'est sans doute là une réussite involontaire de son auteur que d'être parvenu à faire au moins virtuellement ressentir à ses spectateurs ce que pourrait être un viol. Bon, d'un autre côté, je me demande bien quel public était ciblé à l'époque de sa diffusion cinéma car vous aurez compris qu'en matière d'érotisme et d'émoustillement, mieux vaut aller voir ailleurs.

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La preuve, voici un plan-nichon blafard.

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Le film s'obstine à ne jamais montrer le visage du tueur, laissant croire à un possible twist final (genre c'est un des inspecteurs le responsable)... Mais non, quand on le découvre, il n'y a aucun retournement de situation. Et comme l'affiche le spoile carrément (un argument érotique pour attirer le chaland ?), et bien je ne me gêne pas non plus.

Mais alors pourquoi chroniquer un tel film sur Nanarland ? Les raison sont multiples. Déjà, il me paraissait important de conserver une trace de son existence, "Brigade Anti-Sex" étant tout de même une pellicule véritablement inédite et digne de la définition de l'OFNI excentrique (notre camarade Captain Beyond l'ayant très justement qualifiée de "Godard schizo-priapique pour lycéens dégénérés"). Que les 400 de la salle Langlois ne se le soient pas enquillés pour rien et que nul ne puisse oublier leur dévouement cinéphilique. Et surtout, il fallait tenter d'en élaborer quelque chose de sensé et ne pas laisser à l'état brut le sentiment de malaise ressenti lors de sa diffusion.

Et puis, il faut reconnaitre au film qu'il offre de nombreux instants de pure folie qui finissent par emporter le rire. Jason avec son flegme absolu, son look de dandy, sa Bentley astiquée avec méticulosité et ses problèmes cardiaques à conserver secrets sauf le jour de sa mort (dixit lui-même) est un personnage déjà bien rigolo en soit, mais quand en plus il bénéficie de la capacité surnaturelle de se téléporter où bon lui semble (la magie du hors-champs), et surtout là où on ne l'attend pas, on sombre dans le surréalisme le plus fendard. Quant au sordide sur lequel j'ai beaucoup insisté, son accumulation excessive et le caractère totalement imprévisible des répliques toutes plus glauques les une que les autres finissent par s'auto-annuler et perdre en impact. D'ailleurs, l'inventivité du tueur dans son modus operandi a de quoi déchainer les débats techniques débiles sur la faisabilité de ses passages à l'acte. Alors on rit. Peut-être est-ce là quelque mécanisme de défense pour se distancier de ce à quoi l'on assiste, sans doute sur un humour vraiment très noir. Mais c'est tout de même un rire et c'est sans doute la meilleure chose à opposer à un film comme "Brigade Anti-Sex".

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La téléportation hors-champs dans les bois, un pouvoir que Jason partage avec son cousin Voorhees.

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Et puis je vous le demande : dans quel autre film on peut voir la victime d'un viol au pneu ?



Titre : Brigade Anti-Sex
Alias Die Porno-Bestie
Pays : Belgique
Année : 1970 ?
Durée : 1h27
Catégorie : Érotique/Crime et Délits
Genre : Enclenche la 2nde si tu veux me faire jouir
Réalisateur : François-Xavier Morel (alias Henri Xhonneux/Joseph W. Rental)
Acteurs : Larry Brown, André Brunet, Brock Curtis, Lacqueline De Meester, Monique Guelton, To Katinaki, Christian Maillet, Marie-Paule Mailleux (tous seraient des pseudonymes)

Note : ?


Cote de rareté - 7/Jamais Sorti

Je vous l'ai dit, ce film est une pure rareté, dont on n'a même pas retrouvé trace de l'affiche originale. Il ne semble exister que la bobine ciné originale, sans notion de sortie vidéo où que ce soit. Comment ça "Dieu merci" ?

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 16:42 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Pas facile de savoir comment aborder la chose et réussir à conserve un ton marrant, alors j'ai fait comme j'ai pu. Je ne suis pas non plus parvenu à caser un aspect bancal du film, à savoir le fétichisme du tueur pour les bottes. On le voit en effet en mettre sur une de ses victimes, mais cela disparait par la suite.

Par contre, si certains se souviennent d'autres répliques de mauvais goût, qu'ils n'hésitent pas à me les rappeler, histoire que je les insère dans le texte.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 17:09 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Très belle chronique, peut-être un peu trop sérieuse, mais le film est vraiment étrange.

Par contre, une des choses dont tu pourrais parler est le rythme vraiment étrange du film, extrêmement lent, avec note amment le passage avec le couple SM, et la vraie / fausse crise cardiaque de Jason, qui est super bizarre.

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"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 17:47 
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Bel essai, un petit laïus sur la scène dans la serre, totalement useless et pourtant 10 à 15 mn de séquence fouet !? Hélas il manquerait aussi quelques répliques bien stupides pour nous montrer la portée nanar du film.

"Elle a pas fait le signe" (alors que la victime se fait enlever une 2ème fois par le violeur et que les agents ne feront rien puisqu'elle a pas fait le signe).

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 20:32 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: planète zorglub 3 ; dans la galaxie du bluk-bluk zogotounga
Belle chronique (qui aurait peut-être méritée plus de photos :-D ), sur un film en effet difficile à situer. Tu en fais bien ressortir l'aspect étrange et malsain, même si c'est vrai que du coup ça fait un peu trop sérieux et qu'on se demande ce qui pourrait en faire un nanar.

Pour ma part je le verrais plus comme une bizarrerie filmique que comme un nanar.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 20:45 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Localisation: "dans une partouze à Troyes, en train de jeter du pop corn"
On sent qu tu t'es donné du mal c'est clair pour expliquer la présence de ce truc sur le site, pour moi qui ne l'ai pas vu, ça paraît être un film sacrément tordu.
'Tite coquille : doucement, elle peut encore pu servir" et une phrase où tu mets un singulier au lieu d'un pluriel mais chépuoù, je vais chercher.
Du chouette boulot pour immortaliser votre bouleversement collectif et une rareté qui entre dans la postérité.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 21:19 
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Localisation: quelque part dans les nuages, en train de chercher du sucre pour George Harrison
C'est clair que le terme "bizarrerie" est le plus approprié pour cet OFNI qui a été douloureux pour pas mal de monde. Moi le premier.

En tout cas, la chronique rend bien compte du côté poisseux et craspec de la chose :D .

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Au commencement, les denrées les plus utiles comme le minerai de beurre et de saucisse, les concentrés de casserole et de tire-bouchon étaient enfouies à des profondeurs considérables.


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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 21:38 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Merci bien. C'est vrai que j'ai abordé le film de manière assez sérieuse, mais c'est surtout comme ça que j'y ai ensuite repensé, à tenter de mettre en forme une réflexion un peu plus poussée sur ce qu'on avait vu et absorbé de manière directe et sans recul. Sincèrement, je n'imagine pas que j'aurais pu le mater tout seul, ou même à deux car le côté marrant du film est quand même bien dilué dans le reste. Encore une fois, l'effet plein écran de ciné sans échappatoire dans une salle bondée, ça joue beaucoup dans le côté "expérience filmique".

Je voulais parler un peu de la séquence du fouet, mais j'avais du mal à placer ça de manière fluide et sans trop alourdir le texte, déjà bien épais. J'y fais tout de même une petite référence (pour les connaisseurs) sur l'effeuillage très lent. Pareil pour l'absence de signe par la victime infiltrée (hem) qui m'avait bien scotché quant à la stupidité (ou le jeanfoutisme ?) des flics.

En fait, le plus dur, c'est de trouver une note à y mettre. Et sans doute un meilleur genre que celui que j'ai trouvé (Rico, une idée ? :-D).

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 22:31 
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bravo, ça rend bien justice au film. Après, je dois avouer que j'ai plutôt été du côté de ceux qui riaient nerveusement que de ceux qui se sont sentis salis en voyant le film, mais j'ai peut-être ce mécanisme d'auto-défense plus développé. Et ça me semble aller bien, cette fois avec une esthétique effectivement godardisante aux côtés de scènes tout aussi repoussantes et qui ont leur place sur le site et dans le nanar : on a eu "gangland 2010" avec son viol de morte en ouverture de film, et les horreurs de "six-pack" qui n'ont pas grand-chose à y envier non plus (ni l'incompétence de la police, qui est à peu près du même ordre). Autre esthétique, autre pan du nanar, certainement, ofni sans aucun doute, mais pleinement à sa place ici. Merci Kobal


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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 07 Avr 2013 23:38 
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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 8:34 
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Kobal a écrit:
(...) Et on ne peut pas dire que Jan-François Rauger nous ait rendu la tâche particulièrement facile en cette 9ème édition, avec la diffusion de l'inédit et quasi-inconnu "Brigade Anti-Sex", métrage belge de sexploitaiton au titre mystérieux et plein de promesses.


Toi aussi, tu seras fouetté dans une serre !!!!!


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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 8:40 
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Non mais c'est du bon boulot quand même, une kro parfaite pour la rubrique "Au delà du nanar" (il faut bien qu'elle serve à quelque chose cette catégorie).
Sinon y'a 2-3 petites fôtes :
Jean-François Rauger (2ème ligne)
Rares sont ceux (3ème paragraphe)
La parole leur ait (!!!!) interdite (sous la caps de la muette)

Pis je pense que faudrait quand même que tu cases une phrase sur cette interminable séquence de la serre.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 12:19 
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Wahou. Ça a effectivement l'air "autre". Excellente chronique en tout cas, qui offre un très bon compte rendu du film et du malaise qu'il a l'air de procurer, tout en étant très bien écrite.

Je me demande moi aussi quels étaient le but et la cible initiale du film. On dirait un peu un mélange de Deathproof et de C'est arrivé près de chez vous.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 12:20 
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avec le recul, je considère vraiment que ce film n'a rien à faire sur nanarland, parce que je ne crois pas que le film soit raté du point de vue du réalisateur.
je pense que ce qu'il y a mis est exactement le résultat qu'il recherchait. et malheureusement ce résultat ne m'apparaît pas comme sympathiquement loufoque ou foireux comme un "femmes en cages" par exemple, qui contient des scènes de viol et de la surenchère de dialogues aussi.

ce n'est que mon avis, mais si ce film est étrange, il n'est ni mauvais ni sympathique, donc hors du champ de nos intérêts habituels. et on sent bien dans la chronique de kobal le cas de conscience qui lui est posé.
ce n'est pas parce qu'il est diffusé lors d'une NE que sa chronique doit obligatoirement être sur le site et en l'occurence je pense qu'elle n'a rien à y faire.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 12:42 
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Lire la chro suffit pour me redonner des frissons dans le dos ! Alors je vous raconte pas ce qu'on peut ressentir quand on est au volant au milieu des bois en une journée de grisaille et qu'on s'aperçoit qu'on a une envie très pressante !

Très bonne chro vu la difficulté du sujet. Si je peux me permettre, "Le seul où les deux partenaires étaient consentants "
Bravo pour tant d'abnégation

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"Les globules rouges transportent l'oxygène
Les globules blancs défendent l'organisme
Mais les globules rosés......??????
:kneudrink: :kneudrink: :-D


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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 16:20 
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benoît a écrit:
avec le recul, je considère vraiment que ce film n'a rien à faire sur nanarland, parce que je ne crois pas que le film soit raté du point de vue du réalisateur.
je pense que ce qu'il y a mis est exactement le résultat qu'il recherchait. et malheureusement ce résultat ne m'apparaît pas comme sympathiquement loufoque ou foireux comme un "femmes en cages" par exemple, qui contient des scènes de viol et de la surenchère de dialogues aussi.

ce n'est que mon avis, mais si ce film est étrange, il n'est ni mauvais ni sympathique, donc hors du champ de nos intérêts habituels. et on sent bien dans la chronique de kobal le cas de conscience qui lui est posé.
ce n'est pas parce qu'il est diffusé lors d'une NE que sa chronique doit obligatoirement être sur le site et en l'occurence je pense qu'elle n'a rien à y faire.



Même en au-delà du nanar tu penses que ça le ferait pas ? Je pense que le film a un décalage temporel : à l’époque de sa sortie peut-être que ça passait mais maintenant le public a l'air de prendre les remarques horribles au second degré pour en rire dans une catharsis salutaire.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 16:27 
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Je développerai plus à l'aise chez moi, mais je ne suis pas d'accord avec Benoit. Oui c'est vulgaire et sexiste, mais moi j'ai ri devant le film et je trouve qu'il a tout à fait sa place sur le site, au même titre qu'un "femme en cage" ou "Les armes secrètes du 3e Reich".

Le moment où quelqu'un dans la salle s'est mis à chantonner "Carglass répare, Carglass remplace" restera mon plus grand éclat de rire de la soirée.


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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 17:30 
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la différence avec femmes en cages, c'est que dans ce dernier les images sont relativement soft, type film de seins ou télénovella un peu osée, mais que les dialogues en rajoutent dans la surenchère vulgaire. d'où un décalage second degré qui fait marrer.
pareil pour Ilsa gardienne du harem l'an dernier que j'avais trouvé douteux pour toutes les scènes de torture (voire de pedophilie...) mais qui a largement sa place ici grâce à Max Thayer.
dans brigade anti-sex, des dialogues malsains superposés sur des images malsaines c'est juste malsain, et ça ne provoque chez moi qu'un sentiment de malaise.
voilà pourquoi je ne l'ai pas trouvé sympathique.
le décalage temporel et culturel avec les années 70 où on sous-entend que les victimes d'un viol l'ont bien cherché, ça ne suffit pas à me faire rigoler.

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 17:51 
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Ouf...Bravo Kobal, bel exercice de haut-vol...J'avoue que je n'aurais vraiment pas écrit mieux.

Et pour ce qui est de la place du film ici, bah ma foi, celui-ci contient suffisamment de séquences WTF (le coup du chauffeur qui passe son temps à astiquer la Bentley du commissaire...) pour y être légitime...Bizarrement, contrairement à Benoit, moi c'est l'an dernier devant Ilsa que j'étais mal à l'aise...

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 Sujet du message: Re: Brigade Anti-Sex - François-Xavier Morel (1970)
MessagePublié: 08 Avr 2013 18:04 
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benoît a écrit:
la différence avec femmes en cages, c'est que dans ce dernier les images sont relativement soft, type film de seins ou télénovella un peu osée, mais que les dialogues en rajoutent dans la surenchère vulgaire. d'où un décalage second degré qui fait marrer.
pareil pour Ilsa gardienne du harem l'an dernier que j'avais trouvé douteux pour toutes les scènes de torture (voire de pedophilie...) mais qui a largement sa place ici grâce à Max Thayer.
dans brigade anti-sex, des dialogues malsains superposés sur des images malsaines c'est juste malsain, et ça ne provoque chez moi qu'un sentiment de malaise.
voilà pourquoi je ne l'ai pas trouvé sympathique.
le décalage temporel et culturel avec les années 70 où on sous-entend que les victimes d'un viol l'ont bien cherché, ça ne suffit pas à me faire rigoler.


Je ne vois pas vraiment de différence entre un Ilsa (qui a mon sens était BEAUCOUP plus glauque) et un Brigade Anti Sex. La seule présence d'un personnage, d'un rôle ou d'un acteur particulier suffit ? Dans ce cas, il me semble que les personnages des flics, voire celui du tueur, valent un Max Thayer (d'ailleurs pas au top dans Ilsa), que les récitations de textes valent mieux qu'un Max Thayer (parce que c'est quand même assez ringard dans l'exécution, et qu'un film avec Max Thayer, bon, ok, on pige vite le concept), que les scènes mal foutues ou les idées complètement connes (viol au pneu FTW) sont légion, et qu'au final on est devant un morceau de film qui brinquebale complètement au point qu'il n'est plus raisonnablement possible de le prendre au premier degré.
Quand à la surenchère vulgaire, qu'elle soit dans les dialogues (tu évoques femmes en cage) ou dans les images, ou dans les deux, ca reste une surenchère vulgaire qui tourne en rond et devient complètement décalée. Et à choisir, je préfère visionner une scène SM soft entre adultes type scène de la verrière, ou l'après coup d'une scène de viol (viols dont on ne voit qu'assez peu le déroulement, la violence est essentiellement verbale à part la verrière et un peu de full frontal nudity au ketchup) qu'une scène de pédophilie, d'écrasement de seins ou d'arrachage de dents en direct live.

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