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Je vais le voir samedi.
Déjà que je m'attendais à un navet, les critiques aident pas. C'est

Bah, en fait ici tout le suspense est de savoir si ce sera seulement un navet ou si nous pourrons le considérer comme un nanar! Déjà la post-synchro catastrophique, ça peut augurer du lourd!
(et moi aussi, si quelqu'un a une explication à ce sujet je suis peneur)

Ca a été une pratique courante depuis l'invention du parlant jusque très récemment. Ces derniers temps, avec l'avancée de la technologie, la numérisation, tout ça, c'était un peu passé de mode. Dès qu'il y avait un problème dans l'enregistrement, une petite retouche et ça y était.

Perso, je vois deux possibilité : problème de budget donc on a dû refaire ça à l'ancienne ou alors dialogues enregistrés sans se poser de question en se disant qu'on arrangerait tout en post-prod' mais finalement, c'était vraiment trop mal foutu.

Ou alors c'est fait exprès...

Mais à l'échelle de tout un film, c'est vrai que c'est bizarre...

Hors de question que je me dévoue, j'avais fait le coup pour Coco, et ça a été atroce. Un seul mauvais film français par an, tel et mon crédo.
Mais j'avoue que là, franchement, ça fait presque envie -si c'était gratuit- tant les critiques sont négatives !

J'en sors, je commence par les bons côtés: visuellement c'est plutôt réussi (même si ça reste de la pâle imitation) et la BO est sympa.

Pour le reste c'est un non-film, tant l'histoire n'a pas de sens ni de rythme, se laissant entièrement reposer sur les médiocres improvisations de Dubosc.

L'idée originale est sympa, mais le scénario qui en découle est la-men-table, il aurait nécessité quelques moutures supplémentaires pour donner une oeuvre vraiment rafraîchissante. Les passages improvisés sont tellement nazes qu'ils semblent post-synchronisés pour remonter le niveau (cf tous les passages avec Pierre Richard où les mouvements de lèvres ne coincident jamais). Le personnage d'Anne Marivin ne sert à rien.

D'ailleurs je l'ai pas vu complètement, je me suis endormi sur le passage de Tarzan et je me suis réveillé vers la fin. Je ne m'endors JAMAIS au cinéma, c'était la première fois de ma vie.

On est vraiment dans une période de sécheresse niveau films populaires, j'en suis presque dégoûté de jeter un coup d'oeil à Clones ou même Panique au Village.

En même temps, panique au village, ça a l'air surpuissant. Je vais essayer de le voir demain, tiens. En plus dans celui-là, y a Benoît Poelvoorde.

Panique au village EST surpuissant, mécréants ! Que je vous prenne pas à le mentionner dans le thread d'un truc qui a l'air aussi mauvais ! D'ailleurs je serais presque tenté d'aller le voir...

PLUS L'INFINI!

Apparemment, j'irais le voir la semaine prochaine. On m'a donné le choix entre ça et La Loi de Murphy ( http://www.youtube.com/watch?v=ZkLuX3TA2mE )

Ben vous me croyez si vous voulez mais le choix a été vite fait...
(c'est moi ou les responsables du titre n'ont même pas compris ce qu'était vraiment la loi de Murphy???)

J'en reviens, et je crois pas me souvenir d'un film qui se plie à un tel point pour s'adapter à un acteur -pas même Dans la Peau de John Malkovich. Franck Dubosc n'est pas Cinéman, c'est l'inverse. Il faudra que l'on m'explique en quoi le film voit sa valeur augmenter par les références à Camping et à la routine du mocassin à gland, parce que moi, j'ai entendu personne dans la salle rire à une de ses deux références (même pas la première, relativement appuyée). Donc Errol Flynn à la sauce Dubosc devient Franck Dubosc, Robert DeNiro devient Franck Dubosc, Clint Eastwood malgré pourtant un bon travail de costume devient Dubosc, et vous comprenez la suite. En tant qu'acteur, il est l'équivalent d'une grande bouchée de ketchup, donnant le même gout à tou(s)t.
Et ça n'était pas forcé d'être comme ça. Régis/Cinéman n'était pas obligé d'être aussi antipathique, on était pas obligé de rajouter des "trainées" dans tous les dialogues, et on aurait pu utiliser les trouvailles du film de manière un peu moins maladroite. L'impact de Cinéman sur le monde du cinéma n'est pas montré (au-delà d'une brève séquence sur les Tarzan, mais qui appartient à une version de Cinéman, une qui craint pas autant).
Pendant la première heure, c'est Dubosc-show, avec de la technique visuelle en plus et de manière tellement aggressive que les 20 premières minutes sont simplement intenables ; c'est trop long pour s'acclimater. PEF et Lucy Gordon ne peuvent pas lutter, même si le premier essaye en surjouant un rôle de rien mais c'est particulièrement dommage pour Gordon, que je n'ai pas eu l'occasion de voir dans beaucoup d'autre chose. Et CinephileFanatik dit que le personnage d'Anne Marivin ne sert à rien, c'est pire que ça : c'est le seul personnage à peu près dans un univers réel alors que tout le monde autour joue dans le burlesque.
J'ai pas mal tapé sur Dubosc, et c'est pas juste. C'est Moix qui aurait pu faire beaucoup mieux. Je suis pas fan de Podium, mais ce film là ne déraillait as tout le temps. Mais comme Podium, Cinéman souffre d'un appel à du sentiment non mérité dans le dernier tiers du film. Et sa star bouffe encore tout le film,et pèse lourdement sur le scénario. Ses mauvaises tendances s'aggravent et il a gâché son super concept. J'ai eu quelques sourires et quelques gloussements, ce qui place ce métrage au dessus de Lucky Luke.
D'ici un mois je ne m'en rappellerais plus mais si Moix doit continuer à en faire d'autre comme celui-ci mais de moins en moins bon, je pense qu'il serait préférable qu'il en reste à ses livre ou à ses éditoriaux dans le Figaro Littéraire.

pourquoi y a marqué "(sortie en avril)" ?

Et pourquoi y a écrit "un film qui a l'air magnifique" ?

Bon j'en viens et je suis encore sonné par ce que j'ai vu. Un ovni cinématographique.
Jamais le bourrinage comique n'est allé aussi loin. "Mon curé chez les nudistes", "Ca va faire mal" pff c'est du comique raffiné à côté de Cineman.
Cineman c'est Frank Dubosc. D'ailleurs il arrête pas de le répéter pendant le film. Il terrasse tout sur son passage, massacre tous les classiques du cinéma. Dans ce film, Dubosc joue le personnage le plus relou du monde mais il tellement pathétique qu'au 36e degrès on se marre.
wilsonleyack a très bien résumé le film et je suis entièrement d'accord avec lui. Dubosc joue le personnage le plus antipathique jamais vu sur pellicule, Anne Marivin ne sert à rien et même son personnage fait tâche à côté du nawak général. Car dans Cineman, même le monde réel est fantaisiste. Les décors du monde réel sont dignes des films de S-F des années 70. On se croirait dans Barbarella. Le monde réel est plus irréel que celui du cinéma.
Et puis alors ce scénario. C'est pas compliqué rien n'est cohérent. C'est irrésumable. Aucune psychologie, aucune finesse, c'est même pas des gros sabots qu'on nous sort, c'est la cheminée qui va avec.
Je ne sais pas ce qui est passé dans la tête du réalisateur s'il est complètement fou, s'il a abusé de substances illicites, s'il n'en avait rien à foutre. Honnêtement je peux pas croire qu'il a voulu rendre hommage au cinéma. Il a voulu se lâcher, faire un film complètement abracadabrantesque. On croirait un film fait par un gosse de 10 ans. D'ailleurs je pense qu'il faut voir se film avec des yeux de gosse. J'aimerais savoir si des gamins en général ont apprécié. En tout cas c'est vraiment trop n'importe quoi pour que ce ne soit pas volontaire. A ce niveau, ça frise même le chef-d'oeuvre.

Personnellement, je me suis éclaté. Je m'attendais à un grand foutoir mais pas à ce point. A chaque séquence, on se dit qu'ils pourront pas faire pire mais ils y arrivent quand même. "Cinéman" surprend de scène en scène, de minute en minute. Si on veut apprécier, je pense qu'il faut y aller en se disant "Je vais voir 1h30 de grand nawak". C'est un peu le "Haute Tension" de la comédie pour moi. Pourtant je ne m'explique pas comment j'ai pu aimer ça : je n'avais pas aimé "Podium", je n'aime ni les films de Dubosc ni ses sketchs mais j'ai pris mon pied. Peut-être parce-que ça faisait plus d'un mois que je n'avais pas vu de film et que j'ai passé ma semaine à bosser sur Platon pour mes études.

Je crois que "Cinéman" est une expérience unique, un film tellement barré qu'atteindre un tel niveau de n'importe quoi frôle le génie. En tout cas c'est un film que je n'oublierai pas de sitôt, un des plus marquant que j'ai vu cette année. Je sais pas si "Cinéman est un cri d'amour au cinéma mais moi je cris mon amour à "Cinéman : J'aime ce film

Puis personne n'a mentionné la célèbre réplique de Braddock. Dubosc la cite bien. Les 10 personnes présentes dans la salle se sont marrés en l'entendant et mon voisin de derrière à dit à sa nana "Putain c'est dans un film de Chuck Norris ça". Comme quoi, c'est vraiment passé dans la conscience populaire.

mouais, comme Desperado le dit, on dirait que c'est par un gosse de 10 ans tellement le scénar tient sur une feuille de PQ.
Pierre Richard a faim, le manque d'imagination, ...
ça se laisse regarder mais c'est tout.
Et puis se tromper sur la réplique culte de taxi driver, là par contre, ça pardonne pas!

Bon, allez, pour le fun, la critique dithyrambiquo-hallucinée de BHL. Ca sent assez le renvoi d'ascenseur, mais c'est quand même un morceau de bravoure assez ahurissant et truffé des stocks-textes qui font son charme, le dernier paragraphe faisant péter le déconnomètre dans la stratosphère
http://www.lepoint.fr/actualites-chroni ... 9/0/388281

BHL n'est pas capable seulement de filmer du nanar, il peut aussi en écrire
la drogue, c'est mal, bernard

Son point de vue est que Moix est capable de refaire le visuel d'un film, donc en reproduire l'effet? Uh-uh. Sergio Leone, malgré son humour un peu gras, n'a jamais fait parler ses personnages de "la fête du slip". Mais soit.
Le dernier paragraphe m'a mis plus en colère qu'autre chose.

BHL doit-il tant de fric que ça à Yann Moix???

Même si je suis pas pour tout intellectualiser à tout prix, je trouve que les arguments de ce critique se tiennent... jusqu'à l'avant dernier paragraphe, quand il dit que Moïx achève les films qu'il cite. Là quand même faut pas déconner. Dire que Cinéman complète ce chef-d'oeuvre du cinéma qu'est Taxi Driver par sa touche perso, c'est quand même assez dévalorisant pour Scorsese.
Mais je remarque que le terme "achever" est placé en italique, ce qui en souligne peut-être l'ambiguïté. S'il faut l'entendre au sens d'exécution, alors je suis entièrement d'accord avec ce critique. Et au risque de me répéter, je dirai même qu'un tel massacre frôle le génie.

Ce "critique" c'est BHL, hein, faut pas l'oublier.

En fait c'est pas du tout une critique de Cineman, mais de Les Nouveaux Conquérants de Cirio Santiago