Bon film pour moi aussi.
Je viens de le voir avec ma mère, et on a passé un super moment. On s'est fait "Cliffhanger" juste après avec mon père, et ben, "Cliffhanger" nous a semblé plus nanar que "Cobra" (j'ai pas dit que "Cliffhanger" était un nanar, mais pour le coup "Cobra" est moins "ridicule" sur certains aspects).
Après, c'est sûr que le coté réac' du film, qui prône la peine de mort pour les malades mentaux, est assez bas de plafond, mais comme l'a justement souligné deathtripper, le film baigne dans une certaine auto-dérision, et déjà à l'époque, Sly savait se moquer de lui-même (bien qu'il ait dit lui-même par la suite qu'au temps du top de sa gloire, il était très imbu de sa personne). Y a qu'à entendre le dialogue de fin entre lui et Andy Robinson (sachant que c'est Sly le dialoguiste) :
"Comme d'habitude, tu n'as pas fait dans la dentelle. J'aurais préféré une solution, disons, plus "nuancée", mais décidément c'n'est pas ton style." Puissante mise en abimes !
Et comme on l'a souvent dit, Stallone insuffle toujours un coté humain à des personnages dur-à-cuir et monolithique. La scène où il révèle son véritable prénom est assez touchante j'ai trouvé. D'ailleurs, ma mère a remarqué que Sly souriait plus ici que dans ses autres films (peut-être du fait de sa liaison avec Brigitte Nielsen, on est toujours plus doux quand on est amoureux...
)
Quant à la partie "action", ces scènes sont très efficaces. La scène du supermarché, la poursuite en bagnoles avec la caisse super classe de Cobra, le dégommage de bikers à la fin sont autant de séquences cultes qui auraient logiquement dû assurer au film un joli succès à une époque où c'était justement ÇA que le public demandait. C'est moins extrème et surenchérisseur que "Commando" mais j'ai trouvé le film réellement jubilatoire. Sans dec', on ne s'ennuie pas une seconde avec ce film !
Pis Brian Thompson est la surpuissance absolue, et son duel final avec Sly est dantesque. Seul petit regret : que le combat ne se fasse pas torses nus. Mais la mise à mort rattrape largement cette infime déception.