kevo42 a écrit:
Pour répondre à ta question, cela fait partie des nombreux mystères qui entourent la ténébreuse ville de Saint-Tropez.
Ce qui se passe, c'est qu'on ne voit pas très bien ce qui est écrit sur son dos dans la vidéo. Par contre, sur la pDonc, Budé, comme les livres en grec et latin, parce qu'à Saint-Tropez, il y a cet horizon grec, la démence tropézienne, les prêtresses de Dionysos, et ce saint qui arrive sur un radeau la tête à la main, n'est-ce pas de la folie ?
Une folie que l'Inspecteur Gadget lui-même n'arrive pas à canaliser, soumis qu'il est au pouvoir de Laurent Fabius !
Blague à part, ce film est réellement schizophrène. D'une part, il y a les images: moches, vulgaires, limite amatrices, mises en scène avec la subtilité d'un chien dans un jeu de quille où des dominatrices impitoyables obligent leurs esclaves à aller prendre des douches (quelle violence !), où des femmes-chats manquent de se casser la gueule sur de vieilles verrières à deux doigts de s'écrouler et où des scènes de cocufiage de camping rappellent les pires heures tropéziennes de Max Pécas.
De l'autre, il y a la voix-off de José Bénazéraff qui, à grands coups de citations absconses, de soupirs concupiscents et exaltés ainsi que de références culturelles mal digérées, tente de faire croire au spectateur qu'il regarde une version moderne du Satyricon ou d'autres films traitant de la décadence de l'Empire Romain.
Bref, le décalage total entre la philo épicuro-dandyesque du commentaire et la beaufferie profonde des images. La fête du tuning de Tonton Jacky commentée par un exégète du marquis de Sade qui y voit le symbole incontestable de la décadence occidentale : voilà, pour résumer, "Saint Tropez Interdit".