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 Sujet du message: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -1952
MessagePublié: 26 Jan 2011 13:50 
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Nanardeur fou ?
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Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla
Titre alternatif : Le Gorille de Brooklyn
Catégorie : Comédies pouet-pouet
Genre : singeries en tous genres.
Année : 1952
Pays : Etats-Unis
Durée :1h15
Réalisateur : William Beaudine
Avec : Bela Lugosi, Steve Calvert, Duke Mitchell, Sammy Petrillo, Charlita… .

On en a vu des rencontres insensées : Dracula contre Frankenstein, Bruce Lee affrontant le Gay Power, Kiss et des fantômes… j’en passe et des pires. Pourtant, on en arrive encore à être surpris lorsqu’on tombe sur quelque chose d’aussi atterrant que Bela Lugosi face à un gorille venu de Brooklyn, confrontation qui eut pourtant lieu dès 1952 quand des producteurs peu avisés décidèrent de mettre sur pied cette farce où le bon goût ne sera pas le seul à finir KO.

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Reconnaissons tout de même que ce long-métrage aurait pu bénéficier d’un titre moins saugrenu. Devant s’appeler “White Woman of the Lost Jungle”, il ne doit son nouveau nom qu’à la suite de deux événements. Le premier étant la présence au générique de Bela Lugosi, les concepteurs décrétant que puisse qu’on avait réussi à lui mettre la main dessus, il serait dommage de ne pas capitaliser sur la présence de ce grand nom du cinéma, d’autant que la ressortie de son Dracula avait remporté un certain succès. L’autre raison se veut nettement plus cocasse et intervient lorsque Jack Broder, producteur exécutif, décida de valider le titre définitif sur le simple fait que celui-ci semblait amuser son fils de dix ans, lequel était d’ailleurs régulièrement consulté sur les différentes décisions à prendre durant le tournage. Une anecdote plutôt atypique, et qui en dit déjà long sur ce qui nous attend.

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Elle à l’air de rien cette image, pourtant elle résume assez la perplexité du spectateur à la vision de ce machin.

Mais rentrons dans le vif du sujet. Tout commence quand deux hommes sont retrouvés sur une île par les membres d’une tribu locale. Alors que nos zigues sympathisent avec les autochtones, ils découvrent que non loin de là, un mystérieux docteur profite de l’isolement de son château pour poursuivre d’étranges expériences. Ni une ni deux, nos saltimbanques décident de s’installer chez lui, sans se douter que le charmant bonhomme voit en eux des sujets parfaits pour tester un sérum transformant les hommes en gorilles.

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Amis lecteurs, gare à vous ! Si vous vous rendez dans un manoir sinistre, que le portier est inquiétant et le maître des lieux encore plus, il ne faudra pas venir vous plaindre si vous finissez en cobaye. Depuis le temps, vous devriez être au courant.

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« This is the jungle » nous assène la voix-off. Merci pour la précision, je me croyais au rayon plantes exotiques de mon Jardiland.

Vous l’aurez compris, le scénario aurait tout aussi bien pu être celui d’un film d’horreur mais n’est en l’occurrence qu’un alibi pour justifier une enfilade de numéros comiques. L’atoll où échoue nos héros s’appelant Coca-Cola, inutile de vous dire que ça va gazer niveau calembours. Mais le haut du pavé est surtout tenu par des pitreries visuelles aussi fines qu’un bloc de parpaing. Blagues antédiluviennes, quiproquos de fond de tiroir, on ne peut pas dire que les auteurs aient beaucoup d’imagination et on en vient à se demander si le script possédait ne serait-ce qu’une blague écrite ou si tout fut improvisé sur l’instant par des comédiens livrés à eux-mêmes. Un sentiment en outre renforcé par la présence du réalisateur William Beaudine, surnommé «one shot » en raison du fait que toutes les scènes qu’il filme semblent être tournées en une seule prise. Cette réputation, partiellement erronée, ne sera de surcroît pas démenti par ce long-métrage où l’on insistera impuissant à des erreurs de montages et de mise en scène très grossières, voyant apparaître dans le cadre la doublure de Bela Lugosi ou encore des acteurs en train de pouffer en arrière-plan. Pourtant, on n’accablera pas entièrement William qui fait ce pour quoi il est payé à savoir tourner un film avec un minimum de temps et d’argent. De ce point de vue, on peut même dire que Beaudine s’en tire à merveilles puisqu’il bouclera le tout en 8 jours avec un budget ne dépassant pas les 100000 dollars. Une de ces performances qui devait consolider son statut de yes man prolifique (près de 400 films sur l’ensemble de sa carrière) mais rarement concerné par la qualité.

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Des figurants aussi crédibles en sauvages qu’Alphone Beni en skieur est-allemand.

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Notez que les gars sur la droite sont aussi censés être des indigènes. A moins qu’il s’agisse de musiciens arrivés ici sans aucune justification. On ne serait plus à une bêtise près.

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Le chef du village en fait des tonnes. Ce n’est rien à côté de ce qui va suivre.

Alors que tout va à vau-l’eau, Bela Lugosi fait ce qu’il peut pour ne pas trop perdre la face. Affichant parfois quelques sourires en coins ou des moues affligées, Bela semble tout à fait conscient de la panade dans laquelle il s’est fourré et en profite pour surjouer son personnage de savant fou avec un plaisir communicatif. Profitant à fond d’une partition lui permettant de nous servir une parodie de ses grands rôles passés, Bela se lâche complètement, si bien qu’on est loin d’assister à la prestation purement humiliante d’un homme qui en était réduit à tourner dans ce genre d’âneries pour payer sa cure de désintoxication. Certes, la fatigue, l’âge et l’addiction à la morphine de Lugosi font parfois ressembler ce film a un cruel chant du cygne, lui qui ne devait plus apparaître que dans des zéderies comme «La fiancée du monstre » avant de définitivement tirer sa révérence à peine quatre ans plus tard. Pourtant, et semblant trouver là une bouffée d’air frais dans une période difficile, Bela nous montre surtout que s’il faut vraiment passer sous les fourches caudines, autant le faire avec classe et autodérision. Bravo l’artiste.

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Bela fait le show ! Pour la petite histoire, sachez que ce film fait partie de ceux que regarda Martin Landau pour préparer son rôle dans le « Ed Wood » de Tim Burton. Un visionnage qui a manifestement marqué l’acteur, au point de déclarer qu’en comparaison, les films d’oncle Eddy étaient dignes « d’Autant en emporte le vent ».

Non, si Monsieur Lugosi est un seigneur, il lui faut des bouffons. Et c’est là qu’intervient le drame. Voulant surfer sur le succès des vedettes de l’époque, Dean Martin et Jerry Lewis, les concepteurs décidèrent de donner les premiers rôles de leur métrage à Sammy Petrillo et Duke Mitchell, un autre duo comique, poussant le bouchon jusqu’à intégrer certaines références aux films de Martin et Lewis à l’intérieur du film. Une volonté de flirter avec les limites du copyright qui se confirme avec les interprètes. Car ne se contentant pas de jouer dans le même registre, Mitchell et Petrillo sont avant tout les copies carbones des originaux, proposant une reproduction éhontée de leurs attitudes à l’écran, avec plus ou moins de bonheur. En effet, si Mitchell joue avec retenue, expression polie pour signifier qu’il est a demi absent et montre de gros problèmes de justesse dès qu’il faut faire autre chose que draguer et pousser la chansonnette, que dire de la prestation apocalyptique de Sammy Petrillo. Gesticulant à la manière d’un bonobo pris de crises hémorroïdaires, geignant comme un gosse attardé à qui on vient de piquer sa sucette, Petrillo est une aberration, un monstre sortie des enfers, donnant à son public l’envie de se couper les veines avec des couteaux rouillés plutôt que d’en subir davantage. Possédant qui plus est une voix nasillarde proprement insupportable, on comprend mieux pourquoi Jerry Lewis chercha à faire détruire toutes les copies du métrage et voulu intenter un procès à Petrillo sous le prétexte que son jeu se rapprochait trop du sien. Plus que le plagiat, Jerry cherchait avant tout à préserver le monde d’un acte terroriste abominable. D’ailleurs, on l’en remercie, ce long-métrage et les menaces de poursuites qui s’en suivirent devant marquer la première et dernière apparition du tandem à l’écran, les renvoyant dans les night-club dont ils n’auraient jamais dû sortir.

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Dean Martin, lui, savait très bien qu’il n’était pas nécessaire de menacer Duke Mitchell d’un procès pour ruiner sa carrière. Publier ces deux photos aurait suffi.

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Oubliez Freddy Krueger. Voici le nouveau maître de vos cauchemars.

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Tires Bela. On dira tous que c’est un accident.

Ce qu’il y a de plus consternant dans toute cette histoire, c’est que les meilleurs acteurs s’avèrent être les primates, qu’ils soient vrais ou faux. En premier lieu, on retrouve un chimpanzé bien connu, puisqu’il s’agit d’un des nombreux interprètes du rôle de Cheetah dans les Tarzan avec Johnny Weissmuller. Rebaptisé Ramona, sans doute pour préserver sa réputation, notre mammifère réussit l’exploit de voler la vedette à la plupart de ses camarades humains. D’une justesse terrifiante, il n’a rien à envier à son comparse costumé, Steve Calvert qui montre une fois de plus l’étendu de ses qualités. Comme souvent, le rôle qu’il tient est particulièrement ingrat puisque non seulement on ne voit pas son visage, mais qu’en plus il n’est même pas crédité au générique. Il n’empêche qu’en un sens, une certaine justice lui est rendue lorsqu’il apparaîtra dans la dernière partie du film pour jouer l’alter ego simiesque de Duke Mitchell, alors transformé en ce fameux « gorille de Brooklyn », et qu’il parviendra en cinq minutes à afficher un potentiel comique plus élevé que nos deux pitres sur toute la durée du film. Une prestation d’une mise en abyme vertigineuse où on verra donc un homme déguisé en singe jouer un singe se comportant comme un homme. En attendant, c’est surtout dans son sens de l’anonymat que Calvert nous montre son talent en prouvant qu’apparaître masqué à cela de pratique qu’on n’est jamais formellement reconnu pour avoir participé à un tel forfait.

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Malin comme un singe, j’vous dis.

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Images édifiantes. Un Steve Calvert en costume joue mieux qu’un Sammy Petrillo sans.

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Plus besoin de chercher le meilleur interprète, vous l’avez sous les yeux.

Si les cas des acteurs sont entendus, il faut ajouter que le film n’a pas porté chance aux autres participants, lesquels n’ont jamais vraiment laissé leurs empreintes dans l’histoire du cinéma. A vrai dire à part Herman Cohen qui put continuer une gentille carrière dans la production ou William Beaudine qui enchaîna encore une pelleté de films (le zouave devait en remettre une couche dans les rendez-vous improbables avec « Billy the Kid vs Dracula » et « Jesse James meets Frankenstein’s daughter »), peu de monde est ressorti indemne de ce qui ne fut pas un four complet mais encore moins un franc succès. Ainsi, s’il peut être vu comme un petit film d’exploitation obsolète, « Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla » reste avant tout une abjection à la non-drôlerie terrifiante. Réalisé à l’arrache avec des interprètes en perdition, il a des chances de provoquer l’apoplexie chez les personnes n’étant pas averties des frasques de Sammy Petrillo. Néanmoins, nul doute qu’il réussira au moins à plaire aux amateurs de vieilleries pour réussir, enfin, à trouver son public. Et finalement, n’est elle pas ici la plus belle des rencontres ?

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« Hey Duke, regardes ce type, il te fait pas penser à quelqu’un ? »
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« Mais si ! Le gars qui joue les monstres… . »
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« Ça serait pas attends… oui voilà : Boris Karloff !
- Merde Sammy, j’espère vraiment pour toi que tu le fais exprès ».

Wolfwood 2/5

Cote de rareté
Disponible en France chez Bach Films sous le titre « Le Gorille de Brooklyn », le dvd se trouve pour presque rien sur certains sites de vente en ligne, ou peut être chez votre revendeur le plus proche. Si vous n’êtes pas très chaud pour risquer l’investissement, il ne vous reste plus qu’à attendre une diffusion sur Ciné Fx, c’est bien la seule chaîne à ce jour qui aura les cojones de diffuser ce truc (et même en prime time, des vrais fous).

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Liens utiles :
La bande-annonce : http://www.archive.org/details/bela_lug ... yn_gorilla
Un entretien avec Herman Cohen, producteur du film, qui en dit plus sur l’avant, le pendant et l’après tournage : http://www.hermancohen.com/interviews-cohen3.html
Duke Mitchell nous en pousse une … de chanson .

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la-li-lu-le-lo


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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 26 Jan 2011 16:17 
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Docteur es nanarologie
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Très bonne kro, y'a quelques trouvailles métaphoriques assez excellentes !

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Le Eli Wallach suisse écrit dans Daily Movies ! Daily Movies, le mag qui défenestre les lamantins. Approuvé par les sbires et les Ninja Varriors !
http://www.daily-movies.ch


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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 26 Jan 2011 18:57 
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Docteur es nanarologie
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Même chose ici ! Très bien mené, bien renseigné et drôle. Impec !

(quand même Bela Lugosi, il a la classe magistrale)

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Stuart me up !

"-Pas celui-là, abruti ! C'est une maison, pas un jeton !
- La couleur est pareille.
- Qu'est-ce-que cette petite maison fabrique sur la Compagnie d'Electricité ?
- C'est une centrale."


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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 26 Jan 2011 19:17 
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fort zoli chronique, ma foi!

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 26 Jan 2011 22:14 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Nickel et bien synchrone par rapport à la bio de Calvert. Les légendes des caps sont souvent bien trouvées.
Sammy Petrillo a effectivement l'air terrifiant, on dirait un Brutos !

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 26 Jan 2011 22:36 
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Chro d'une limpidité étonnante. Du travail de pro.


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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 04 Fév 2011 11:12 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Kobal a écrit:
Sammy Petrillo a effectivement l'air terrifiant, on dirait un Brutos !


On dirait Jim Carrey,surtout. (Dans sa période Ace Ventura, la moins drôle, donc).

A la lecture de la chronique, on ne peut tout de même pas s'empêcher d'avoir une petite pensée pour Bela Lugosi, obligé de venir faire le con sur ce genre de production, pour se payer ses seringues de méthadone. Mais la chronique (fort bien rédigée par ailleurs) n'enfonce justement pas le clou en se payant la fiole du vieux hongrois pour se concentrer sur les deux terrifiants abrutis censément comiques. Beau boulot.

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 04 Fév 2011 15:00 
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Après le temps passé sur la bio de Steve Calvert, ce genre de chronique ne peut évidemment que me ravir ! Tip-top aussi pour rappeler la présence de celle de Bela Lugosi sur le site (Rico s'était bien déchiré). Well done Wolfwood !

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 08 Fév 2011 14:37 
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Un passage assez honteux.

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 02 Mars 2011 2:29 
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Ayé, en ligne :

http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... debrooklyn

A noter que dans ta chro Wolfwood, tu évoques un tournage en 8 jours pour 100 000$, et dans la bio de Steve Calvert j'avais noté 7 jours et 50 000$ (mais je ne me souviens plus de la source, de toutes façon c'est en gros 1 semaine et entre 50 000 et 100 000 $ de budget, ce qui est ridiculement peu).

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 03 Mars 2011 17:29 
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John Nada a écrit:
Ayé, en ligne :

http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... debrooklyn

A noter que dans ta chro Wolfwood, tu évoques un tournage en 8 jours pour 100 000$, et dans la bio de Steve Calvert j'avais noté 7 jours et 50 000$ (mais je ne me souviens plus de la source, de toutes façon c'est en gros 1 semaine et entre 50 000 et 100 000 $ de budget, ce qui est ridiculement peu).


Pour les 100000$, j'ai lu l'info dans une interview d'Herman Cohen, l'un des producteurs. Le nombre de jours, je ne me souviens plus mais ça reste effectivement un détail. Par contre, j'en appelle à tes lumières car un détail m'a laissé perplexe. A un moment du film, on peut voir deux gorilles. Si un événement laisse à penser que le second costume a pu être porté par celui qui joue également le majordome du savant fou, la fiche Imdb n'hésite pas à créditer Ray Corrigan comme étant cet autre primate. D'après ta bio de Steve Calvert, ça semble improbable, vu que d'après ce que j'ai compris Corrigan a passé le flambeau à Calvert sans que les deux n'aient jamais joué ensemble. De plus on sait que les crédits Imdb ne sont pas toujours des modèles de fiabilité, il n'empeche qu'un léger doute reste présent dans mon esprit.

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 03 Mars 2011 17:42 
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Oui, c'est quasi-certainement une erreur de l'IMDB. Comme Calvert avait deux costumes identiques, quand l'occasion se présentait d'utiliser deux gorilles (comme dans "La fiancée de la jungle"), il semble qu'il en jouait alors un et faisait généralement appel à son pote Bobby Small (clown et cascadeur) pour jouer l'autre. La confusion entre Corrigan & Calvert, fréquente, vient du fait qu'ils ont tous les deux porté le même costume, qui est quand même très reconnaissable, mais sachant que Steve Calvert déclarait lui même ne jamais avoir joué les singes avec Ray Corrigan, on peut néanmoins affirmer que :

- jusqu'en 1948 : Ray Corrigan
- à partir de 1948 : Steve Calvert

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 06 Avr 2011 14:23 
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A la vu de ce film, je me suis demandé si le film ne s’adressait pas à un jeune public. Le jeu d’acteur et les « blagues » de Sammy Petrillo peuvent y faire penser. D’ailleurs je ne résiste pas à la tentation de vous raconter une de ses meilleurs, une des seules qui fait rire les autres personnages du film en tout cas (je retranscris de mémoire) :
- "T'as pris un bain aujourd'hui?"
- "Pourquoi, il en manque un?"

Il tente une autre blague tout aussi amusante et inspirée dans laquelle il met en relation le nom de l'Ile "Cola-Cola" (et non pas Coca-Cola comme précisé dans la chronique) et la marque Pepsi, mais dont je ne me rappelle plus. Devant tant de génie comique mon cerveau à fait un black-out.
Lors du visionnage je me suis pris à penser qu'il n'y a peut être pas que le titre du film qui avait été choisi par un gamin de 10 ans.

Ceci étant il est vrai que la « performance » d’acteur de Sammy tire le film vers le haut, car Duke Mitchell parait bien insipide à côté de lui, et a part pousser une chansonnette ringarde 3 fois dans le film et prendre un air qui se veut dragueur il ne fait pas grand-chose. Bela Lugosi, quant à lui, reste très digne mais peu impliqué.

A regarder seulement si on se sent les nerfs prêts à supporter 1h15 d’un acteur dont le comportement n’est pas sans rappeler un gamin de 3 ans hyperactif et tête à claques, pas drôle, qui joue affreusement mal, et qui grimace comme un demeuré (sérieusement à la fin du film on a des vrais envie de meurtres sauvages).

A part ça, chro bien sympa

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 01 Sep 2011 22:39 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Pour info, le film est aussi disponible sous forme de bonus dans l'édition double DVD du serial Tiger Woman. L'occasion de découvrir un bien bon nanar ainsi qu'un serial d'assez bonne facture.

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 14 Sep 2011 16:42 
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Localisation: sur un tranpoline, tirant sur des mannequins en mousse avec des bombinettes
quel est le lien entre les deux films?

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 16 Sep 2011 19:02 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Tiger Woman est un serial de jungle.

les liens sont pas toujours évidents, c'est juste Bach Films qui cherche à rentabiliser ses fonds. Un long métrage en bonus, ça peut inciter à acheter, vu la faible popularité du Serial en France.
Avec Jungle Girl, y avait Nabonga, un film avec Buster Crabbe, avec Drums of Fu Manchu, y avait le Mystère de Dr Wong etc.

Mais sinon, le serial, c'est trop bien !

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 Sujet du message: Re: Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla- William Beaudine -
MessagePublié: 26 Mars 2012 10:31 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Vu le film ce week end, effectivement assez terrifiant mais qui, sans Mitchell et Petrillo, aurait été une petite comédie sympathique. On est d'autant plus navré pour les autres comédiens qui sont forcés par contrat à jouer ceux qui rient de bon coeur devant le drôlerie des duettistes alors qu'intérieurement, ils devaient avoir envie de les massacrer à coups de pelle.

Des deux, Sammy Petrillo est clairement le plus horripilant, le moins drôle, le plus nanar, au point que j'aimerai qu'on retrouve dans les tréfonds des archives A/V du web une captation d'un de leurs spectacles de cabaret, où il doit se prendre des bides à répétition... C'est peut-être pas pour rien que, même dans le film, il est obligé d'expliquer la moitié de ses jeux de mots pour finir sur un rictus crispé genre Bon tant pis (wouah, jeu de mot ! Sammy Petrillo, sors de ce corps !). Le pire c'est que ça commence dès le début. Du duo, il est le premier à parler, fait une blague et lance son rire nasillard hyper crispant qui mériterait sa propre "machine à faire rire Samy Petrillo".

De plus, ses jeux de mots renforcent la balourdise d'un script qui n'avait pas besoin de ça. Quand on donne le nom de l'île, un simple regard entendu entre le duo venu de la civilisation aurait suffit pour faire sourire le public. Mais non, il faut que Sammy lance "Eh, on dirait plutôt de la réclame pour une boisson gazeuse !". D'où ce sentiment que le duo était un peu aux commandes du truc dans le sens où dès qu'ils proposaient une nouvelle blague, on leur disait "Ok, on va essayer ça". Ou alors, ils improvisaient tout le temps ce qui, vu le budget serré du film, obligeait Beaudine à les laisser faire leur truc plutôt que tenter de constamment juguler leur "verve comique".

Cela dit, on ne peut pas leur jeter la pierre pour tout, certains gags vraiment éculés étant visiblement déjà prévus dans les grandes lignes de l'histoire. Par exemple, le coup de la petite soeur de la jolie héroïne qui... EST GROSSE et tombe amoureuse de Sammy qui fuit et pleure comme un bébé quand il la voit. Le même gag revient une demi douzaine de fois. Il y a aussi ce besoin de faire pousser la chansonnette à Duke Mitchell qui tombe parfois vraiment à plat. Si l'on oublie la première chanson qui se justifie presque par le scénario (on vient d'arriver sur votre île et on est des artistes, on va donc jouer notre numéro pour vous), par la suite, c'est moins "bien" amené. Genre Duke et sa copine se promènent dans la jungle, la fille fredonne un truc...
" Pourquoi tu fredonnes ça?
- C'était ma chanson préférée quand j'étais étudiante à New York...
- Eh, mais c'est une de mes chansons !
- NON?????
- Si, la preuve !"

Si Duke Mitchell est lui plus insipide, son personnage a quand même quelques moment bien grotesques. Il est sensé jouer le bellâtre, ce qui exige une certaine retenue, une certaine classe. Mais quand il chante, ses tentatives de prendre une voix de crooner le font plutôt passer pour un débile léger tout comme les rares moments où il s'essaye au comique gestuel. Je vous renvoie au moment où Petrillo fait son numéro de comique et qu'il lui fait le signe "tout est ok" (caps présente dans la chronique). Son personnage atteint cependant le sommet du grotesque quand il est transformé en gorille et chante une version gorille de son grand succès pour que son pote le reconnaisse.

Quand à la fin du film, elle abuse vraiment d'un des ressorts scénaristiques les plus éculés de l'histoire du cinéma et de la littérature populaire en général...

Sinon, respect à Bach Film qui a du bien galérer à offrir une traduction acceptable des nombreux jeux de mots foireux de Petrillo...

_________________
Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...

"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken


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