De nouvelles suggestions d'ajouts pour la route...
Pour la section jaquettes :
"A la poursuite de Slade" (Kill Slade, 1989), petit film d'aventure américano-sud-africain décalé avec un héros bras-cassé des plus sympathiques.
Le téléfilm "Les aventuriers de la vallée sacrée" (1995) et son accroche
"Action packed adventure in the tradition of "Raiders of the Lost Ark" !"Pour la partie Indianajonesploitation italienne :
Pour son dernier film non-pornographique, le vétéran Mario Bianchi signe sous le pseudo Stuart Murphy le routinier "Jiboa" (Jiboa, il sentiero dei diamanti, 1989). En Amazonie, un gang de crapules (commandés par Bobby Rhodes, le Noir de service du bis italien) oblige un archéologue amnésique à les guider jusqu'au fabuleux trésor de la légendaire cité d'Emerald, gardé par un mystérieux culte à l'intérieur d'un volcan en carton-pâte. Sans surprise, le cahier des charges du film d'aventure rétro "à la Indiana Jones" est respecté à la lettre : héros archéologue-aventurier dur à cuire et astucieux, bestiaire de la jungle hostile (mygales, serpents, piranhas...), tribus d'Indiens tendance "bons sauvages/mauvais sauvages", bandes rivales voulant toutes mettre la main sur le trésor, blonde en détresse hurlant à tout va, méchant mégalo désirant le pouvoir suprême et auquel les indigènes obéissent on ne sait trop comment... Pour ce qui est du souffle épique, il faudra donc se contenter d'une belle brassée de clichés et de quelques beaux décors naturels.
Pour la partie parodies X :
L'aventurière Indiana Joan revient en 1989, cette fois sous les traits de la porno-starlette Porsche Lynn, dans "The Return of Indiana Joan" de Vince Benedetti. Dans ce nouveau porno/direct-to-video, notre archéologue nymphomane est d'abord enlevée par des extraterrestres libidineux puis s'en va en Égypte (traduction : le monteur nous balance un stock-shot de pyramide) en compagnie de son sidekick afin de rechercher un godemichet sacré caché dans un temple perdu abritant un culte d'érotomanes bien montés. Dans la foulée fut aussi tourné un "Indiana Joan in The Golden Triangle" qui semble s'être perdu dans les limbes de l'exploitation pornographique.
Indiana Joan n'est cependant pas la première imitation coquine du héros de Spielberg et Lucas. En 1982, l'ambitieux metteur en scène Bill Milling inaugurait le réjouissant "Blonde Goddess" par les exploits d'un aventurier maniant le fouet nommé Louisiana Smith (le hardeur David Messa), volant au secours de son amie Safari Jane sur le point d'être sacrifiée à la Déesse Blonde dans un temple perdu du Yucatán en 1936 (une séquence tournée pour de vrai au Yucatán dans une vraie cité maya !). Il s'agit en fait du premier segment d'un film X fourre-tout parodiant également "La kermesse des aigles", "Le Faucon Maltais" et "La guerre des étoiles" avec une générosité et un soin surprenants. Le scénario voit un dessinateur de BD binoclard et obsédé sexuel s'évader de son quotidien d'auteur brimé pour vivre les aventures de ses héros de papier. Le budget semble plus que confortable pour ce type de production, "Blonde Goddess" étant un des fleurons méconnus de l'âge d'or du boulard US.
David Messa reprend le rôle de l'aventurier Louisiana Smith dans le tout aussi réussi "Hot Stuff" (1984) de Joseph W. Sarno, autre porno hard qui ravira les amateurs de voyage et d'exotisme. Accompagné de ses fidèles sidekicks Rhode Island Red et Oklahoma Crude, Louisiana Smith explore l’Égypte à la recherche du légendaire temple d'Anakha gouverné par une accorte "Déesse d'or". Mais une maléfique officière nazie kidnappe notre héros afin d'en faire son esclave sexuel (quelques vigoureux coups de reins de Louisiana Smith la transformeront toutefois en inoffensive soubrette). Cette ambitieuse parodie new-yorkaise des "Aventuriers de l'arche perdue" bénéficie d'un tournage en Égypte et d'un scénario généreux et imaginatif qui nous réserve notamment un savoureux pastiche de "Conan le barbare" mettant en scène un sosie d'Arnold Schwarzenegger.
En 1996, Stuart Canterbury réalise le très fauché "The Temple of Poon", dont le titre pastiche "Indiana Jones and the Temple of Doom". Le début voit le hardeur moustachu Joey Silvera vêtu d'un blouson de cuir, coiffé d'un chapeau de feutre et muni d'un fouet explorer l'intérieur d'un temple à la recherche d'un précieux artefact mais passée cette intro qui renvoie bien sûr à celle des "Aventuriers de l'arche perdue", l’œuvrette s'oriente plus vers le film de malédiction avec un archéologue victime d'une possession démoniaque pour avoir profané un tombeau interdit. Ceux qui espèreraient un semblant de péripéties indianajonesques en seront pour leurs frais, le métrage se contentant d'enchainer les coïts et les saynètes de dialogues sans essayer d'y insuffler un minimum d'énergie.