Il y a certains aspects nanardesque de ce film qu'on apprécie à leur juste mesure quand on a une assez bonne connaissance du manga.
En effet, confronté à la nécessité d'adapter pour un film d'environ 1h30 une histoire courant sur 40 épisodes, le scénariste devait faire face au défi de l'adaptation des nombreux subplots. Que faire? Les supprimer?
Foin de tout cela! Les subplots seront conservés, dusse-t-on pour cela leur retirer toute substance au point que plus personne n'y comprenne rien!
Un exemple. Dans Lady Oscar, le manga, il y a un subplot ou la mère de deux jeunes filles, une blonde et une brune, se fait écraser par une (méchante) noble en carrosse. Celle-ci prendra sous son aile la brune (la méchante), qui aura ensuite un rôle dans l'affaire du collier, tandis que la blonde (la gentille) deviendra la protégée d'Oscar et tombera amoureuse d'elle en pensant que c'est un homme. L'histoire est embrouillée mais a un but, d'impliquer le spectateur dans les diverses intrigues de la cour pré-révolutionnaire et de jouer un peu sur l'ambiguité sexuelle de l'héroïne.
Dans le film, cela donne :
André, se balandant dans la rue : "Oh mon dieu, jeune fille, pourquoi pleurez-vous?"
Jeune fille qui pleure : "Un carrosse a écrasé ma maman!"
André : "Oh mon dieu, viens avec moi, jeune fille qui pleure!"
Plus tard, avant un bal à la cour :
Jeune fille qui pleurait, se jettant sur une noble quelconque qu'on a jamais vu avant et lui donnant des coups de poing : "C'est vous qui avez tué ma maman!"
...Voilà pour le subplot.
Très belle critique, en tout cas
J'ai regardé le film quand il est passé sur Arte parce que j'aime bien le manga (si, si, j'assume) et effet... C'est affligeant.