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Titre : Insects
Titre Alternatif: L'Attaque des Fourmis Géantes, Glass Trap
Réalisateur : Fred Olen Ray
Année : 2005
Pays : Etats-Unis
Genre : Rupture de baygon vert (Catégorie : Animalier)
Durée : 90 min
Acteurs principaux : C. Thomas Howell, Siri Baruc, Martin Kove, Tracy Brooks Swope

Pendant longtemps, nous l'avons cherché. Tel un Arthur complètement désespéré oubliant ses responsabilités de souverain et envoyant ses meilleurs sujets dans les coins les plus retirés du monde pour trouver le Saint-Graal, nous nous sommes perdus dans la filmographie troublante de Fred Olen Ray pour trouver le Saint-Nanar, celui étant capable de dépasser la note de 2/5.

Car, si certains films sont de tous petits nanars, nous savions néanmoins, qu'un jour, nous trouverions cet objet de toute convoitise renfermant en son sein un tel degré de crétinerie qu'il restera à jamais graver dans notre mémoire de nanardeur. Tel Galahad (ou Perceval selon les versions) s'agenouillant devant son Suzerain pour lui remettre le Saint-Objet, je me prosterne devant vous pour vous faire goûter à ma précieuse Galette : Insects.



Dans certaines versions des aventures des Chevaliers de la Table Ronde et de la Quête du Graal, certains auteurs se sont amusés à prétendre que la Coupe n'était ni plus ni moins que dans les murs du châteaux de Camelot. Tous ces voyages périlleux dans des contrées hostiles, tous ces morts au combat pour une tâche futile, que devaient alors penser les fidèles Chevaliers de leur Roi en apprenant cela. Je me sens un peu comme ces Chevaliers. Oui, car j'ai cherché et cherché encore sachant qu'un jour, je parviendrai à mon but. J'ai visité des magasins poisseux à prendre chaque DVD dans les mains dans l'espoir d'un Olen Ray inconnu, je me suis rendu dans des lieux perdus pour voir ce que divers marchands brocanteurs pouvaient avoir à offrir, je me suis mis dans l'illégalité pour dénicher des films qui ne sont jamais parvenus jusque nos contrées,... tous ces voyages, toutes ces péripéties alors qu'il était là, devant moi, à un clic sur Price Minister près. Un film sorti chez nous autres et qui a même bénéficié d'une diffusion à la télévision. Ô oui, ma quête a été bien frivole mais maintenant, je l'ai. Le Nanar nec plus ultra de Fred Olen Ray. Il est là. Et je m'en vais de ce pas vous le présenter.


Comme les fourmis de ce film, vous bavez d'impatience

Je ne vais pas vous faire l'affront de présenter une nouvelle fois la filmographie ou la biographie de Fred Olen Ray. Je résumerai juste ce paragraphe en faisant une énorme auto-promo et en vous invitant donc à consulter les quelques sujets qui trainent par ci par là avec la mention « Fred Olen Ray » dans le titre si jamais vous voulez mieux vous resituer le film choisi.

Je dirai juste que ce film est arrivé à un moment charnière de la carrière de Fred Olen Ray. Il a été produit en 2005 et lorsque l'on regarde les films qui précédent ou suivent cette réalisation de notre ami Fred, on retrouve : Bikini a Gogo, Bikini Chain Gang, Bikini Pirates, Genie in a String Bikine et une demi-douzaine d'autres productions érotiques qui, pour la plupart, ne sont qu'à deux doigts de basculer dans la pornographie. Un peu plus loin dans le temps, on retrouve quelques films catastrophe avec des ouragans ou des crashs d'avion et, si on s'amuse à remonter le temps, si on fait exception de son « Tomb of The Werewolf », un film hommage à la saga européenne qui mis en scène Paul Naschy, on a quelques documentaires sur le catch ou des films d'actions. Bref, si Fred Olen Ray avait fait des films de monstres bouffeurs d'hommes son gagne-pain à une certaine époque, il semblerait que le genre horrifique n'était vraiment plus ce qui intéressait le réalisateur à ce moment précis.

Alors, déjà qu'il a vraiment du mal à s'appliquer pour les films auxquels il a un certain intérêt, on a du mal à imaginer quel pouvait bien être sa motivation quand Sci-Fi est venu lui demander de réaliser un film d'horreur pour combler sa programmation vespéral.

Voilà, le décor est planté, il est temps maintenant pour nous de nous réunir autour de notre Table Ronde et de discutailler plus en profondeur de l'ordre du jour.



Ce périple commence par un générique assez bas de gamme. Le genre de truc que n'importe quel clampin utilisateur de produit Microsoft pourrait réaliser avec Windows Movie Maker. On enchaine alors sur une scène dans une pépinière où des arbustes bougent et où un Mexicain, sûrement vachement mal payé, s'approche et se fait trucider en vue subjective. L'instant d'après, le pick-up où ses arbustes sont stockés démarrera pour livrer les plantes dans un gratte-ciel en plein centre urbain. Nous y voilà, le décor est planté. Comme l'indique le titre VO, nous entrons dans cette prison de verre.


Ce coup ci, on ne pourra pas compter sur Bruce Willis

Nous sommes un samedi et c'est donc le week-end. Il y aura donc peu de personnes dans cette immeuble d'affaire, un lieu consacré à l'édition d'un magazine à succès. Très vite, les personnages vont défiler un à un et on devinera bien rapidement qui aura de l'importance et qui n'en aura pas.

Par ordre d'importance, nous avons un technicien de maintenance qui possède un lourd passé secret que l'on découvrira peu à peu tout le long du film accompagné par son oncle qui semble l'avoir pistonné dans cette nouvelle voie.


C. Thomas Howell qui depuis Hitcher face à Rutger Hauer n'a plus fait grand chose d'intéressant.

Nous avons une business-woman d'âge mûr qui sera la grosse chiante du groupe et dont le spectateur n'attendra seulement qu'elle crève et de préférence dans d'atroces souffrances. Elle est accompagnée de sa jolie assistante pour qui le boulot se résume à faire du café et faire les yeux doux au mystérieux homme de ménage.


La Belle et la Bête

Nous avons un agent de sécurité qui n'a pas vraiment de background et dont on se foutra complètement du décès. Il y a également un photographe de mode et deux modèles qui effectueront une séance de shoot sur le toit.

Et je garde le ''meilleur'' pour la fin. Nous avons un espion industriel qui a eu la bonne idée de venir avec sa fille qu'il sommera de rester dans une voiture non fermée dans un parking souterrain sombre et inquiétant.
Déjà, laissez une jeune fille (je pense que le personnage est censé avoir 16 ou 17 ans) sans défense dans un parking souterrain, je ne trouve pas ça judicieux. Mais l'emmener sur le lieu de son larcin, alors qu'il y a quand même un léger risque qu'il se fasse chopper sur le fait, je trouve que niveau éducation, c'est quand même pas top. M'enfin bref, ça ne semble pas choquer grand monde.


Le meilleur papa du monde

Parallèlement à cela, deux autres personnages auront leur importance. Dans la fameuse pépinière, nous avons un shériff dont les dialogues sont totalement dénués d'intérêt. Mais bon, fallait sûrement un personnage qui fasse un minimum ''local''. Puis, nous avons une agent spéciale du Ministère de l'Agriculture qui a un background bien original.

Voyez vous, cette femme nous apprend qu'avant, elle était agent du FBI. Mais elle a été obligé de changer de vocation car elle souffre d'un énorme défaut. A chaque fois qu'elle voit un cadavre, elle tombe dans les pommes. Ce sera d'ailleurs un fil rouge dans ce film, à chaque fois qu'elle verra une personne ayant passé au trépas, elle s'évanouira. Alors, on veut bien qu'Olen Ray soit attaché aux descriptions qu'il a fait des personnages. Seulement, s'il avait pu trouver un truc un peu moins ridicule que ça, on n'y aurait pas vu d'inconvénient. Parce que là, on ne sait trop comment réagir. Est-ce une tentative d'humour avec un gag récurrent dans tout le film ? Est ce un vrai aspect psychologique qu'il a voulu donner un son personnage ? Le mystère reste entier.
Cependant, il me faut ajouter un détail ici. Plus tard dans le film, cette agent va faire une confession au Shériff. Elle va lui avouer que l'organisation qui est rattachée au Ministère de l'Agriculture est secret. C'est tellement secret que même le Président des Etats-Unis ne sait pas qu'il existe. C'est une organisation qui dépasse l'idée même de politique et de gouvernement. Ils sont au dessus de ça. En même temps, je peux le comprendre. Les Américains votent n'importe comment. Ils ont tout de même élu un type qui a comme deuxième prénom Hussein et ceci par deux fois. Heureusement qu'il y a des gens censés pour créer des organisations secrètes pour remettre de l'ordre à tout ça.
MAIS ALORS LA QUESTION ! Oui ! Question ! Si le FBI a recalé une jeune femme parce qu'elle ne pouvait supporter la vue d'un cadavre, pourquoi une organisation secrète cherchant donc des agents secrets pour lutter de façon secrète contre le terrorisme secret embaucherait quelqu'un avec un tel... inconvénient qui n'est un secret pour personne ?
Bon allez Fred, je t'accorde ça, je cherche la petite bête (ou la petite fourmi HAHA!), y a plein d'autres trucs à se mettre sous la dent dans ton film (tu permets que j'te tutoie Fred, après tout, je suis allé au bout de plus de tes films que la majorité des êtres-vivants peuplant ce monde. Ouais, même toi, tes enfants, ta femme et ton chien)






Mais, revenons dans cet immeuble. Les fourmis ne mettent pas trop longtemps à entrer en action. Et elles sont nombreuses. Trop nombreuses. Comment autant de fourmis aussi grosses ont-elles pu toutes loger dans de si petits buissons sans que personne ne les remarque ? Vous ne me croyez pas. Bah, chez moi, j'ai fait l'expérience. J'ai piqué un des nounours de ma sœur et je l'ai placé dans diverses positions dans une de mes plantes d'intérieurs. Voyez plutôt :


Voici un objet présentant des caractéristiques morphologiques voisines de celle des fourmis de ce film







Il me semble que ma démonstration ne souffre d'aucune contestation possible. Si un animal ayant une taille similaire au chien-nounours de ces photos s'était introduits dans une plante, on l'aurait vu. Et là, je n'ai fait la démonstration qu'avec un seul nounours.

ALORS FRED ! COMMENT QUE TU EXPLIQUES QUE CA ! ! !




CA AIT PU LOGE DANS CA ! ! !




Bah moi j'vais t'le dire Fred, c'est de la grosse connerie, c'est tout. Ca se peut pas. Ce n'est pas physiquement possible que personne n'ait remarqué une de ses fourmis à la pépinière, lors du transport en pick-up, lors du déchargement dans l'immeuble,... et je ne m'abaisserai même pas à rappeler que toutes les scènes susnommés figurent bel et bien dans ton film.

Et puis les fourmis tiens, parlons en des fourmis. Elles sont un peu les héroïnes de ce film. Encore une fois, le réalisateur ne s'est pas trop appliqué pour ses monstres et c'est le moins que l'on puisse dire. On oscille entre le CGI et la marionnette inerte pour représenter les insectes rampants. Mais ni l'une ni l'autre des techniques n'arrivera à convaincre. Les CGI sont hyper foireux et en 2005, on peut quand même s'attendre à du graphisme un peu plus poussé et des animations plus divertissantes. Pour ce qui est des marionnettes, on les utilise pour les combats au corps à corps. Elles sont immobiles et c'est donc l'acteur qui doit se mouvoir et agiter les bras dans tous les sens pour mimer à la fois une autodéfense et un certain mouvement chez l'animal. Bref, si le mot ridicule vous vient à l'esprit, j'aurais alors bien du mal à vous contredire.



De nombreuses fourmis en plastique ont été maltraitées lors du tournage de ce film

De même, au sujet de ces créatures, il semblerait qu'elles aient une résistance corporelle assez aléatoire. Si certaines se font écraser facilement d'un coup de pied ou d'un coup de club de golf, une autre parviendra à résister à retenir une porte alors que l'un des protagonistes tentera de la fermer (… la porte hein)


Une des créatures vient de succomber hors-champ à un simple écrasage par club de golf

Alors que celle-ci refuse de mourir face à des coups de porte frénétiques

Une fois ce cap dépassé, peut-on dire que cela est suffisant pour faire un gros nanar ? Bien sûr que non et j'en suis fort aise. J'en ai encore sous la main. Parlons un peu du super plan de notre groupe de joyeux lurons pour échapper à cette terrible attaque terroriste (oui, parce que les arbustes ont été empoisonné au plutonium par des terroristes. Moi aussi je trouve ça bien con mais je ne m'arrête même plus à ce genre de détail).

Notre homme de ménage au passé sulfureux que je ne vais pas dévoiler tant c'est le meilleur suspens du film va nous affirmer que ces fourmis, même si elles ont trop abusé sur le quatre-heure et qu'elles sont anormalement grosses, n'agissent ni plus ni moins comme des fourmis normales. Et ce gros bâtiment où elle se trouve, bah elle pense que c'est une fourmilière. Donc, notre expert en fourmitologie va alors nous apprendre que les fourmis vont se diriger vers le sous-sol pour pondre des œufs. C'est comme ça qu'elles font. Elles vont toujours vers le bas, jamais vers le haut. Ainsi, si le petit groupe veut être en sécurité, il faut aller sur le toit.

Ah bah oui mais voilà, le groupe ne veut pas prendre les escaliers parce qu'ils y ont croisé des fourmis. Ils ne peuvent pas prendre l'ascenseur parce que le courant a été coupé par les fourmis (nan mais chercher pas, elles sont trop chiantes ces fourmis). Du coup, il ne reste qu'une seule et unique solution pour accéder au toit : un conduit d'aération.

Allez j'avoue, je ne suis pas du tout expert en fourmi et je ne sais pas trop si le coup des fourmis qui pondent toujours en bas de la fourmilière, c'est censé ou non. Mais franchement, emprunter un tuyau d'aération pour aller vers le haut. Se déplacer dans un endroit à la queue leu leu dans une position où un humain n'est absolument pas à son aise mais où des fourmis, même géantes, peuvent se mouvoir très facilement. Suis-je le seul à trouver ce plan complètement idiot ?


Allez ! Plus que 17 étages à se niquer les coudes et les genoux!



Saurez vous deviner qui va gagner l'épreuve de force entre deux individus qui tirent comme des malades et une fourmi en plastique?

Je n'ai pas envie de gâcher tout le suspens intense de ce film mais tout ne va pas se passer comme ils l'ont prévu dans ce conduit. Ils vont alors passer au plan B et tenter de se barrer de l'immeuble. Comment ? Ils vont alors se rendre sur un autre immeuble grâce à un câble téléphonique qui était accroché là et qui, comme par hasard, est idéalement placé pour l'utiliser comme tyrolienne. Bah ouais, on ne peut pas être tout le temps malchanceux non plus.


C'est moi où ce ''câble téléphonique'' n'est ni plus ni moins qu'un fil attaché à une rembarde?

Ce personnage est très utile au déroulement de l'intringue

Bon, là, ça se passe plutôt bien. Malgré les victimes des fourmis, Fred Olen Ray a dû penser qu'il y avait encore beaucoup trop de personnage dans cet immeuble. Alors, il en sauve ici les trois-quart. Au final, seul notre homme d'entretien va rester sur le toit de l'immeuble à cause de l'espion industriel. Alors que le type sera à mi-chemin tyrolienne, une fourmi va venir l'attaquer. Il va bien tenter de la descendre. Sauf qu'il va louper l'insecte... mais réussir quand même à couper le cable avec une de ses balles et briser le seul lien qu'il existait entre cette prison de verre et le monde libre pour notre homme de ménage. Bah ouais, on ne peut pas être tout le temps chanceux non plus.




Mine de rien, ce type vient de sauver l'humanité en empêchant ces fourmis radioactives de quitter le bâtiment fermé.

Si vous avez bien compté, il ne nous reste plus que deux individus dans le bâtiment. Notre technicien de surface et... la fille de l'espion industriel toujours dans son sous-sol. Avouez, vous l'aviez oublié celle là. Elle aussi, elle va vivre sa petite aventure puisque mine de rien, si les plans du fourmitologue sont exactes, les fourmis devraient venir en cet endroit même pour pondre leurs œufs.

Déjà, je voudrais évacuer une question qui titille votre esprit. Le papa, il en dit quoi. Et bah lui, quand on lui dit qu'il sera en sécurité sur le toit parce que les fourmis vont aller au sous-sol, il a bien une légère pensée pour sa fille mais c'est vraiment très léger. Il ne fera pas preuve d'un héroïsme exacerbé pour tenter d'aller sauver sa fille de son funeste destin et la laissant donc seule à gérer cette situation.

Bien entendu, elle ne va pas avoir un moment des plus agréables. Des fourmis vont venir encercler la voiture de toute part. Heureusement, la jeune fille possède une énorme arme anti-fourmi sur elle. Un poste radio. Elle va alors écouter une cassette de Trash Metal et cela aura pour effet d'effrayer les fourmis qui se barreront toutes.

Si jamais vous n'étiez pas assez concentré à la lecture du précédent paragraphe, je vous demanderai de le relire et de bien méditer sur ce qui a été écrit.





Dis Fred, t'aurais pas une idée pour faire sortir la gamine de sa voiture. Elle y est depuis le début du film et il nous reste que 3 heures de tournage, va bien falloir trouver un truc. Ouais, j'ai vu Mars Attack pourquoi?


Maintenant qu'ils ne sont plus que deux dans le bâtiment, vous allez me dire qu'il ne doit plus y avoir grand chose à se mettre sous la dent. Et bien en fait, si. Fred Olen Ray va venir nous achever avec la venue d'un nouveau personnage. Il s'agit de l'agent Corrigan. Par l'intermédiaire de l'agent secret de l'organisation secrète que personne connait, on va nous le décrire comme le type de toutes les situations. Le type qu'on appelle lorsque les Etats-Unis ont un gros problème que plus personne ne peut régler. Bref, le genre de type qui a fait que les USA ont été victorieux au Vietnam et qu'ils ont mis une branlée à l'Irak et à l'Afghanistan. (euh...)

Et ce personnage va donc être le moyen idéal pour Martin Kove de venir cabotiner méchamment et, pour l'occasion, de venir remplir son frigo car il en avait bien besoin.




La fierté de la Nation

L'agent et sa super-équipe va donc arriver et entrer dans le bâtiment pour pouvoir mesurer au mieux cette situation d'urgence. Alors que l'un des agents, un type sélectionné pour ses capacités pour rejoindre cette équipe de méga-choc qui fait la fierté des States, va se faire bouffer par UNE fourmi alors qu'il est armé jusqu'au dent, la décision de Corrigan ne va pas se faire attendre. Faut gazer et tant pis s'il reste des personnes dans le bâtiment.

Alors... ouais... pourquoi pas. Les situations d'urgence demandent parfois des mesures drastiques. Quand c'est bien mis en scène, pourquoi pas. Les mises en quarantaine, les bombardements de villes pour anéantir des zombies,... buter du civil, c'est pas ce qui me dérange le plus. Mais là, il ne reste que deux personnes dans le bâtiment dont un sur le toit. Y a pas moyen de demander un hélico à l'armée ou même à l'hosto du coin pour tenter un sauvetage ? Et puis bon, celle qui est au sous-sol, si elle a survécu jusque là avec du Trash Metal et qu'elle a passé un coup de fil cinq minutes avant cette décision, y avait pas moyen de lui demander comment elle a fait pour repousser les assauts d'insectes et d'y aller armé de MP3 ? Bref, pour une équipe de choc qui règle tous les problèmes, il pourrait au moins s'appliquer. J'sais pas... c'est comme si on soupçonnait un pays d'avoir des armes de destruction massive et qu'on lui déclarait la guerre quoi... (euh...)



C'est pas de sa faute aussi s'ils ont rien dit sur les attaques de fourmis géantes lors de la formation au close combat.

Autant vous prévenir. Ici, on arrive vers la fin du film et j'ai longuement hésité avant de vous en dévoiler les péripéties car il n'est pas correct, même pour un nanar ou un navet, d'en dire trop sur la fin d'un film. Sauf que les dernières minutes sont un sacré concentré de nanar. Déjà qu'on en avait une bonne dose, les dernières minutes vont faire définitivement sombrer ce film dans la catégorie des nanars de haute-volée. Ainsi, si vous ne voulez en découvrir plus, je vous invite à fermer les yeux et à zapper les quelques paragraphes suivants et ne reprendre qu'à partir de la phrase en rouge. Si vous restez, bah... lisez

Certaines personnes étant anciennement dans le bâtiment vont alors contester la décision de Corrigan si bien que, accompagné par le shérif du comté de la pépinière arrivé sur les lieux il y a peu, vont décider d'entrer à nouveaux pour secourir les survivants. Bizarrement, l'agent d'entretien va très vite rejoindre ce nouveau groupe au sous-sol. Rappelons qu'il ne pouvait prendre l'ascenseur de par une coupure de courant, que les escaliers étaient censés être remplis de fourmis et que le conduit d'aération, après la première expérience, il savait que c'était une option à éviter. Bref, il est là. Et ceci constitue tout de même le premier élément nanar.

Ensuite, en deux, lui et l'assistante vont s'enfermer dans une cage pour échapper à une attaque à six pattes. Assez malin vu qu'ils sont à l'abri des fourmis mais le temps est compté vu que Corrigan à déclencher son compte à rebours de deux minutes. Pour tirer ses personnages de ce mauvais pas, Fred Olen Ray va alors demander à son héros d'arracher un câble à haute-tension et d'électrocuter les fourmis qui s'agglutinait sur les mailles de la cage. Super plan. Super efficace. Mais dois-je rappeler que le courant a été coupé dès le début de l'attaque des fourmis géantes ?



Pourtant, son secret n'a rien à voir avec le fait d'appartenir aux X-Men et de générer de l'électricité avec ses mains.

En troisième élément nanar, y a la méga-explosion. Les hommes de Corrigan placent trois bidons de Baygon super puissant dans le hall de l'immeuble. Un immeuble qui doit compter, au minimum, une vingtaine d'étage et je fais un pronostic très bas là. Quand le compte à rebours arrivera à zéro, les couvercles des bidons vont exploser dans un ''POC !'' des plus ridicules et le contenu de ces trois petits bidons sera amplement suffisant pour gazer dans les moindres recoins ce gratte-ciel.



J'aurais juré que contre les insectes rampants, c'était le Baygon Vert qu'il fallait.



Aucun recoin ne sera épargné

Et le dernier élément nanar, c'est que... savez-vous comment tout ce beau monde va s'en sortir ? Vont-ils découvrir un passage secret dans le parking que les fourmis n'avaient pas encore trouvé pour aller à l'air libre ? Vont-ils tenter une cascade surhumaine en sautant par une fenêtre de plusieurs étages ? Vont-ils décider de se sacrifier et inhaler ce gaz mortel pour le bien de l'humanité ? Non à tout cela. Ils vont tout simplement passer par la porte d'entrée. Par là même où ils sont entrés. Alors vos théories de fourmilière là, c'est bien beau tout ça. Mais pourquoi personne n'a pensé avant de sortir par la porte d'entrée ? D'accord, ils étaient à un étage supérieur et ils avaient peur de descendre. Mais il y a tellement de faits illogiques dans ce film comme un type qui fait le chemin du toit au sous-sol sans croiser une seule fourmi par exemple que cette solution nous laisse tout de même pantois.


T'as vu ça ! La porte qu'on a utilisé pour entrer... on peut l'utiliser aussi pour sortir!

POUR CEUX QUI ONT ZAPPE LES QUELQUES PARAGRAPHES, REPRENDRE LA LECTURE ICI

Ainsi, « Insects » est un sacré concentré de nanar du début à la fin. Des personnages caricaturaux qui prennent des décisions étranges et se mettent eux même dans des situations dangereuses. Des effets-spéciaux d'une autre époque. Des choix scénaristiques complètement barrés. Du début à la fin, on nous en met plein la gueule.

De ce fait, je me sens maintenant comme la Mariée de « Kill Bill » après avoir terrassé Bill. Je suis comme Elliott Ness qui parvint enfin à coffrer cette enflure d'Al Capone. Ma quête arrive à son terme. Je savais que Fred Olen Ray avait ce potentiel pour offrir un nanar surpuissant et pas seulement les petites mises en bouche qu'il avait déjà pu réaliser ou produire. Mon voyage s'achève là et je me sens en paix. Je vais enfin pouvoir découvrir d'autres horizons et mettre de côté cette quête futile qui n'avait que pour but des fins personnels voire narcissique. Il est temps pour moi de voguer vers d'autres cieux. Mais ça, c'est une autre histoire...

Note : 3/5... enfin...

Côte de rareté : 2-Trouvable
Le film est passé à la télévision française sous le titre « L'Attaque des Fourmis Géantes ». Pour les éditions DVD, les têtes pensantes ont dû se dire que le titre n'était pas assez accrocheur et faisait plus référence à un film des années 50 qu'un truc récent. Pour faire djeunz et branché, on a traduit un titre anglais par un autre titre anglais mais que n'importe quel Français peut comprendre.
Bon... après... Ants et Antz, c'était déjà pris.

Tout ça pour dire qu'on le trouve assez facilement sur des sites de vente en ligne.

Aucun nounours n'a été maltraité durant l'écriture de cette chronique.

Excellente chronique.

Le paragraphe d'intro mais la méga pression. Après, je demande des extraits pour me faire une idée du potentiel vraiment ridicule de la chose. Et je veux bien comprendre la capture d'écran de la dame en porte-jarretelles.

Une superbe chronique qui fait vraiment très envie. Le gag du nounours, ça m'a tué.
Tu es donc arrivé au bout du tunnel, merci de nous avoir fait partager ta quête, j'ai aimé te suivre à chaque étape, et cette conclusion a quelque chose d'émouvant.
A mon avis, une chro tellement alléchante, drôle et bien écrite qu'elle mérite amplement sa place sur le site. Vrai de vrai, il le foooooooooo.

Juste une remarque: les fourmis n'ont pas huit pattes mais six.

La fille en petite-tenue, je n'ai pas trop insisté dessus mais on se demande (avec sa collègue) ce qu'elles foutent dans le film. Enfin, j'ai bien une petite idée mais elles sont tellement inutiles, elles apparaissent à l'écran tellement rarement qu'on aurait pu s'en passer.

Merci pour les compliments. Bien sûr, si un jour on avait envie de la mettre sur le site, je n'y verrai pas d'inconvénient et j'en serai certainement très fier ^^ Après, pour les lecteurs qui ne sont pas sur le forum, ça pourrait leur paraître bizarre vu qu'ils n'ont pas connu ma période de dépendance à Fred Olen Ray ^^

Ah sinon, je suis tombé sur ce film par hasard sans savoir qu'on pouvait facilement le trouver en France. Je l'ai d'abord vu en VO. Ce coup ci, la VF "améliore" le film. Je crois que le Shériff est doublé par le même type qui doublait Chuck Norris dans Walker Texas Ranger (je n'en suis pas sûr mais je sais que je connais la voix) et un type de la pépinière à la voix de Craig dans "Malcolm". Ce ne sont peut-être pas les doubleurs les plus connus mais ils ont du métier et livrent un travail assez convenable pour le matériel de base. En VO, ils ont beaucoup plus l'air de s'en foutre.

(Mon erreur sur le nombre de pattes est impardonnable. J'ai écrit ça dans une nuit d'insomnie mais quand même... )

Heureux que ta quête ait touché à sa fin et que, dorénavant, ton âme soit en paix.

Et quelle apothéose, encore une fois, une bien belle chronique qui donne bien envie de voir le film. Intro, running gag, digressions sur l'actualité, légendes des caps, tout est parfait. Vivement la publication!

Et une excellente chronique de plus, une! Reste plus qu'à la mettre en ligne, elle le mérite amplement à mon humble avis.

ah oui, jolie chronique pour celui-là qui est assez sympathique. Je n'en garde pas un souvenir aussi enthousiaste que plissken, mais ça veut peut-être le coup de redonner une chance à ce remake moyennement inspiré des "monstres attaquent la ville". Juste pour vérifier que la version années cinquante est nettement plus effrayante et prenante que ces couillonnades en immeuble. Effectivement, c'est blindé de plot-holes (une vraie termitière, hahaha, désolé, il fallait que je la fasse). C. Thomas Howell traîne sa carcasse depuis quelques années maintenant en jouant les bruce willis de dtv, de préférence à tendance un peu complotiste, entre "homme de la rue" et super agent, comme il le fait ici, donc c'est un peu l'homme idéal pour le rôle, d'autant que dans mon souvenir son personnage est assez tête à claques. L'histoire de l'agente qui hématophobe est, je crois, une tentative d'humour, tout comme le personnage de la cruella décolorée avec son club de golf, mais comme souvent avec fred olen ray, c'est franchement balourd, tout comme les réactions de ses mannequins en bas résille et de leur photographe qui veulent faire sourire, mais y arrivent surtout en franchissant allègrement la frontière du ridicule. C'est corniaud, mais ça fait du bien de temps en temps, et ça fait plaisir de voir qu'on fait toujours de vraies bouses nanardes selon les anciennes recettes. Et Martin Kove qui cabotine tant qu'il peut, c'est toujours un plaisir.

Chronique magnifique... pour un film qui l'est tout autant !

Excellente chronique

La chronique (excellente au demeurant le coup de la reconstitution à base de peluches m'a tué !) d'un des rares films "potables" de Fred Olen Ray est en ligne, en même temps que sa bio !

Félicitations et bravo, Plissken !

Edit : J'avais pas vu que tout le monde t'avait déjà félicité sur le thread de Fred Olen Ray, du coup j'arrive un peu après la bataille.