Déjà, séquence souvenir, je me souviens l'avoir vu pour la première fois tout gamin chez mon oncle qui l'avait enregistré sur Canal+. Les bribes de souvenirs qui me restent de ce moment sont un ennui poli. On devait s'attendre à un space opera et on s'est retrouvé avec un barbare conduisant une cadillac rose et affrontant des méchants d'opérette dans des décors aussi somptueux qu'une salle des fêtes municipale ou un magasin d'instruments de musique. Avec le recul, faut dire que ça commence déjà mal avec un générique qui plagie littéralement celui de SUPERMAN. Deuxième signe de la débandade : la mine déconfite que tire Dolph Lundgren dès sa première apparition à l'écran, c'est énorme. Frank Langella, lui, s'en donne à coeur joie sous son masque en caoutchouc et déclame ses répliques nanardes en cabotinant comme un fou furieux. Petite sélection des répliques de Skeletor, bad guy devant l'Eternel :
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"J'ose tout ce que je veux, je suis Skeletor !"
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"Je dois tout posséder ou je ne possède rien !"
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"Moi, Skeletor, je suis maintenant le maître de l'univers !"
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"Maintenant, je suis plus qu'un être humain, plus que le vie, je suis un dieu !"
Et ma préférée (attention, éloignez les enfants) :
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"Oui, je le sens, le pouvoir de l'univers me prendre. Oui, je sens tout l'univers entrer en moi. Je suis une partie de cosmos. Son énergie se répand à l'intérieur de moi !"
Spectacle puéril oblige, on a droit au side-kick comique horripilant de service et à une belle bande de bras cassés en guise de mercenaires que Meg Foster présente comme ses "meilleurs guerriers". Quelques éléments à noter : le système de détection des méchants brouillé par un four micro-onde et le petit ami de Courteney Cox qui se défend en balançant un chiffon à main ?! Un bon petit plaisir coupable même s'il y a un gros coups de mou en milieu de métrage.