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 Sujet du message: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983)
MessagePublié: 01 Jan 2014 21:03 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Pour peu qu'on survole le sujet, le cinéma turc pourrait sembler uniquement constitué de rip-off des standards occidentaux dont les titres se contenteraient d'une nomenclature "Turkish quelque chose". Fouillez un peu sur le site et vous découvrirez du Turkish Tarzan, du Turkish Bruce Lee, du Turkish Dents de la mer, du Turkish Rambo et bien entendu, le désormais unanimement célébré "Turkish Star Wars". Il manquerait à la rigueur un bon vieux Turkish Godzilla pour croire avoir fait le tour de la question.
Il est évident que ces titres ne sont pas les originaux. Nos amis producteurs turcs s'inspiraient certes d'autant plus librement des grands films étrangers que ces derniers ne sortaient pas dans leur pays, mais ils n'allaient pas jusqu'à revendiquer leur pompage comme le premier Bruno Mattei venu. Tous ces préfixes turkishisant ne sont dus qu'aux habitudes prises par la communauté bis internationale lors de la (re)découverte de ces pépites exotiques. Avec parfois une bonne grosse louche de mauvaise foi.

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Ainsi voudrait-on apparenter notre Turkish du jour au classique australien du post-nuke, invoquant dans les esprits des déserts arides traversés par des bandes de punks sauvages en quête de la moindre goutte d'essence. Mmmmh, moui, mais pour le coup, il va falloir remiser ces fantastiques attentes car de tout cela, rien de présent dans "Ölüme Son Adim" (alias "Last Step to Death"). Non, la seule connexion ostensible avec "Mad Max", c'est la tenue que porte le personnage principal lorsqu'il part en mission vengeresse : un manteau de cuir, une bandoulière de munitions et un pompeux au canon scié. Pas de Turkish Humungus ni de boomerang aussi létal qu'un frisbee dans "Piège Mortel à Hawaï".
Mais attendez, ce n'est pas une raison pour déserter ma chronique, la larme à l’œil et la truffe humide. Le cinéma turc n'a pas nécessairement besoin de photocopieuse à script pour produire du nanar de compét' ! Surtout quand il possède parmi ses trésors le réalisateur fou Çetin Inanç ("En Buyuk Yumruk", "Death Warrior", "Son Savaci", "Vahsi Kan", etc. Ca vous suffit ?) et l'inestimable star nanarlandaise Cüneyt Arkin, capable à lui seul de provoquer l'effondrement hilare d'un Sâdhu ayant fait vœu de morosité. Alors quand ces deux génies s'associent, il ne reste plus qu'à kiffer la life.

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L'HOMME.

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L'HOMME.

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L'HOMME.

Aaah, Cüneyt, ce regard de braise bleutée, ce charme inamovible, cette coupe de cheveux indémodable, ce sex-appeal légendaire, cette virilité digne d'un concentré de purée des morceaux nobles d'Alain Delon, cette incarnation auto-consciente de l'âme turque. Et surtout, ce style martial unique, insurpassable et quasi-indescriptible qui le fait ressembler à un crabe intoxiqué par un mélange de speedball, d'energy drink et de Ritaline. Un total contraste humain qui associe dans son profil officiel de 3/4 un sourire autant figé qu'il gesticule de grimace dès qu'il se bat, constituant ainsi un monument de la fascination filmique dont il est impossible de se lasser. Et ça tombe bien, "Last Step to Death" comporte son lot de séquences de baston voyant notre héros lyncher méthodiquement de pauvres sbires avec ses frappes atomiques à vitesse supersonique, accompagnées par un même et unique bruitage parvenant, ô miracle, à sublimer encore un peu plus cet acmé de la perfection guerrière. Et ce bougre de Cüneyt parvient à conserver intact le plaisir du spectateur, surprenant toujours par de nouveaux mouvements ou par des variantes de ses classiques dans des chorégraphies martiales d'une réjouissante naïveté (aaah, ce coup de ciseaux avec les bras !). Y'a pas à dire, mais on voudrait refaire la même chose à notre époque qu'on n'y arriverait pas. Si ça n'est pas une preuve de talent...

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Hurlant à la lune à chaque coup de pilon sur un maraud...

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Grimaçant consciencieusement face à l'abjecte ignominie...

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Ventilant ses aisselles humides en pleine action...

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Mais aussi prenant avec un nécessaire recul l'ironique sel de la vie...

Mais je cause, je cause, et je n'ai toujours pas abordé la raison pour laquelle la machine Cüneyt se met ainsi en route. Cela dit, je dois avouer que malgré le bienvenu sous-titrage anglais du film, je n'en ai pas bien cerné tous les enjeux. Déjà, je ne saurais vous dire quelle est l'activité exacte de son personnage, nommé Kagan : sorte d'homme de Bien, malin et roublard, pseudo-mercenaire justicar ne supportant pas les dealers d'héroïne frelatée à qui il applique la bonne vieille loi du Talion, version je te tire des balles de fusil au ras des tempes pour te convaincre de manger goulûment ta propre poudre. Animé par des idéaux qui ne crachent pas non plus sur des rentrées d'oseille, il loue pour l'occasion ses services à un consortium pharmaceutique et constitue dans la foulée une équipe de foudres de guerre pour aller récupérer un scientifique kidnappé par les forces du Mal après qu'il ait découvert un remède sensass' contre la leucémie (une description pas si éloignée des méthodes des labos, finalement).

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Un assassin de la jeunesse en pleine libation éthylique...

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...corrompant les bonnes mœurs de la femme turque.

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Mais il suffira d'un regard mi-charmeur mi-désapprobateur...

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...pour que l'odieux goûte à la saveur du mortel vice qu'il a lui-même propagé.

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C'est donc ça le conseil d'administration d'un laboratoire pharmaceutique turc ?

Pour ce faire, il fait appel à son vieux pote Ali (Yildirim Gencer) avec qui il reprend contact grâce à cette bonne vieille blague qui consiste à se grimer en vieux barbu et à menacer son ami avec un fusil qui s'enraye à chaque tentative de mise à feu. Attention, humour pour public averti. Évidemment, ces deux-là s'entendent larrons comme cochons (oui, ça ne veut rien dire) ; la preuve, ils se font tourner entre eux leur clope après chaque latte. Enfin, il suffit de compléter l'équipe... avec une femme ! Et oui ! Et pas n'importe qui car la donzelle passe son temps libre à faire des concours de buveurs de bière au milieu d'une foule de moustachus en sueurs qui ont tôt fait de tenter de la violer en réunion lorsqu'elle réclame son gain. Tout ça, sous l’œil goguenard des 2 potos. Ah mais c'est qu'on sait s'marrer dans le coin, et avec une petite ambiance érotique, s'il vous plait. En effet, le réalisateur semble obsédé par la culotte de la dame, profitant de la rixe généralisée pour nous offrir de jolis plans de sa culotte ! Quand il ne se contente pas de faire de dérangeants zooms sur son entrejambe, là même où son jean lui rentre bien dans la chair. Un vulgaire rarement vu dans ce genre de productions ; pour le coup, titrer le film Turkish 3615 Ulla n'aurait pas dépareillé.

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Mais qui est donc cet étrange vieillard à l'attitude menaçante ?

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Ah mais ce bon vieux blagouzeur de Cüneyt qui se gausse !

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Oui, tout le monde se gausse en se secouant la panse !

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Même ce sbire inconnu se gausse à gorge déployée.

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Tiens, un concours de beuverie sur table.

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Avec Leyla (Emel Tümer) qui enfile les choppes d'un œil torve...

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...avant de connaitre les joies toutes masculines de la 3ème mi-temps.

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Sous le regard coquin de Kagan et Ali qui décidément, n'en finissent plus de se gausser.

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Heureusement, tout finit bien avec une p'tite mousse.

Et puis les amateurs savent que les goûts autochtones en matière de pin-up sont sans doute la seule bonne raison d'interdire l'accès de l'Europe à la Turquie. Si Emel Tümer a un charme certain (une fois son maquillage de poids lourd retiré), Çetin Inanç ne valorise pas vraiment ses atouts en filmant avec insistance ses cuisses capitonnées par la cellulite que les séquences de lever de jambe font sans cesse remuer. Ou comment tuer toute la mise en scène sexy sur laquelle "Last Step to Death" semble pourtant compter pour attirer son public. Quant aux autres bimbos, elles sont au moins aussi frelatées que l'héroïne du début de film, évoquant le douloureux souvenir du combat pseudo-saphique de "En Buyuk Yumruk".

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Collection lingerie 1983.

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Un plan aussi fin et léger qu'un baklava.

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P'têt que le réal' cherche à savoir si elle a bien le cul net... Hem.

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Ça devait être sympa les calendriers pour routier en Turquie.

Et quand bien même on voudrait dépasser ces simples considérations plutôt machistes (oui, oui, je dois assumer), qu'il faudrait tout de même contextualiser au cinéma d’exploitation et à ses travers, pour s'intéresser à l'aspect pseudo-féministe du scénario qui met une femme au même niveau que ses comparses masculins au sein de ce commando de la mort, la désillusion phallocratique ne tarde pas à montrer le bout de son nez. En effet, lorsqu'il s'agit de désigner le chef de mission, on lui rappelle avec un joli sourire que ce n'est pas là un poste pour elle, car "c'est une femme". La preuve, son personnage a beau posséder des titres de championne de rallye, cela ne l'empêche pas d'embourber la bagnole dans la gadoue et de devoir mouiller le maillot pour l'en sortir (montrant ainsi ses arguments pulmonaires au mâle avide mais respectueux d'une certaine pudeur). Quand elle ne se prend pas une balle dans le cul, tirée par le fieffé coquin d'Ali qui ne cache pas son envie de lui coller un autre type de munition dans le fondement (les ravages de l'alcool, mes enfants !). Ou pire, qu'on ne se sert d'elle que comme simple appât sexuel à gredins, histoire de lui faire connaitre sa deuxième expérience de viol collectif du film. Mais tout ça dans la bonne humeur, heureusement.

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Oui, elle peut mettre des coups de genoux dans des gredins sans montrer sa culotte.

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Et manier une arme à feu dans son petit haut moulant.

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Mais elle sert surtout à capter l'attention des bordées de moustachus...

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...et à pousser la bagnole hors de la fange boueuse.

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Sous la supervision amusée du mâle en chef.

Brefle, une fois notre trio de la terreur en route, le film va se résumer à une succession de vannes de bon aloi lors des séquences de dialogue, à l'emploi d'un running gag voulant que Cüneyt prenne toutes ses décisions à pile ou face (un gimmick repris d'un film de Hill & Spencer) et bien entendu au démasticage en règle des légions de sbires qui ont le malheur de passer dans le coin, y compris lorsqu'ils sont dans un autre film. Le stock-shot reste en effet un petit plaisir qu'il serait idiot de se refuser, surtout quand il s'agit de faire intervenir dans le récit des mitrailleurs de la guerre du Vietnam planqués dans un bunker (et que la pellicule de ces extraits soit entièrement jaune ne devrait pas poser de souci). La BO n'est de toutes façons pas épargnée par ces petits habitudes : quand ce n'est pas le score de "New-York 1997" qui passe faire coucou, les musiques paraissent n'être qu'un mélange remixé de "Rambo" et de "Ghostbusters".

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Rentrez vos filles et vos sbires, la dream team est dans la place.

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Des sbires à chapeaux.

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Un sbire atteint d'une conjonctivite bilatérale foudroyante.

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Des sbires en plein tourisme.

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Plus atypique, un sbire épouvantail d'entrainement !

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Et en bonus, quelques plans culottes pas du tout gratuits.

Tout pourrait ainsi couler sans problème jusqu'à la fin, mais les amateurs de rebondissement n'ont pas été oubliés. Pour une raison assez obscure, les commanditaires de la fine équipe commettent finalement la pire erreur qui soit : trahir Cüneyt qui va donc être obligé d'en faire une affaire personnelle, surtout quand pour faire pleurer sous les chaumières, le scénariste n'hésite pas à mettre en péril la bonne santé de son meilleur pote de la vie. Plus aucune arme n'est alors interdite et c'est avec délectation que l'on voit utiliser arcs, couteaux de cuisine, pains de dynamite, cartouches explosives et même une séquence de torture employant la méthode de la baignoire, tout ça pour faire cracher à un pauvre homme de main des informations que Cüneyt possède déjà... avant de l'achever par noyade !! Si Guantanamo cherche encore quelques interrogateurs talentueux, ils savent à qui s'adresser.

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Faut dire que le PDG du labo était filmé de manière trop biscornue pour être honnête.

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Oui, là, c'est encore plus clair qu'il était du mauvais côté du Cüneyt.

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L'utilisation de l'arc est bruitée avec le même sample utilisé dans toute l'industrie cinématographique turque, l'incontournable "pfuit".

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Vous noterez la pénétration optimale des flèches.

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Un simple canon, certes, mais chaque tir anéantit une génération entière de sbires.

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Et on comprend mieux pourquoi quand on découvre la déflagration.

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Perso, je ne m'en lasse pas.

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Mais le maniement des couteaux est également l'occasion de quelque belle figure faciale artistique.

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Des sbires qui sont loin d'avoir le compas dans l’œil.

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Un bon bain au moins une fois par semaine.

"Last Step to Death" s'avère donc naviguer dans le haut du panier de la filmo d'un Cüneyt plus iconique que jamais, irradiant son charisme flamboyant à la moindre de ses apparitions. Voici donc une fort plaisante turkisherie qui trouve sa force dans l'alliance entre les bonnes vieilles techniques éprouvées du nanar de là-bas, dis, avec certaines nouveautés vulgos plutôt intrigantes (même si Çetin Inanç aviat déjà laisser deviner un certain goût pour la transgression), le tout sans aucun temps mort entre ses bastons survitaminées, ses fusillades explosives, ses gags désolants et ses sbires inimitables en veux-tu en voilà. Et comme un illuminé du web (un certain JackBauer... Un adepte de la torture donc) s'est mis en tête de proposer les sous-titres de nombre de productions turques afin de permettre à la communauté internationale de goûter la saveur nanarde des dialogues et scripts, il n'y a vraiment plus de raison de résister aux charmes de l'orient.

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Des poses de bad ass.

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Une p'tite inspi La Femme Scorpion.

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Des effets spéciaux qui ne peuvent pas vieillir.

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Une réalisation audacieuse.

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De la sensualité pas du tout racoleuse.

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Un respect pour la tradition militaire.

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Que demande le peuple ?


Cote de rareté : 4/Exotique

Est-il encore utile de vous faire croire qu'on peut trouver par les voies officielles un tel chef d’œuvre exotique ? Les true pourront toujours arpenter les ruelles d'Istambul dans l'espoir de dégotter un hypothétique VCD ou ils pourront partir en Grèce en quête d'un antique vidéoclub qui possèderait la VHS du film.

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Une VHS grecque.

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Attention à ne pas confondre le film avec cet homonyme, ça serait dommage.


Titre original : Ölüme Son Adim
Titre international : Last Step to Death / Turkish Mad Max
Pays : Turquie
Date : 1983
Durée : 1h17
Catégorie : Pur et Dur
Genre : petites culottes et Cüneyt
Réalisateur : Çetin Inanç
Acteurs : Cüneyt Arkin, Emel Tümer, Yildrim Gencer, Nazan Ayaz

Note : 4/5

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 01 Jan 2014 22:08 
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Le nouvel an est le moment des bonnes résolutions, et quoi de mieux qu'un Cetin Inanç pour nous remettre dans le bon chemin.

Une chronique qui donne forcément envie, même si j'ai peur de ne pas être man enough pour l'érotisme turc.

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"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 01 Jan 2014 22:58 
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Grand Nanardeur
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Ca, pour sûr, il donne sacrément envie.
Plus la chronique va et plus on est :shock:
Entre le dézingage de sbire à la truelle, la camaraderie bien masculine, le viol collectif dans la joie et la bonne humeur, la torture immonde que même les plus gros méchants des films hollywoodiens n'auraient pas osé tenté,...

Le cinéma turc est tellement riche et vu que je ne comprend pas un mot des titres, je ne sais par où commencer (au moins, Fred Olen Ray, en voyant le titre, on sait un peu à quoi s'en tenir. Mais en regardant le filmo de Cuneyt (par exemple), on est très vite perdu). Du coup, j'ai toujours manqué de courage à me lancer dans le côté turc de la force et je me contente de me faire aiguiller par ce genre de précieux conseils. [*]

Bref, quand un membre du site sera ministre de l'éducation, il faudra impérativement imposer le turc dès l'entrée au collège. Il est de notre devoir de donner aux futurs générations les armes nécessaires pour se plonger dans le cinéma turc !
(On s'attaquera au cinéma indien plus tard. Ils ont 50000 langues eux)

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 02 Jan 2014 17:47 
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Docteur es nanarologie
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Et l'italien alors, avec les filmos de Mattei, Brescia et consors?

Sinon, le nouvel An reserve son lot de surprise : une chronique d'un film turc et Jack Tillman n'est pas dans le coup, qu'est-ce a dire?

Ceci dit, nous n'y perdons pas au change car la chro est bien sympa et donne envie de voir le film. Bon en meme temps, un film de Cetin Inanc avec Cuneyt, ca suffit largement a donner envie.

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Pour qui sonne la glace, celui-là, je l'ai refroidi!


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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 02 Jan 2014 18:48 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Ça ne sert à rien d'apprendre l'Ialien car les nanars transalpins se dégustent mieux en Français (et de toutes façons, il est souvent dit qu'il n'existe pas de VO authentique à ces films qui ont souvent des acteurs de nationalité multiple, chacun s'exprimant dans sa langue).

Faut pas hésiter à se lancer dans le cinéma turc qui offre un style vraiment inimitable. Last Step to Death me parait très accessible, contrairement aux angoisses de Kevo42, surtout avec ses sous-titres anglais. Je me rappelle avoir fait découvrir En Buyuy Yumruk sans st à Yattaman il y a des années de cela, et il a adhéré sans aucune difficulté, plié de rire tout du long. Certes, on parle là d'un chef d'oeuvre du portnawak, mais y'a de très jolis nanars dans le filmo de Cuneyt qui ne doivent pas être réservés aux plus endurants.

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 02 Jan 2014 21:02 
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Grand Nanardeur
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Localisation: Un cachot humide
C'est vrai que j'ai regardé le "Turkish Straw Dogs" sans st après un post de Jack Tillman et ça ne m'a absolument pas dérangé.
Mon sujet de philo au bac était "la diversité des langues est-elle un obstacle à la communication ?"
Le cinéma turc est preuve que non. Si j'avais juste mis ça, j'aurais certainement eu une meilleure note

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 02 Jan 2014 21:40 
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Nanardeur en progrès
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Cette affiche :worship: :worship: :worship: :worship: :worship:


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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 03 Jan 2014 15:16 
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Docteur es nanarologie
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Localisation: marseille putaing, cong ! tous des fadas ces luteciengs !
c'est beau :worship:
excellente chronique, kobal. ça donne envie.

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Une scène que même le bon Dieu n'oserait imaginer
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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 07 Jan 2014 22:01 
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Apprenti Nanardeur
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Excellente chronique pour un chef d'oeuvre de plus du duo Cüneyt/Cetin ! Décidément cette association est d'une richesse nanarde incomparable.
Peu importe les sous titres avec de tels calibres. D'ailleurs, je m'étais fait la réflexion un jour que le principe du cinéma, c'est de raconter une histoire avec des images plutôt qu'avec des mots, et en ce sens, le cinéma turc est souvent irréprochable.


Kobal a écrit:
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Ca c'est de la tronche d'avatar ! Gros plan nasal inside, une spécialité de Cetin Inanç


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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 09 Jan 2014 16:09 
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Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
:worship: :worship: :worship: :worship: :worship:

Ça c'est de la chronique ! Heureusement que tu t'en es chargé Kobal, car j'aurais été bien incapable d'offrir un texte aussi chiadé et riche en bons mots. Mega respect.

Et tu évoques tout ce qui m'avait plu dans ce commando-flick turc déglingué où Cüneyt est plus imposant que jamais en badass ultime. J'avais été particulièrement marqué par le mélange entre comédie pouet-pouet à l'humour lourdinguissime, érotisme ultra-vulgaire où chaque zoom sur la culotte d'Emel Tümer donne l'impression de regarder un porno hard (on sent bien dans ce film le passé de pornographe de Cetin Inanç dont tout le début de carrière est composé de sexploitations) et action psychédélique hystérique où Cüneyt fait exploser les terroristes enturbannés par paquets de vingt avec son shotgun à canon scié, quand il ne tatane pas les dealers et les pharmaciens magouilleurs en grimaçant. A noter un changement de ton radical entre le début plutôt léger (hem) et la fin qui se veut super dramatique avec la mort déchirante du sidekick sous le regard accablé d'un Cüneyt que l'on sent détruit au plus profond de son âme. De Mad Max, Cetin n'a gardé que l'accoutrement de Cüneyt, ainsi qu'une bataille dans une carrière de graviers et la poursuite en camion dans le désert, mais franchement, c'est pas grave du tout car on se bidonne tout du long. Et ça reste en effet très accessible. :wink:

La trame est à la fois basique (des technocrates engagent des mercenaires pour délivrer un otage, mission commando, massacre de moustachus, trahison, vengeance de Cüneyt) et incompréhensible dans ces enjeux (qui sont au juste les méchants ? que fait Cüneyt ? pourquoi y a-t-il trahison ? qui quoi que pour ?), ce qui contribue au charme nawak du film. Un très bon crue.

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 27 Juin 2015 22:29 
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Le Magic Tchernia du nanar
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La chronique est en ligne et sera bientôt complétée par Turkish Road Warrior de Jack Tillman histoire de faire une thématique !


http://www.nanarland.com/Chroniques/chr ... d-max.html

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 27 Juin 2015 23:12 
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Le Magic Tchernia du nanar
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Localisation: Grenoble compatible
Suite à des problèmes techniques nous sommes obligé de décaler la mise en ligne d'une journée.
Désolé

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 28 Juin 2015 15:00 
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Le Magic Tchernia du nanar
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Ca y est ça a été laborieux mais enfin Cuneyt dans ses oeuvres...

http://www.nanarland.com/Chroniques/chr ... d-max.html

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 28 Juin 2015 17:02 
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Nanardeur fou ?
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Aaaaaahhh, je me disais aussi qu'elle manquait au palmarès nanarlandais cette chro !
Le film méritait bien sa place sur le site. Et merci d'avance pour ma chro de Turkish Road Warrior !

A noter que le film est quand même un turkish plagiat, car davantage qu'un Turkish Mad Max on a surtout affaire à un "turkish Les Oies Sauvages". La scène ou Roger Moore faisait bouffer sa coke à un trafiquant de drogue est notamment photocopiée (mais bon, avec Cüneyt c'est tellement plus classe :-D ).

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 Sujet du message: Re: Last Step to Death (Turkish Mad Max) - Çetin Inanç (1983
MessagePublié: 07 Juil 2015 21:40 
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Docteur es nanarologie
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Vu pour l'occasion.

C'est toujours sympa de revoir un petit Cuneyt, même si ce n'est pas aussi fou furieux qu'un "Buyuk Yumruk". Mais on retrouve avec joie tous els ingrédients récurrents et indispensables: bastons sous coke, mode douteuse, méchants hyper-caricaturaux, aventures invraisemblables et fusillades au rabais.
Eh bien vu le plagiat des oies sauvages.

Un retour très agréable aux sources saines du nanar.

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