Forum Nanarland.com

Le forum des mauvais films sympathiques
Nous sommes actuellement le 25 Avr 2024 3:09

Heures au format UTC + 1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 14 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 07 Avr 2014 0:23 
Hors-ligne
Docteur es nanarologie
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 30 Oct 2012 23:19
Messages: 1824
Titre : Reptilicus, le monstre des mers

Réalisation : Poul Bang, Sidney W Pink

Acteurs : Carl Ottosen, Ann Smyrner, Mimi Heinrich, Asbjørn Andersen et plein de figurants danois

Pays : Etats-Unis/Danemark

Catégorie : du fond des âges

Genre : Reptilus Ridiculus

Ah, les dinosaures, les terribles lézards, ces gigantesques et fascinants reptiles qui dominèrent la Terre durant 150 millions d’années et firent fantasmer plusieurs générations de gamins ! Ces créatures ont évidemment inspiré le cinéma et ce depuis ces débuts. De Gertie Le dinosaure à Sur la Terre des dinosaures, en passant par King-Kong, Godzilla et Un million d’années avant Jésus-Christ, le cinéma fut grandement inspiré par ces mystérieuses créatures et parfois fort bien inspiré. Mais le nanar fut également souvent le résultat de cette résurrection, comme en témoignent Le dernier dinosaure, La planète des dinosaures et autres Dinosaurs from the deep. Bref, entre le cinéma et les grands reptiles, c’est une longue histoire d’amour comme témoignera la notice consacrée au sujet de mon estimé collègue Plissken. Et Reptilicus est bien de ceux-là, un film qui, sans être révolutionnaire et tout en collant à son époque, cumule suffisamment de tares pour susciter l’intérêt de l’amateur de mauvais films.

Image

Tout d’abord, une curiosité, le film est d’origine danoise (enfin, c’est une coprod avec les Etats-Unis, mais quand même). Il est en effet bien établi que dans la liste assez longue de films traitant des créatures préhistoriques, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se sont largement taillé la part du lion, n’étant concurrencé que par le Japon et ses Kaiju-eigas (ainsi que, de manière plus relative, par la Tchécoslovaquie grâce aux efforts de Karel Zeman). Mais il n’y avait pas de raison pour que cette hégémonie ne soit jamais contestée. Donc, les Etats-Unis ont eu King-Kong, le Japon Godzilla, la Grande-Bretagne Gorgo et la Tchécoslovaquie l’arche de monsieur Servadac (et la France se console comme elle peut avec les créatures de Norbert Moutier), eh bien le Danemark aura Reptilicus. Mouais, bon, je ne veux surtout pas refroidir les ardeurs, mais avec un nom aussi ridicule, c’est déjà mal barré. C’est un peu comme si Les dents de la mer, s’était en fait appelé Squalus, vous immaginez. Mais bon, on ne va pas reprocher pour autant aux danois d’essayer autre chose que les sempiternels films d’auteur philosophico-éroticos pouet-pouet !

Image
Une autre affiche où le monstre fait un peu dragon chinois

Image
Une affiche italienne très classe!

Donc, le synopsis : En Laponie, une équipe de foreurs découvrent un morceau fossilisé et congelé d’une créature gigantesque. Le vestige du fond des âges est ramené à Copenhague au laboratoire du professeur Martens qui l’identifie comme étant une espèce de dinosaure et le conserve précieusement en chambre froide pour l’étudier. Je précise que l’on ne verra jamais plus de cinq personnes à la fois dans ce laboratoire censé être réputé et que ce dernier ne peut compter en guise de gardien que sur un seul vigile, un certain Peterson, dont les compétences laissent d’ailleurs à désirer. Nous y reviendrons ultérieurement. Mais le docteur Peter Dalby, assistant de Martens, provoque une catastrophe en laissant ouverte la porte de la chambre froide (enfin, plus ou moins, en fait on voit la porte toute seule tandis que le docteur dort, l’homme invisible devait être de passage) ce qui fait que le vestige n’est plus protégé. Alors là, que pensez-vous qu’il va se produire ? Celui-ci va se décomposer misérablement et sera perdu pour la science ? Ben, en fait c’est vrai, mais pas dans le film. Au contraire, cette action va permettre au morceau de chair inerte de se régénèrer et de reconstituer une créature vivante. Bon alors, je sais bien que les films de monstre de série B ne valent pas surtout pour leurs explications scientifiques, mais là, ma patience a quand même des limites et il ne faut pas exagèrer. Déjà qu’on essaie de nous faire croire que de la chair et de la peau d’une créature dinosaurienne ait put parvenir jusqu’à nous. Alors, je veux bien croire qu’en 1961, les connaissances en sciences naturelles étaient moins poussées qu’aujourd’hui mais ça m’étonnerait fort qu’elles l’aient été à ce point. Le film est ainsi rempli d’inepties de ce genre qui ferait hurler tout étudiant en première année de biologie. Ainsi, plus loin, un savant nous informe que le monstre serait un croisement entre un brontosaure et un amphibien, rien que ça ! C’est sans doute pour essayer de faire avaler le fait que le monstre en question ressemble à tout sauf à un dinosaure !

Image
Image
Image
Un matériel de pointe et un personnel trié sur le volet: pas de doute, nous sommes dans un laboratoire scientifique danois de 1961!

D’ailleurs, le monstre, parlons-en. On le voit en action après qu’il se soit échappé en ayant tué Dalby. El là les mots manquent pour le décrire. Il est vrai que bon nombre de films de monstre sortis à cette époque ont passablement vieilli par leurs effets spéciaux, mais dans ce cas, les dits effets spéciaux ont dû prendre un sacré coup de vieux dés la sortie en salle. Immaginez un tuyau d’arrossage particulièrement rigide et recouvert d’une côte de maille, muni de chaussons pour enfants découpés en forme griffue en guise de pattes et d’une paire d’éventail en guise d’aile, puis faites-le avancer tant bien que mal dans des maquettes de ville. Voila, vous avez un parfait exemple de craignos monster propre à illustrer la définition elle-même de l’expression. Ajoutons à cela que la bestiole, à l’instar de son illustre homologue japonais, crache de l’acide mortel (à l’écran une immonde gouache verdâtre) qui a la particularité…de ne toucher personne. Si, je vous assure, à l’écran, vous ne verrez personne agonir de douleur ni même être blessé par le jet d’acide. Le monstre crache le jet et puis c’est tout. A la place, vous aurez droit à une séance de dégustation de quidam par la bête qui vaut son pesant de cacahuète. Inutile de préciser que chaque apparition de la bête bouste le quotient nanar du film, en fait, ce sont de loin les scènes les plus intéressantes, celles concernant les dialogues entre les personnages frolant souvent l’ennui. Bien sûr, la bête est insensible aux balles des mitrailleuses et aux obus des chars lancés contre elle, histoire de faire durer le danger. En revanche, elle craint le lance-flamme qui parvient à la juguler momentanément, allez comprendre. Le général en charge des opérations, comme tout bon officier américain qui se respecte, souhaite alors l’annéantir à coup de bombes, mais cela lui est impossible car chaque partie de la créature peut se régénèrer. Ne reste plus alors que la solution du poinson, soit envoyer un missile chargé de poison dans la gueule du monstre, ce qui nous donnera droit à un ultime effet spécial navrant et rigolo.

Image
Graaaaouououhhhhh!!!!!!!

Image
Coucou les pitits gnenfants, ze zuis caché!!!!!!!!!

Image
Eh hop, un p'tit gueuleton pour la route!

Image
Attention chéri, derrière toi, c'est affreux!!!! (tu m'étonnes, ils ne sont même pas sur le même plan!)

Image
Pitié pour un pauvre craignos monster au chômage qui a crut en son film!

Tant que nous y sommes, parlons des personnages. Outre le fait d’être particulièrement stéréotypés (les scientifiques, le jeune premier, la fille du scientifique, le militaire) et globalement mal joués par les acteurs (je ne crois pas avoir vu une interprétation aussi monocorde), ils se signalent par leur inconsistance, pour ne pas parler de leur bêtise. Ainsi, on apprend vite que la bête peut être, sinon tuée, du moins blessée par lance-flamme. Pourquoi diable ne pas recommencer avec d’avantage de feu lors de son attaque suivante ? D’autant plus que le monstre se montre en plein jour et qu’il n’est pas difficile à viser. De plus, cela réduit le risque de régénération. Eh bien personne n’y pensera. On passera sur le fait que le laboratoir censé abriter la plus grande découverte scientifique et une créature potentiellement dangeureuse n’est gardée en tout et pour tout que par un gardien poltron et pas très futé. D’ailleurs, ce personnage de gardien, Peterson de son nom, est assez truculent. Seul protagoniste à avoir un peu de personnalité, il est censé incarné le personnage comique du film. Mais l’acteur en fait des tonnes et les gags tombent à plat de par leur simplisme incroyable. Surtout, le film rend le personnage très grotesque à tel point que cette image lui colle à la peau et qu’il est impossible de le prendre au sérieux par la suite, même lorsqu’il participe à des scènes dramatiques (notamment l’évasion du monstre). Le contraste est saisissant entre son cabotinage (pas le plus extraordinaire mais quand même assez consistant) et le non-jeu des autres acteurs. L’acteur, Dirch Passer, était un comédien danois très connu à l’époque et l’essentiel de la promo du film se fit sur son nom, à tel point que le titre faillit être « Dirch et le dragon ». Au demeurant bon comédien (il domine sans peine le reste du casting), il cabotine comme un diable et, s’il échoue à faire du personnage un véritable élément comique, il contribue cependant à donner un peu de vie et d’entrain à une histoire particulièrement stéréotypée et prévisible. La scène où il prend peur face à des anguilles et sonne une fausse alerte demeure assez croustillante tout en demeurant très téléphonée.

Image
Encore un triangle amoureux impossible? Nan, un film de monstre nul qui meuble!

Image
Une vidéo promotion pour le tourisme au Danemark? Nan, un film de monstre nul qui meuble!

Image
Image
Image
Festival Dirch Passer!

Ajoutons que le film donne pas mal dans le remplissage de métrage, témoin cette scène de visite de Copenhague par le jeune premier Svend et la fille du professeur Karen qui nous offre un magnifique panorama touristique de la capitale danoise durant une dizaine de minutes. Ou encore les scènes de discussion particulièrement oiseuses dans des bureaux. Bref, ce sont bien toutes les tares du mauvais film de monstre de l’époque que l’on retrouve dans cette œuvre. Bon, alors, arrivé là, je devine toute de suite ce que vous allez me dire : « Ouah l’autre hé, mais c’est normal que ça ait mal vieilli, c’est le propre des films de monstre préhistorique de cette époque d’avoir des effets spéciaux datés, des personnages stéréotypés et des scénarios remplis d’idées cons », ce à quoi je vous répondrais que, d’abord c’est faux et ensuite, n’insulte pas les films de monstres préhistoriques des années 1950-1960 ou alors ça va mal se passer entre nous parce que moi, j’les aime bien ces films qui ont bercé mon enfance. Rien qu’à titre d’exemple, « Le monstre des temps perdus » d’Eugène Lourié, sorti huit ans auparavant, a de biens meilleurs effets spéciaux, un scénario plus solide et des acteurs convaincants. Alors oui, lui aussi a vieillit, mais il a su se bonnifier avec le temps et est devenu un monument du cinéma de genre bis (au point même d’être référencé dans Gremlins 2 de Joe Dante) ! Pas Reptilicus qui était déjà daté à sa sortie en salle et est resté au stade de la ringardise délectable.

Image
Vous pouvez d'ailleurs juger sur pièce!

Image
Bon les gars, ne nous faisons plus d'illusion, c'est foutu: notre dignité a trépassé!

Image
Où est-il ce salaud de réalisateur, que je le flingue?!

Signalons enfin qu’il existe deux versions du film, une anglaise que j’ai pu consulter et destinée à l’international, et une autre danoise, comportant des scènes supplémentaire dont une romance entre Karen et Svend, une séance de vol du Reptilicus (il le faut !) et un numéro de comédie musicale avec Peterson (IL LE FOOOOOOO !!!!!!!!). Sidney W. Pink croyait sincèrement au succés de son film et laisse ce dernier sur une fin ouverte à une séquelle. Séquelle qu’il tenta de mener à bien 40 ans plus tard, en tentant de surfer sur la médiatisation du Gozilla de Roland Emmerich en 1998 (également un four soi dit en passant). Il ne put hélas mener à bien son projet et mourut en 2002 avant de le voir concrétiser. Voila un réalisateur qui avait de l’optimisme jusqu’au bout. Ce fut également la seule tentative d’incursion du cinéma danois dans le genre très prisé des films de monstre destructeurs de villes, laissant désormais le champ libre aux américains et aux japonais, et retournant aux sempiternels tourments des pensums intello-porno-trashs à la Lars Von Triers. C’est fort dommage car un résultat aussi prodigieusement ringard laissait espérer bien des continuations. Vivement le remake américain (par Roland Emmerich ?) !

Note : 3,5/5

Cote de rareté : Pas évident. La version américaine a été éditée en DVD en 2003, la version danoise en 2002.

_________________
Tu aimes les omelettes, je te casse les œufs!

Pour qui sonne la glace, celui-là, je l'ai refroidi!


Dernière édition par Paul Kersey le 04 Mai 2014 7:37, édité 1 fois au total.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 15 Avr 2014 10:50 
Hors-ligne
Grand Nanardeur
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 24 Août 2011 12:14
Messages: 931
Localisation: Un cachot humide
Merci pour la petite référence en début de chro. Mais il faut bien rendre à Jack ce qui appartient à Tillman. Si j'ai posté en premier la définition, Jack y a énormément contribué (et devait avoir pour idée d'en poster une similaire) en ajoutant tout un tas de détail technique qui a enrichi aux 2/3 la définition ^^ M'enfin, je prend quand même :p

J'ai regardé un peu de Reptilicus il n'y a pas si longtemps. C'était ma période godzillesque où j'ai déniché le petit "Cozilla" là. Je crois que j'avais arrêté parce que je n'étais pas assez concentré pour comprendre ce qui se racontait (pas de VF, pas de sous-titre) et j'ai vite zappé et regardait quelques scènes du reptilicus en personne. Effectivement, il est bien craignos.
Au final, j'en ai pas vu beaucoup mais la chronique donne envie de lui accorder une seconde chance.

_________________
ImageImage


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 16 Avr 2014 8:47 
Hors-ligne
Nanardeur fou ?
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
Messages: 2451
Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
Effectivement, une chro fort réussie et plaisante à lire, et dont le craignos monster semble être un maitre étalon dans sa catégorie.
Ça fait envie tout ça.

Je connaissais le film de réputation, mais bizarrement j'étais passé à coté à l'époque où j'étais à fond dans ma période "dinosaures/kaiju-eiga". Un oubli qu'il faudra que je répare.

@Plissken : merci, c'est gentil de partager les honneurs de ta définition avec moi, mais il n'y a vraiment pas de quoi. On va dire que tu es Alexandre Dumas et que je suis Auguste Maquet. :-D :wink:
Et puis, il faut rendre à Moutier ce qui appartient à Norbert, car ses fanzines Monster Bis et Fantastika m'ont bien aidé à en savoir plus sur les dinos au cinéma.

_________________
Image Image Image
Image Image Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 16 Avr 2014 17:27 
Hors-ligne
Docteur es nanarologie
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 30 Oct 2012 23:19
Messages: 1824
Merci à tous deux pour vos retours.

Pour l'anecdote, j'avais entendu parler pour la première fois de ce film dans un vieux hors série Télé 7 jours qui traitait de tous les films de dinosaure depuis Gertie (1909) à Jurassic Park (c'était l'année de sortie du film) et la critique avait été impitoyable, et pourtant, Dieu sait que les auteurs du hors série était bon public. Par contre, ils ne signalaient pas "La planète des dinosaures" avec Max Thayer ni "Yor le chasseur du futur" avec Reb Brown.

_________________
Tu aimes les omelettes, je te casse les œufs!

Pour qui sonne la glace, celui-là, je l'ai refroidi!


Dernière édition par Paul Kersey le 04 Mai 2014 7:29, édité 1 fois au total.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 21 Avr 2014 20:51 
Hors-ligne
Plante vivace ornementale
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 11 Jan 2004 0:17
Messages: 7803
Localisation: Ici...là, juste à droite
et hop ! Une chronique en moins à faire pour rico :-D

_________________
Citer:
Nanaralnd et une bon site (je connaisais pas) mais il abuse defois, mettre the punisher ou armaggedon il peuvent aller ce pendre.

Forumeur anonyme, quand tu nous tiens....


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 22 Avr 2014 16:50 
Hors-ligne
Bon Pote de Godfrey Ho
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 11 Oct 2003 15:07
Messages: 10774
Localisation: Dans une bulle de confinement psychédélique
J'avais découvert ce Reptilicus planqué sous ma jaquette VHS de Reptilicus Man et j'en ai conservé le souvenir d'une série B vieillotte, effectivement bien ringardisée par sa gloumoute de pacotille, mais tout de même bien peu intéressante par ailleurs. Ta chronique renforce ce souvenir car il faut reconnaitre que tu enfonces pas mal de portes ouvertes en listant les clichés inhérents à ce genre de production (le labo perrave, les incohérences scientifiques, etc.). Bref, pas très convaincu par le côté nanar de la chose, mais bon, comme bien souvent, cela dépend beaucoup des conditions de visionnage. :wink:

Par contre, ta chronique semble victime de la malédiction des caps de taille variable. Tu as fricoté avec Jack Tillman ? :-D


Image
Magnifique flying jaquette

Image
Une autre jaquette, plus pertinente.

_________________
Image

"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

"T'as vu, les œufs sont cuits à l'envers..."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 04 Mai 2014 7:36 
Hors-ligne
Docteur es nanarologie
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 30 Oct 2012 23:19
Messages: 1824
Même pas, j'ai pioché dans le net et ai eu le plus grand mal à trouver des caps de même taille.

Pour l'argument du défaut inhérent au film de monstre de l'époque, c'est justement ce que j'évoque dans la comparaison avec "Le monstre des temps perdus". Ou comment, avec des scénars très similaires et des moyens approchants, on obtient des résultats très différents: série Z ratée et ringarde dés sa sortie pour "Reptilicus", bonne série B pleine de charme pour "Le monstre...".
Les défauts listés sont peut-être classiques, mais ils apparaissent de manière exacerbés dans ce film, tout comme dans "Robot Monster" chroniqué sur le site, ou encore dans "Yor le chasseur du futur". Sans rire, à côté, "La planète des dinosaures" passent pour un bon film. Même si ce n'est pas le nanar ultime, il se défend très bien!

Ce n'est bien sûr que mon avis personnel et hautement subjectif que j'assume parfaitement et j'aurais le courage de mes opinions jusqu'au bout, comme le fait de considérer Rocky IV comme un bon divertissement. :-D

_________________
Tu aimes les omelettes, je te casse les œufs!

Pour qui sonne la glace, celui-là, je l'ai refroidi!


Dernière édition par Paul Kersey le 04 Mai 2014 21:57, édité 1 fois au total.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 04 Mai 2014 10:37 
Hors-ligne
Nanardeur fou ?
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
Messages: 2451
Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
La chro est quand même rigolote et bien écrite je trouve. Je ne sais pas si le film est surnoté, ne l'ayant pas vu (ce qui fait que mon avis n'a pas grand intérêt), mais Paul avance quand même deux arguments qui m'ont bien convaincu personnellement : 1) le Reptilicus, qui est quand même bien ridiculus et qui mérite au moins d'être mentionné sur le site (avec une photo bien sûr) et 2) le comique suédois, qui à en croire les caps, semble avoir abusé d'un mélange d'excitants et de champignons hallucinogènes. On se demande lequel des deux joue le plus mal. Après, ça dépend évidemment de leur temps de présence à l'écran. On les voit beaucoup ou est-ce qu'ils font juste de la figuration ?
Paul Kersey a écrit:
Même pas, j'ai pioché dans le net et ai eu le plus grand mal à trouver des caps de même taille.

Tiens, moi aussi c'est souvent comme ça que je procède. :-D
(bon, c'est promis, dorénavant, je ferai plus d'efforts :oops: )

_________________
Image Image Image
Image Image Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 04 Mai 2014 19:44 
Hors-ligne
Docteur es nanarologie
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 30 Oct 2012 23:19
Messages: 1824
JACK TILLMAN a écrit:
La chro est quand même rigolote et bien écrite je trouve. Je ne sais pas si le film est surnoté, ne l'ayant pas vu (ce qui fait que mon avis n'a pas grand intérêt), mais Paul avance quand même deux arguments qui m'ont bien convaincu personnellement : 1) le Reptilicus, qui est quand même bien ridiculus et qui mérite au moins d'être mentionné sur le site (avec une photo bien sûr) et 2) le comique suédois, qui à en croire les caps, semble avoir abusé d'un mélange d'excitants et de champignons hallucinogènes. On se demande lequel des deux joue le plus mal. Après, ça dépend évidemment de leur temps de présence à l'écran. On les voit beaucoup ou est-ce qu'ils font juste de la figuration ?


Mais le pire, c'est que Dirch Passer, comme je 'lai souligné, est le meilleur acteur du film. Il est certes cabotin et (volontairement) ridicule, mais il a au moins de la présence, du bagou (pas du charisme, faut pas exagérer!) et domine sans peine le casting. Les autres acteurs sont tous amorphes, n'ont aucune expression et débitent le texte de manière monolithique. C'est à mon avis le grand atout du film par rapport à d'autres du même genre, il y en a d'autres qui ont essayé d'introduire des éléments comiques, mais là, c'est complètement décalé d'autant plus que le film essaie vraiment de se la jouer film de monstre sérieux et effrayant qui menace une ville ou un pays, ça saute aux yeux d'autant plus qu'il arrive un peu après la bataille, la mode du film de monstre géant touchant alors à sa fin pour laisser la place aux aliens.

Quant au Reptilicus, ma foi, les caps parlent d'elles-mêmes. Aujourd'hui encore, les créatures de "Le monstre..." ou encore "un million d'années avant Jésus-Christ" ont du charme et font même parfois illusion pour les plus passionnés. Pas le tuyau d'arrosage, pardon, le monstre du film qui a du prendre une retraite anticipé et renoncé à la gloire cinématographique d'un Godzilla ou d'un King Kong.

En tous cas, merci pour ton soutien! :D

_________________
Tu aimes les omelettes, je te casse les œufs!

Pour qui sonne la glace, celui-là, je l'ai refroidi!


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 05 Fév 2015 12:54 
Hors-ligne
Le Magic Tchernia du nanar
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 23:11
Messages: 3126
Localisation: Grenoble compatible
La chronique est en ligne. J'ai refais les caps pour plus d'unité. J'ai aussi rajouté un petit addendum revenant sur les appréciations diverse de ce film que personnallement j'aime beaucoup.

http://www.nanarland.com/Chroniques/chr ... licus.html

_________________
Monsieur le Chien: un blog BD indispensable :
http://www.monsieur-le-chien.fr/

"Mon pied trouvera ton cul même dans l’au-delà."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 05 Fév 2015 14:55 
Hors-ligne
Nanardeur fou ?
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
Messages: 2451
Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
Félicitations Paul (et aussi Plissken) !

Au passage, je suis tombé sur deux autres jaquettes VHS pour ce "Reptilicus" :

Image

Image

_________________
Image Image Image
Image Image Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 05 Fév 2015 22:58 
Hors-ligne
Docteur es nanarologie
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 30 Oct 2012 23:19
Messages: 1824
Yeeeeh, ma première chro en ligne!!!!!!

:fiesta: :rock: :giffarandole:

A moi la gloire, le fric, les limousines et les filles!

Ah et merci à la rédac!

Edit: Bon boulot pour les caps, le "mâchez danois" est excellent!

_________________
Tu aimes les omelettes, je te casse les œufs!

Pour qui sonne la glace, celui-là, je l'ai refroidi!


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 15 Fév 2015 10:16 
Hors-ligne
Le Magic Tchernia du nanar
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 23:11
Messages: 3126
Localisation: Grenoble compatible
JACK TILLMAN a écrit:
Félicitations Paul (et aussi Plissken) !

Au passage, je suis tombé sur deux autres jaquettes VHS pour ce "Reptilicus" :

Image

Image


Belle pioche, rajouté à la chronique !

_________________
Monsieur le Chien: un blog BD indispensable :
http://www.monsieur-le-chien.fr/

"Mon pied trouvera ton cul même dans l’au-delà."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Reptilicus, 1961
MessagePublié: 08 Mai 2015 16:53 
Hors-ligne
Nanardeur fou ?
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
Messages: 2451
Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
Vu la bête (des temps perdus).

En tant que fan de vieux films de monstres, je rejoins les avis de Paul Kersey et Rico. Je pense toutefois qu'il faut vraiment être friand du genre pour bien apprécier la nanardise de cet avatar danois, si ce n'est pas le cas mieux vaut passer son chemin je crois (il me semble que Kobal avait avoué dans un autre topic que les vieux craignos monster movies n'étaient pas sa tasse de thé :?: ). Car les éléments nanars jouent ici exclusivement sur les scories habituelles de ce type de film (comme le disait Kobal), mais de manière exacerbée (comme le soulignait Paul). Perso, ça m'a un peu fait l'effet d'une version long métrage du court métrage parodique "Gazorra, die bestie aus den erdinnern" de Jorg Buttgereit.

Concernant l'alibi scientifique du film, j'ai essayé de me mettre le plus possible dans la peau du public lambda du début des 60's, mais cet art de prendre le spectateur pour un con m'a quand même bien fait sourire. Ainsi, juste après nous avoir expliqué que Reptilicus était un croisement entre un brontosaure et un amphibien, l'éminent professeur conclut avec un sérieux imperturbable : "Aussi messieurs, je pense que Reptilicus est un exemplaire d'un essai de la nature pour franchir l'étape qui a mené le reptile au mammifère." :worship:

Quant à la star du film, digne du vautour déplumé de "The giant claw", le réalisateur a le mérite de la montrer assez souvent, de près et en plein jour, un bon point donc. Et là, même avec toute la bonne volonté et la meilleure naïveté possible, impossible de ne pas se tordre de rire devant un craignos monster atteint de gastro-entérite aigüe qui passe son temps à dégueuler dans tous les sens, et à se tortiller anarchiquement au milieu de maquettes d'immeubles et des tanks jouets, la gueule perpétuellement béante, sans mouvement, encerclé par des stock-shots de l'armée et des foules de citoyens paniqués mais pas motivés. Quand au sacrifice héroïque de l'officier adjoint du général, c'est un des passages les plus effarants de connerie du film (mais pourquoi un acte kamikaze aussi incompréhensible qu'inutile ?).

Un très bon moment de cinéma ringard, avec des rires réguliers. Merci Nanarland et Paul Kersey.

_________________
Image Image Image
Image Image Image


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages publiés depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 14 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 41 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Rechercher pour:
Aller vers:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction réalisée par Maël Soucaze © 2010 phpBB.fr