WHOOOO ! J'viens de regarder ce film
... c'était spécial... pas totalement désagréable, pas totalement idiot... mais tout de même un peu.
Le taux d'arrogance, de nombrilisme, de parisiannisme malaisant est très fort... j'avais jamais vu quelque chose de ce niveau d'ailleurs.
C'est très difficile de ne pas éclater de rire parfois, devant l'infantilisme des transitions, du montage, de certaines conversations, de la violence symbolique qu'essaye à tous prix d'exercer le film sur son pauvre spectateur captif, pour crâner comme un bon élève qui se sait très intelligent.
Mention spéciale à la scène totalement autre (et fort justement relevée par la chronique Nanarland) où La compagne de Biolay (le meilleur ami de Barbier dans le film) force un repas au resto avec Christophe Barbier pour lui parler de ses problèmes, débarque avec l'air contrite en lui disant qu'elle est mal en ce moment et qu'elle veut lui parler (donc là, toute la planète à bien compris qu'elle à des problèmes dans son couple ou sa vie personnelle) et Barbier l'approuve dans un quiproquo improbable "oui, mais je te comprends, avec la crise en Lybie tout le monde est mal en ce moment", et ce quiproquo gênant dure toute la scène "non, mais tu ne comprends pas, je me sens paumée" "mais oui ma chère, c'est normal, les repères politiques se délitent" etc. Atroce.
J'étais très étonné de voir que, même si tout le monde à droit à ses répliques WTF jouées avec le cul, en moyenne Biolay s'en sort pas trop mal, Barbier assez loin derrière (difficile de jouer un texte ampoulé et mille fois trop écrit lorsqu'on doit être un personnage justement très sérieux, rigoureux, littéraire, le personnage de Biolay, qui marmonne, picole et se détruit, a la chance de pouvoir remettre un peu de naturel dans les textes) tandis que les deux filles, actrices professionnelles je suppose, sont d'assez loin les plus fausses des 4, surtout dans la première moitié du film.
Stryker a écrit:
Au fait, quel est justement le sens de la réplique « Tu ne trouves pas que je ressemble à un canton suisse ? » ?
Si cette question est toujours en suspens, il s'agit d'une scène où la femme du personnage de Barbier l'asticote quelque peu sur sa soi-disant neutralité politique extrême, sa réputation d'être totalement insondable, de n'avoir aucune aspérité politique permettant de le situer. Il fait donc cette réplique (qui se veut humoristique je pense, même si ça ne fonctionne pas) pour mettre en scène sa légendaire neutralité.