A chaque grands evenements, différents points de vue. Tels certains réalisateurs qui prennent plaisir à tourner une scene, voir une histoire, selon la vision des protagonistes, je propose donc ce soir apres le point de vue de Rico celui de Wallflowers....c'est parti :
PROLOGUE :
MP Datant du 18 Octobre 2004 :
labroche a écrit:
Aujourd'hui ça va être serré, mais si t'es encore là jeudi, il FOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO que tu vienne voir un nanar avec nous! C'est une proposition ferme et definitive, que tu ne peux pas refuser
En plus y'aura John Matrix, Rico et Nada...
Alors, alors?!!!
MP Datant du 20 Aout 2004:
john nada a écrit:
Rico a déniché 1000 000 fois mieux que le Piège Explosif / Simon Sez prévu, petit veinard...
je te laisse la surprise pour demain soir
WALLFLOWERS :
Comment ne pas résister aux sirenes des nanars... C’est avec le coeur leger et la BX mince que j’allais voir enfin de visu la team nanarland en vrai, meme si j’avais déjà noué quelques lien assez profond avec certains (oui ça sonne comme une franche camaraderie) l’immersion dans un appart rempli de soiffard de mannequin en mousse m’excitait et me faisait peur à la fois.
La première épreuve fut de trouver un emplacement de libre à Grenoble un jeudi soir. 20h30 : apres errance dans les ruelles de cette cuvette de ville j’optais pour un crenau digne d’une feinte de Max Thayer : se garer dans une zone où personne ne passe. Cette zone en travaux me paraissait parfaite. Je descend, l’air gai, et je m’apprete à aller dans l’appartement de labroche dont je tiendrais l'adresse secrete sous peine de faire une "georgie-boyerie" condamnable (surtout que c'est toujours lui qui a mes VHS)
Le clou du spectacle, apres visionnage d’extraits de films, devait resté secret pour moi. En effet ni Labroche, ni Nada ne laissèrent satisfaire ma curiosité. Mais de secret il n’en a pas ete question longtemps, Rico bouffant la feuille en me sortant d’un air contenu mais heureux : « j’ai le star wars bresilien »...
Stupeur.
Tremblement.
Joie.
C’est génial, ça promet, ce film sonnait comme un bel outil federateur de nanardeurs. La pré-soirée fut un bon visionnage d’extrait et une bonne rencontre avec les forumeurs qui apparurent devant moi un par un : Labroche, Tante Pony, Rico, Mayonne, Drexl et John Nada. John matrix arrivant le dernier, apres s’etre perdu dans la jungle iseroise entre son cash particulier (oui oui car John matrix habite devant un cash...il a payé un surplus pour ça...c’etait ça ou une vue sur la mer pour le meme prix) et Grenoble.
Apres donc un visionnage de film de vampires remplis d’images de l’office du tourisme des stations de ski/sports d’hiver du Venezuela (et variablement quelques plan nichons) la soirée etait lancé. De mon coté j’ai vite esquivé lorsque Rico me demanda « ce que j’avais contre les profs d’histoire geo » apres que j’eusse declaré à haute voix que l’un des protagoniste avec sa barbe collier et ses lunettes avait une belle grosse tete des gens de ce metier (et apres avoir compris que Rico est accessoirement un prof d’histoire géo).
La fatigue aidant (et surement harassée par des heures de dur labeur au travail) tante pony nous laissâmes sur le pallier de la porte avec un chaleureux « amusez vous bien » lors de notre départ pour l’apart de mayonne en vue de visionner le fameux film....vous remarquerez que la légende de l’intuition féminine est digne d’interet (je suppute qu’elle a eu une vision la veille dans son lit à 19h30)
Je passe sur la magnificence de l’apart de mayonne (ou comment comprendre le mot « contraste » en le comparant avec l’aspect exterieur de l’immeuble) et de sa gentillesse (bouée de secours ?) pour nous avoir donnée des chips et des bieres.
Car il faut le savoir, en cas de navet absolue, il y a deux brassards jaunes fluos flottants, gonflés à bloc qui permettent aux nanardeurs de ne pas couler : le houblon et le sel. Merci encore mayonne.
Toutes ressemblances avec un film de Mancini ne seraient que coïncidences fortuites.On pourrait comparer ce film à un film des charlots mais tourner sans son, avec pour unique moyen de communication un synthetiseur «
fisher price ». En effet si un acteur tombe, il est de bon ton de mettre un «
boing !» en fond sonnore. C’est utile ma foi, mais un peu lourd quand le fameux «
boing » et la chute sont répétés 1485 fois que le «
boing » en question se tranforme parfois en «
wiiiiz » ou en «
digili gili ».
En tout et pour tout le film doit avoir 20 lignes de dialogue. C’est peu. Mais c’est SI peu que ça en devient insoutenable.
! IMPORTANT ! Vous verrez que dans ce film, il faut saisir la notion de
TEMPS. Pas l’espace, ni la matière...le temps. Fameux outil qui nous permet d’apprecier ou de souffrir un instant de notre vie. Car ce film n’est qu’une énorme tranche d’espace temps qui met une durée folle à s’ecouler. Où se retrouvent moultes répetitions dans un rythme d’images qui est soit accéléré, soit ralenti à outrance.
Alors effectivement ça commence pas une course poursuite en acceleré qui promet d’etre marrante hélas, au bout de 10 mn, on se demande si on n’a pas mélanger le script de «
sherif fait moi peur » avec celui de star wars.
Il a bien fallu attendre la venu de Chewbacca avec sa chemise à jabot et son pantalon qui change de couleurs selon les raccords pour redonner un espoire à nos yeux de nanardeur. Helas de courte durée...car si le film manie tres bien les images en acceleré, il n’hesite pas aussi à utiliser les ralentis pour bien faire comprendres les peripeties de nos personnages (et les cascades burlesques de « luke skywalker » qu’on appelera « luego el caminhante del céu » piur faire plus Portugais) et c’est comme ça pendant 1h38...de l’acceleré, du ralenti, du sythteseur monotouche...
ce qui fait que tel une analyse des differents stade d’une maladie nous pouvons voir les reactions des sujets soumis à une vision d’un film pareil.
"Cherie, il y a un minipouce qui reste accroché au pied du tabour...heu du vaisseau spatial"- 00h 00mn 30 secondes : le sujet s’installe confortablement, s’attendant à voir une perle, doré par un titre nanar prometteur
- 00h 10mn : premiers doutes, une poursuite de voiture aussi longue n’est pas bon signe, surtout si elle fait rire que 5% du temps.
- 00h 27mn : Question du sujet. Anodine peut-être mais néanmoins représentative de son état : « dites moi...le film dur combien de temps déjà ? »
- 00h 49mn : Le sujet à compris qu’il etait piégé. Il commence à avoir peur, il a le rire nerveux et consulte son portable pour savoir l’heure (ou pour appeler sa moman au secours)
- 1h 00mn : Le sujet passe au mode « deconnexion/refoulage » le film n’adhere plus à sa retine. Il se déconcentre et etablit une activité secondaire qui l’aide à surmonter l’epreuve (se rendre compte de la magnificence l’appart de mayonne par exemple)
- 1h 11mn : le sujet n’en peut plus nerveusement, le film est une épreuve peut etre un peu trop forte pour son esprit et il s’en rend compte. Il pose LA question que les autres n’osent poser « il reste combien de temps ? » Générallement la réaction face à la réponse est varié, cela va de l’effroi aux pleurs en passant par le rire sardonique nerveux.
- 1h 23mn : le sujet est proie à des tics, il cligne que d’un oeil, il est depressif, il a l’impression que sa question « il reste combien de temps ? » à été posé il y a de ça 47mn.
- 1h 32mn : la fin est proche « on tiendra jusqu’au bout » se dit-il. C’est bête d’arreter maintenant, pas après le flot d’insultes que certains ont versé sur les protagonistes (notament Labroche sur l’un d’entre eux...un melange de José garcia et de Benny Hill dont le comique se resumait à loucher en gros plan face caméra)
le fameux futur témoin de marriage de Labroche...enfin juste avant qu'il ne le tue...la fin du film sonne comme une délivrance. Que dire de plus ? rien. Nous somme térassés, la lumiere du plafond s’allume et nous brule les yeux. Nous avons l’impression d’avoir assisté à un truc dont personne peut parler. Rico à bien senti qu’il allait etre la cible de quolibet, voir de jeter de tomates pourries mais apres tout, nous savons qu’il sait...il s’est emporté devant son bien voilà tout.
Drexl a eu la sagesse de ne pas regarder jusqu’au bout. A-t-il eu raison ? Notre santé mental d’ici les prochaines années nous le dira. Labroche à bel et bien sorti LA phrase de la soirée...
Labroche a écrit:
Putain, lui je vais voir sa fiche IMDB, s’il est mort je serais bien content
Quelqu’un à du l’ecouter car cet acteur est décédé d’un cancer il y a quelques année. Depuis nous le soupçonnons de posseder un pouvoir occulte. (que certains se méfient, il a vociferé des menaces semblables sur certains forumeurs)
On se rend compte que notre mémoire est altéré, le temps...toujours le temps. Le film etait si long qu’en on a oubié des passages. « la scene des fruits ? quelle scene des fruits ? je m’en souviens pas... » me dit Labroche lorsque je lui remémore un passage tres idiot caractérisé par une blague (un fruit ne veux pas rentrer dans la bouche d’un gars) mis en boucle 12 fois d'affilé.
Nous continuons de discuter de choses et d’autres : du forum, de la vie, des films, des bresiliens...mais meme si Dark Vador est nanar, meme si ça sent le manque de moyen à plein nez, non... je persiste : ce film reste une torture aux sequelles profondes.
"tu vas pas me dire que c'est un mauvais film! putain regarde les trucages qu'on a!!!"
Je sers la main à ce beau monde. Il se fait tard. Je remonte dans ma voiture et repense, la fenetre ouverte pour me reveiller grace à l’air froid, à cet ovni brésilien...quand au péage, un papier attire mon attention sous l’essuie-glace.
Trop large pour etre un prospectus, je descend. Je le dégage. Et je m’aperçois que j’ai pris un PV de 35 euros pour stationnement sur zone pietonnière à 20h38...
Je leve le poing au ciel en criant, si fort que meme les semis-remorques ne couvre pas ma voix : - « JE ME VENGERAIS, GRENOBLE TU ENTENDS ? JE ME VENGERAIS !!! »
Décidement, le temps est vraiment une notion etrange à percevoir et à comprendre.
MAX THAYER lui doit tout!!!
Note : 0.5/5