La chronique de Rico (
"C'est un beau Ro-Man, c'est une belle histoire..." ) :
https://www.nanarland.com/chroniques/na ... nster.htmlUn grand classique du nanar que je n'avais pas revu depuis une quinzaine d'années.
Encore plus nanar que
Plan 9 From Outer Space selon moi. Souvent dans ces vieux films de sci-fi, il y a des scènes réussies qui rattrapent les moments nanars, mais ici, rien ne tient la route et ce pauvre Phil Tucker réussit un nanar de haut vol sans grandes baisses de régime malgré son rythme mollasson.
La quintessence absolue du genre avec, en vrac :
_ Le monstre, qui pourrait illustrer la définition de "ringard" dans le dico, mais se révèle follement sympathique (pendant son combat contre le héros, j'étais là :
"Ouais, vas-y, Ro-Man, pète-lui la tronche à ce jeune premier insupportable !").
_ Les stock-shots de
Tumak, fils de la jungle et
Le Continent Perdu pour illustrer l'apocalypse extraterrestre (ainsi que des stock-shots de fusée tenue par un fil que j'ai déjà vu ailleurs, mais je n'arrive pas à me rappeler si c'était dans le sérial
Flash Gordon ou dans
La Planète Fantôme).
_ Les incohérences du scénario, qui rendent parfois l'action dure à suivre. Ainsi, le jeune premier et l'héroïne ne se connaissent pas dans la première scène puis semblent être en couple depuis un bon moment dans la scène suivante censée se dérouler le même jour. Le twist final semble un peu sauver les meubles de ce côté-là, avant d'être annihilé par le second triple twist final. Par ailleurs, dans l'intro, les deux enfants nous apprennent que leur père est décédé. On suppose alors que le vieux professeur est leur grand-père. Mais par la suite, on apprend que le professeur est leur père.
_ Les comportements absurdes des personnages (le professeur qui n'en a rien à battre que sa petite fille se soit faite étrangler par Ro-Man, le jeune premier et la jeune première qui se marient puis partent en "lune de miel" dans les collines alors que Ro-Man rôdent juste dans le coin...).
_ Les faux raccords en pagaille. Exemple : après l'avoir kidnappée par amour (pour l'éternel gimmick de
La belle et la bête), Ro-Man assomme la jeune première dans sa grotte, se retourne trente secondes pour régler son écran de télé nanar de l'espace, puis quand il revient auprès de l'héroïne, cette dernière semble s'être ligotée toute seule !
_ La machine qui fait des bulles de Ro-Man. Mythique, magique, poétique.