Mesdames et messieurs bonsoir et bienvenue dans l’arène du Caesar Palace de Nanarland !
Nous sommes tous réunis ici ce soir pour assister à une rencontre au sommet des poids nanars,
qui compte pour le championnat des séries de cette année 1977.
Sans plus attendre voici la présentation des combattants …
Dans le coin bleu, portant une moustache non assortie à la chevelure, un cigare barreau de chaise
et une casquette ringarde, tout droit sorti de l’Agence Tous Risques, voici George Peppard !
Dans le coin rouge, maniant aussi bien les motos cross que les hélicoptères surarmés, arborant
un sourire émerveillé devant tout ce qui touche de près ou de loin à la mécanique, entre deux
escales de son Supercopter, voici Jan-Michael Vincent !
Mais … voilà qu’on m’annonce à l’oreillette que le combat ne va pas pouvoir se tenir ce soir pour
cause d’épidémie de varicelle des Etats-Unis … messieurs dames, veuillez sortir dans le calme s’il vous plait …
Aïe, aïe aïe … l’épidémie progresse …
Le gouvernement décide d’employer les grands moyens en envoyant des suppositoires géants
pour enrayer la progression de la maladie :
Houlà … c’est vraiment du king size !
Jan-Michael n’est pas sûr d’avoir fait le bon choix …
Mon dieu … et s’ils étaient allergiques à un des composants ?
Mais sous l’apparence d’une banale épidémie de varicelle se cachait en fait la troisième guerre
mondiale, qui passe à l’offensive avec un déluge de stocks shots d’explosions nucléaires …
Quelques années passent, et les rescapés essaient de survivre comme ils le peuvent dans
un désert aride surmonté d’un ciel mochissime et peuplé de gros plans de scorpions mal incrustés …
Alors … on se serre la pince ?
Jan-Michael Vincent rentre de mission de reconnaissance et se fraye un chemin entre les monstruosités
présentes sur sa route :
grand prix moto
Pendant ce temps là George Peppard ne peut pas s’empêcher de bricoler en jouant du chalumeau :
Mais on ne va pas s’en plaindre car il accouche de la véritable attraction du film, à savoir le Landstalker.
Ce superbe engin capable de se déplacer sur terrain accidenté comme sur mer peut donner des complexes
à n’importequel 4x4 récent :
Jan-Michael est aux anges de pouvoir conduire un tel mastodonte, il aura d’ailleurs cette expression
chaque fois qu’il sera aux commandes …
Jan-Michael, ce n’est pas un jouet ! Et arrête de baver s’il te plait, c’est pas toi qui nettoies …
Mais les fonctionnalités du véhicule ne s’arrêtent pas là : malgré le temps très court qui lui était imparti,
George a rajouté un ordinateur de bord GPS indiquant la route à suivre, qui ressemble à s’y méprendre
à une calculatrice :
Vous prendrez quoi avec ça ?
Lors d’une escale à Las Vegas, notre fine équipe en profite pour aller faire un tour au casino
(toujours alimenté en électricité 2 ans après avoir été frappé par une bombe nucléaire soit dit en passant …)
Lauwel, est-ce que tu vois ce que je vois ?
Ben oui, ça m’en coupe le squeele !
Qu’est-ce qui met nos amis dans un tel état ? Mais c’est Dominique Sanda, qui se jette éperdument
dans leurs bras en robe de chambre. On pourrait penser que rester deux ans sans voir personne aurait
rendu la donzelle craintive, mais apparemment ce n’est pas le cas. De même, trois gaillards n’ayant
pas vu de femme depuis deux ans non plus restent tout à fait sobres lorsqu’elle se jette à leur cou …
Ca vous arrive de frapper ? J’ai juste eu le temps d’enfiler un rideau …
Enrichie d’un nouveau membre, notre équipe part à la recherche d’une pompe à essence. Mais
l’endroit trouvé est infesté de cafards tueurs !!! En fait de horde de cafards sanguinaires on se
retrouve face à des tapis de faux cafards traînés à même le sol … voici
l’invasion en live !
A ce moment précis, au grand dam de la production, Jan-Michael, sans doute écoeuré devant
le niveau des trucages jusqu’à présent, décide de prendre la porte :
Mais George veille :
- Allo ? Jan-Michael ? Reviens, merde !
- George … vous parlez à votre rasoir là …
Tout finit par rentrer dans l’ordre, et nos voyageurs décident de s’arrêter dans une maison
abandonnée afin de trouver des vivres. Ils tombent sur une bande de pouilleux qui n’est pas
insensible aux charmes de Dominique …
J’ai été recalé au casting de Chewbacca…
Ca te dirait un petit boogie-wookie ?…
Les cieux sont de ce niveau tout le long du film, seule la couleur change :
En conclusion je dirais que tout n’est pas à jeter dans ce film, la partition de Jerry Goldsmith
est très bonne, d’un niveau bien supérieur à celui du film …
Le Landstalker fait aussi partie des bons points, mais c’est à peu près tout.
Les effets ratés et les incrustations pourries le font malgré tout tomber dans la catégorie petit nanar,
avec une fin dégoulinante de niaiserie filmée à l’arrache …
Il est intéressant de savoir que Roger Zelazny (l’auteur du livre dont est tiré le film) a détesté l’adaptation
sur grand écran (on se demande pourquoi). De plus la Fox avait placé tous ses espoirs sur ce film
plutôt que sur l’autre film de SF qu’ils avaient en stock cette année là, à savoir Star Wars …
Damnation Alley bénéficiera d’ailleurs du double du budget de ce dernier.
Le mot de la fin de George Peppard :
- J’adore quand un plan se déroule sans accrocs !
- George, on t’a déjà dit que c’était pas le tournage de l’Agence Tous Risques …
Les affiches ciné anglaises (merci à Walter G. Alton pour la seconde)
L'affiche ciné française
Damnation Alley aka Survival Run aka Les survivants de la fin du monde
Genre : cafardnaüm
Catégorie : Post-apocalyptique
Année : 1977
Pays : Etats-Unis
Réalisateur : Jack Smight
Avec : Jan-Michael Vincent, George Peppard, Dominique Sanda, Paul Winfield …
Note : 1
Rareté : 3. Ce film existe en VHS, LD et DVD (un pirate chinois ?), il est dispo d’occasion sur certains
sites de vente en ligne, sans être vraiment très répandu … (il n’existe pas de version française à ma
connaissance)
Anchor Bay aurait dans les cartons une édition DVD prévue pour la fin de l'année, à suivre ...