CIRCUITRY MAN
Aka Circulatory Man
Tout un programme !
Heure H – 12 jours : Encore une fois, je le vois sur le net, lui, le Circuitry Man. Jamais aperçu chroniqué nulle part, j’en avais vu quelques images chez un ami, une scène mémorable où je pouvais voir Vernon Wells, le grand méchant de Commando, Bennett et sa cotte de maille, en train de faire le zouave dans un désert. Dans ma quête d’absolu, je me devais de réunir les puissants artefacts cinématographiques : toutes les œuvres de Vernon Wells.
Vite, n'en perdons pas une miette !
Heure H – 4 jours : un de mes rabatteurs me fait part d’une trouvaille dans un cash de la région parisienne : Circuitry Man en VF, à 3 euros. Il me le prend et je le retrouve le soir. On se matte dès lors un petit Bronx Warriors. Mais près de moi, le sac plastique bon marché rougeoie, Vernon me regarde de son œil vide et glauque…
Elle vient ou quoi cette chronique ? !
Heure H – 1 jour : déjà je teste l’appareil photo pour faire des caps, je me dis que ce film va forcément valoir le coup ! C’est pas possible autrement !
Heure H : Ca y est, la bande tourne, je peux enfin me délecter d’un film avec Vernon Wells sur la jaquette. J’y crois à mort. Il est 9h00 du matin, la journée commence bien !
Heure H +00h10 : bandes annonces passées (Philadelphia) et générique de plus de quatre minutes, très lent, qui filme un sous-sol… Ca va venir je le sens !
Heure H +00h15 : Alors ça c’est l’héroïne, ça c’est une méchante, okay. La méchante ressemble au professeur Schneider dans Indiana Jones, elle a même un Lugger (elle s'appelle Yoyo, bien dark le futur). Une aventure « High tech ». Alors la nana du premier rôle, c’est une ancienne garde du corps, reconvertie dans la haute couture (mouais) et on lui propose un dernier contrat, avec son ancienne patronne Juice (re mouais).
La terrible Juice !
Heure H +00h20 : CA Y EST, je l’ai vu ! La vache, il est moche ! Vernon Wells, le vrai « bad guy » du film, s’appelle Plughead (prononcez plOUghead, comme dans le film) et il achète des composants informatiques qu’il se met sur le front et qui le font jouir semble-t-il. Lui-même s’est reconverti : de psychanalyste à truand. Décidemment, le futur c’est coule : on passe du doctorat de physique quantique à la fabrication de drakkar sans trop de problème.
PlOUghead, ouah il est beau quand même !
Heure H +00h25 : Bon alors la nana s’est enfuie avec les composants et le héros ramassé au passage, Roméo, un robot (l’Homme Circuit en français) en manque de fiancée. Elle veut aller à New York pour revendre les composants, elle a besoin d’un chauffeur pour passer le Labyrinthe parait-il, qui sépare Los Angeles du marché où elle doit aller.
L'héroïne et le héros
Heure H +00h35 : Ah, c’est ça le labyrinthe ? On dirait un parking vide, c’est marrant ça. Et puis pourquoi ça s’appelle comme ça ? Ils roulent tout droit depuis toute à l’heure ! Bref, le mec doit être un chauffeur exceptionnel. Tiens tiens, de la bave qui tombe sur la voiture de nos héros, chouette ! Une créature dégoulinante ! Tant mieux, je commençais à m’ennuyer !
Heure H +00h37 : Cruelle déception, ils se font attaquer par de grosses sangsues baveuse pleines de "toxines" en fait… Et ils rencontrent un mec qui s’appelle Leech qui leur vend de l’oxygène pour les accompagner à New York (ouais on peut pas respirer dehors paskeu c’est plein de pollué). Evidemment pendant ce temps, PlOUghead ne lâche rien !
Leech fait du gringue. A noter qu'il se nourrit de bave de sangsue.
Heure H +00h45 : Tiens, y a des bars routiers dans le futur pollué ? Bon, pourquoi pas après tout, ils roulent bien dans une décapotable depuis toute à l’heure. Bon l’oxygène en fait c’est un petit tuyau qu’ils se mettent dans le nez, c’est pas très esthétique, et ils ne le mettent pas dans la voiture (en effet, les Cadillac de 1967 semblent être équipées d’un système de ventilation interne qui prend l'oxygène ailleurs qu'à l'extérieur, chose que n'a pas la voiture des méchants, c’est bien fait le retour vers le futur quand même).
Attends, j'ai une crotte de nez qui m'embête !
Heure H +00h49 : Baston dans le bar. Ils se font un ami qui va les conduire jusqu’à New York. Je comprends pas, ils se tapaient dessus y a cinq secondes ! Bof, c’est le futur en même temps.
Je joue MAAAAAAAL !
Heure H +01h10 : Ah, bon alors ça c’était pas mal le coup de PlOUghead qui se fait un groupe de truands en leur mettant une grosse pression (« remets moi mon tuyau en place, avec ta bouche).
Ouah on se croirait dans Megaforce !
Heure H +01h15 : C’est marrant, le camion où voyageait nos héros est percé, mais ils mettent pas leur tube dans le nez. C’est compliqué le futur quand même ! Ah, ils se font rattraper, voyons voyons.
Une aventure High Tech !
Heure H +01h20 : oula, ça c’est l’esprit du grand méchant ? Et ben c’est pas bien beau…
"Bienvenue... Dans mon mental..." Je me disais aussi...
Heure H +01h30 : Hum, générique…
Ouais, Bon alors je coupe ma télé et je me regarde dans la glace. Pourquoi tant de haine ? Hein ? Vernon, t’aurais pas pu y aller franchement ? D’accord, tu joues très, mais alors très mal. T’en fais des caisses, ton regard à deux balles et tout, je te l’accorde. Et puis faut dire que les seconds couteaux sont bien là aussi pour t’aider ! Le maquillage est très mauvais et l’histoire est sans queue ni tête : j’ai pas compris pourquoi tu voulais juste te faire l’héroïne au lieu de récupérer tes composants mais bon. Ah, j’ai lu la jaquette ! C’est pour ça que tu la suivais, d’accord !
Mais il n’empêche qu’en fait, ce film oscille en permanence entre le navet de seconde catégorie et le nanar tout juste acceptable. Tous les efforts de Vernon resteront vains, il ne fera pas tout à fait parvenir le film dans une catégorie plus correcte.
Conclusion : un moment un peu long, restant nanar étant donné l’ambition annoncée du film (entre Brazil et Blade Runner quand même). Mais je garde espoir, il y a un « Circuitry man II »…
Laissez moi sortir de ce film et il n'y aura pas de blessé !
T'es sûr que je joue mal Matrix ? T'es sûr ?
Je sais j'avais l'air moins con dans Commando...
CIRCUITRY MAN
Réalisateur : Steven Lovy
Année : 1990
Pays : Etats-Unis
Genre : Court circuit vers le nanar
Catégorie : Science Fiction
Avec : Jim Metzler, Dana Wheeler-Nicholson, Lu Leonard, Vernon Wells
Note : 1
By [COMMANDO]Bennett