Lorsque l'on est (ou a été, lorsque l'on avait entre quinze et quarante ans dans les années 1990) fan de Cindy Crawford, difficile de ne pas évoquer le film « Fair Game ». A lire la chronique consacré sur le site, aujourd'hui encore (plus de 25 ans après sa sortie !), celui-ci semble faire figure de « cas d'école » pour illustrer le cas des top models qui se sont (plus ou moins) grillées au cinéma. On pourrait citer également le cas d'Estella Warren, d'Elle McPherson, Claudia Schiffer et d'autres encore. Il serait d'ailleurs intéressant de se pencher prochainement, si l'occasion se présente, sur le cas de ces dernières. S'il est vrai que les films dans lesquels on les faisait jouer était souvent (qui a dit « toujours » ?) tout sauf du Shakespeare, il n'en reste pas moins que les dames et demoiselles concernées faisaient parfois preuve d'un talent d'actrice inversement proportionnel à la longueur de leurs jambes et au tour de leur poitrine ! (Au risque de verser, même inconsciemment, dans le « machisme ordinaire et/ou sous-jacent, il est probable que les membres de la gente féminine qui liront ce commentaire seront assez d'accord avec moi) ! Depuis longtemps déjà, probablement depuis la « libération des mœurs » dans les années 70, (les guillemets sont voulus, tant parce ce que le terme « libération » a été galvaudé depuis lors mais aussi parce que, suivant que l'on soit homme ou femme, il n'est pas sûr du tout que l'on donne la même signification à ce terme), la recette « action et nichons » a toujours été, il est vrai, à la fois, l'une des simples et aussi des plus profitables dans le monde du cinéma et du nanar en particulier... Pour paraphraser un vieux dicton bien connu « On ne change pas une recette qui, en plus d'être simple, plaît depuis si longtemps et au plus grand nombre ! » Il semble d'ailleurs que les producteurs qui les engageaient ainsi que les réalisateurs avec qui elles tournaient n'aient pas jugé utile, au vu de ce qu'on leur demandait ou de la raison principale pour laquelle on les avait engagé (à savoir, bien évidemment, leur plastique. Même si les scénarios des films concernés étaient, souvent aussi, sur le plan qualitatif au niveau des paquerrettes, il aurait quand même fallut leur rappeler (ou leur apprendre) que dans les scènes où elles s'avancent vers leur compagnon, équipier ou ennemi (rayer les mentions inutiles suivant les cas), on ne marche et, surtout, on ne déhanche pas comme lorsque l'on défile sur un podium ! De même, même si ce genre de films ne réclame, bien souvent, pas d'être sorti diplômé(e) de l'Actor Studio, il faut croire que les dames et demoiselles en question semblaient être incapable d'effacer de leur mémoire ce qui a sans doute dû être l'une des leçons essentielles qui leur a été enseigné durant leur carrière de mannequins et qui semble aussi être devenu, de manière quasiment indélébile, un véritable automatisme ou réflexe chez elles : rester de marbre quel que soit le contexte et quoi qu'il arrive. Ce qui explique qu'en dehors de sourire abondamment (pour bien mettre en valeur, cette fois, leurs dents d'une blancheur de diamant aussi chiquées que dans les publicités pour dentifrices), elles se révèlent d'un monolithisme qui confine souvent et rapidement à l'affligement ! Encore qu'il est vrai qu'il ne faut pas généraliser et que certaines (voire même plus d'une) ont su faire preuve d'un talent plus grand que celles citées plus haut et sont parvenus ainsi à se hisser sur la plus haute marche du podium (Monica Bellucci, Diane Kruger, Charlize Theron, Olga Kurylenko, Milla Jovovich, Laetitia Casta, Mélanie Thierry, Noémie Lenoir, Cara Delevingne, etc). On aurait presque envie de reprendre, quasiment à l'identique, la célèbre citation d'Aldo Maccione dans « Le Bourreau des Coeurs » sur ce qui était selon lui, la recette du succès au cinéma « Un peu de talent, beaucoup de travail, énormément de chance... et, surtout le physique ! » Autant de cas qui, pour les premières citées comme pour ces dernières, illustrent clairement que, si la beauté suffit souvent pour se retrouver à l'affiche d'un (ou plusieurs) film(s), pour que le succès soit aussi grand que durable, il faut aussi que le talent soit à la hauteur de la beauté !
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