Ce fut énorme !
J’ajoute mes remerciements et félicitations à ceux déjà faits. Rauger, les projectionnistes, la Cinématek, la team nanarland, le sponsor et ses shakers. On a été super gâtés. L’organisation s’est même plutôt bien débrouillée par rapport à l’an dernier où j’avais failli crever dans la file d’attente, piétiné par la foule !
A mon arrivée, quelqu’un m’aborde en me demandant si je suis Richard Harrison (je ne porte pourtant pas de moustache).
J’avais l’impression d’avoir franchi une nouvelle dimension. Déjà pendant le trajet, je regardai tout le monde bizarrement (genre « vous en êtes ? »).
Ah, quelle joie de revoir les BA et extraits de
Panther squad, Eaux sauvages, Il faut battre le chinois quand il est chaud (et ses acteurs « tous plus asiatiques les uns que les autres »), mais également d’halluciner sur les doublages improvisés de
Blood freak ou ce dessin animé
La Planete du cosmos (pas sûr du titre), l’accent américain de la voix off de
Captain America. J’en veux encore ! Certains trucs étaient vraiment collector, comme l’incroyable
Homme qui valait trois milliards contre les extraterrestres, ou l’espèce de sous-Police academy rital,
Et mon cul c’est du poulet. Merci aussi pour l’hommage rendu à Darry Cowl, l’extrait choisi étant à la mesure de sa carrière). Et Robert Ginty, Pallardy, Cuneyt, Pecas, L’Homme puma… raaaaaah ! Voir certains de ces trucs sur pellicule prenait une dimension vraiment nouvelle.
L’itw de Max Thayer, inattendue, était un cadeau magnifique. Concis mais riche, et superbement agencé, avec une forme inventive mais jamais gadgeteuse. La façon dont Thayer s’est prêté au jeu impose le respect. Merci.
La Comtesse Haschich
Je suis ravi que le public ait si bien réagi. Je craignais que la majorité des spectateurs rejette par principe un film juste parce qu’il est antérieur aux 70’s (et je constate qu’il y avait effectivement des appréhensions en ce sens). Or cet ovni s’est avéré être un véritable bijou, d’autant plus précieux que d’une rareté absolue. Faux raccords à la chaîne, péripéties sans queue ni tête avec ses mutineries à deux balles, son capitaine de carnaval, ses bruitages de salle de bain, sa dénonciation des ravages de la marijouana (sic), ses articles de journaux prédécoupés, ses dictionnaires qui s’ouvrent miraculeusement à la bonne page, sa direction… hum ! d’acteurs, ses regards caméra… Moi aussi, j’appelle à voter pour faire du Captain Droitd’vant la nouvelle idole de nanarland.
Ninja terminator
Pour un Godfrey Ho, j’ai trouvé que l’intrigue était étonnamment cohérente. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : c’est super débile, mais dans le déroulement ça tient à peu près la route, il y a une homogénéité que je n'attendais pas. Les bastons avec Jaguar Wong sont pleines d’agilité, le mec lui-même ayant une classe folle (ses techniques de drague sont admirables). Les scènes de ninja sont riches d’enseignement, avec pas mal de techniques intéressantes. Mr Ho est toujours aussi inspiré dès qu'il s'agit de place des extraits de ses autres films (le coup des videocassettes). Et puis j’ai pas mal apprécié de voir la vie privée des héros aussi développée (notamment les scènes avec Madame Harrison et ses goûts sûr en stylisme). J’ai par contre été un peu choqué par la violence du film pratiquée à l’encontre des vitres de bagnoles (brisées et taguées)…
Atlantis interceptor
Je l’avais déjà vu, et c’est un film que je trouve très sympa dans son mélange des genre et son côté aventurier pépère. On est sans doute plus proche du cinéma bis que du nanar, mais perso j’ai bien apprécié de le voir ainsi sur grand écran. Et je suis toujours ébahi devant le nombre de figurants qui se font dézinguer (plus d’une centaine au bas mot).
Les Hommes d’une autre planète
Que dire de plus. Comment décrire ces effets spéciaux parmi les plus pourris que j’aie pu voir : incrustations hideuses, géants écrasant des maquettes en accéléré alors que la base de ce type d’effets veut que l’on tourne en léger ralenti pour donner l’impression de lourdeur. Comment donner une idée des effets sonores atroces et constants, des dialogues d’une logique à toute épreuve. Les martiens étant affublés de masques fixes, ils sont obligés de se livrer à une pantomime outrancière lorsqu’ils s’expriment. La façon dont le chef agite les bras et les cheveux et fait des génuflexions donne sans doute le meilleur du film. Ah et puis ces plans de circulation urbaine inutiles à moins de vouloir gagner du temps.
Je me demande encore si on peut encore utiliser le terme de "combat final " face à un affrontement s’étalant sur une pareille durée. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai définitivement perdu la raison. L’hystérie avait de toutes façons gagné la salle, et je me suis instinctivement levé à la fin pour offrir à Statue du temple et Ami américain une standing ovation, la cervelle fumante et les yeux fondus.
Enfin, je m’y attendais, les BA pornos du matin sont toujours aussi gore à supporter. Passer de doubles pénés à l’instant ricoré a quelque chose de surréaliste.
J’aurais voulu faire plus court, mais j’ai été tellement comblé que je me suis dit que ça le méritait.