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Pas de sujet pour le nouveau "chef d'oeuvre incompris à l'international et surtout par cet idiot de Nanni Moretti" du cinéma français ?

http://www.youtube.com/watch?v=yQJrVEgOPRk



L'histoire : Denis Lavant roule dans une limousine pilotée par Edith Scob. On lui donne des dossiers comme dans mission impossible, et il se déguise et il fait des trucs. C'est un métier un peu abstrait, mais en gros il est acteur. Et donc, dans le film, il lui arrive des trucs, et ça veut dire des choses. Plein.


Mon avis : Bon, on pourrait tout simplifier en disant que les cahiers du cinéma / télérama / sofilm ont adoré et donc que c'est beau et chiant, mais ce serait justement trop simplifié.

En gros, je saurais pas trop dire de quoi ça parle à part un truc du genre : le cinéma c'est beau, et celui de Léos Carax en particulier. C'est une sorte de films à sketch. On s'emmerde pas vraiment, y a même des trucs assez drôles, avec notamment une parodie de films français (la fille qui sort de la boum), et c'est bien filmé. C'est pas trop n'importe quoi. L'idée c'est que j'ai passé plus de temps pendant la séance à me dire : bon c'est pas si chiant que j'aurais pensé qu'à ne pas penser et juste regarder. Un peu distant, donc.

Après le film a pour moi deux défauts en plus de raconter à peu près rien (mais c'est pas forcément un défaut pour tout le monde donc ça compte pas ) :

1 - il y a trop de symboles tout pourris partout (genre les tombes avec des adresses de site internet, Eva Mendes en burka, Léos Carax et son doigt en forme de clé pour aller dans un cinéma avec des gros chiens qui passent entre les spectateurs, et ça c'est que dans les dix premières minutes et ça ne s'arrête jamais), redoublés de citations cinématographiques grosses comme un poing de force (genre Edith Scob qui conduit la limousine, et qui à la fin met le masque des yeux sans visage et tu te dis, ah bah oui, Edith Scob c'est l'actrice des yeux sans visage, merci Leos grâce à toi je vais gagner au trivial pursuit).

2 - Pour chaque truc bien, il y a un truc tout pourri. Exemple : la scène de motion capture, au début c'est joli, et après on dirait un truc sorti de chez deviantart et c'est gênant. La scène avec Kylie Minogue gâchée par le jeu d'acteur limite nervous breakdown de Denis Lavant sur la fin. Mention spéciale à la fin du film avec combo d'idées moisies, à base de Gérard Manset des années 90 à fond les ballons, et de fausses bonnes idées.


Bref, c'est pas honteux, mais c'est pas fou non plus. C'est un peu le cinéma d'Art et d'essai dans son versant le plus pur : y a des essais sympas, d'autres moins bien, et au total ça se branle un peu la nouille (y a d'ailleurs un plan bite de Denis Lavant du meilleur effet pour les amateurs), mais c'est pas pire que si c'était moins bien.

Je pense avoir vu le PIRE flim du monde après opération las vegas. Je l'ai vu avec ma chérie et on a été consternés tout du long. C'est incroyablement chiant et prétentieux et on en sort avec un rire nerveux propre à ce certain cinéma qui se veut intellectuel et peine à masquer la vacuité de son propos. Une fois de plus, n'est pas Lynch qui veut.

Limite "aux portes du nanar" pour ma part surtout pour eva Mendes déguisée en talibane par un gnome, les séances de kung fu en habit de lumière avec scène de cul virtuelle, la comédie musicale avec Kylie dépressive car son centre commercial préféré a fermé (fin d'une époque !) et...des voitures qui parlent.

J'ai bien aimé mais pas trop, c'est quasiment comme Kevo en fait.

En gros:

"Encore un peu mitigé. Je ne savais pas du tout ce que j'allais voir. J'avais vu la bande-annonce d'un coup d'oeil et je me suis dit pourquoi pas, et autant aller au ciné pour découvrir le truc sur place.

Je ne sais toujours pas quoi en penser, ce n'est pas transcendant, inégal, des moments m'ont plu, d'autres non. Pour détailler j'ai eu très très peur au début du film. C'est super lent, plein de symboles dont je me fous, ultra chiant et bien branle-nouilles. Ce fut comme ça jusqu'à que monsieur Merde arrive et heureusement je suis rentré dedans. J'y trouve beaucoup de qualités, des plans très beaux, un Paris nocturne cinégénique qui fait plaisir et des plans très beaux. Par exemple, quand Denis Lavant fait de l'accordéon dans un plan-séquence où s'ajoute de plus en plus de musiciens, j'ai adoré. Et puis que dire qu'il faisait un père froid dans la scène d'avant et fera un tueur à la gueule cassée ensuite, l'acteur est assez époustouflant et pourtant je le trouve peu supportable. Pas mal de trucs à sauver, de bon sketchs, un passage avec Eva Mendes chiant comme la mort, une apparition de Kylie Minogue à se trancher les veines, Michel Piccoli a toujours la classe, c'est beau une ville la nuit, je remercie Kevo pour l'explication du masque d'Edith à la fin, il y a aussi d'autres choses que je n'ai pas comprises mais en fait je m'en fous. Les inrocks vont adorer et Les cahiers du cinéma en sortir un dossier incompréhensible de dix pages. Voila.

Rebuté dès que ça entre dans l'analyse et l'explication et bien plaisant quand c'est dans l'espèce de trip indescriptible."

Première partie, contrairement à nanar-adict, les deux seules scènes que j'ai bien aimé pour leur beauté formelle sont celles de la motion-capture et celle avec Eva Mendes dans la grotte. Parce que le reste... Le reste comment dire. Quoi ? Pourquoi ? Qui a mérité un truc pareil ? Denis Lavant est-il encore un être humain ? Vais-je me réincarner en pangolin ?
Un vertige de vide. Même pas le trou noir, après, t'as peur.


Et puis, l'entracte. Et une seconde partie qui se met à faire sens. Tout à coup, y a une réflexion, un travail d'acteur, un travail sur les acteurs (encore une scène de beauté formelle, celle dans la Samaritaine en travaux), une vision de quelque chose. Bon, soyons honnête, c'est pas parfait. Ce crétin de Carax ne sait pas s'arrêter, faut qu'il en fasse trop, qu'il se mette tout à coup à souligner un truc qui n'en avait pas besoin. Mais bon, si on considère que ce film est deux films (y a deux fois une heure et demi, quand même), on a une nullité crasse et un film d'excellente facture, quoiqu'impossible à classer en chef d'oeuvre.

Ceci étant, je comprends que les Cannois, qui se le sont tapé juste le lendemain de Cosmopolis, lui aient trouvé en regard un véritable intérêt limousinesque. (parce que Cosmopolis, pardon ! C'est de Lillo qu'on assassine !)

J'ai vu ce film sans a priori une semaine environ après sa sortie. Je n'avais pas lu les critiques, je ne connaissais pas Léo Carax, je n'ai pas lu le synopsis... Bref, je me suis fait vendre le film par l'affiche (traduisez: bref, j'ai une carte UGC illimité et y'a des jours où je fais pas grand-chose...)


C'était déroutant, étrange, et franchement je ne vais pas en faire une critique: je ne sais pas quoi en penser. Les acteurs sont bons, les effets spéciaux sont très honnêtes, les dialogues ne sont pas ridicules. Et pourtant, j'ai beau retourner, je ne vois pas vraiment le sens, ou s'il y a un sens, car les voitures qui parlent... Soit on prend ça au premier degré, et on écris la fiche du film sur Nanarland, soit on commence à se demander si ça n'est pas une conclusion ironique, la seule possible puisque cette "morale" critique l'artificiel à travers l'art le plus artificiel possible: le cinéma.

Personnellement, ça m'a plu.

N'est pas Lynch qui veut certes... mais Leos Carax est bien Leos Carax

pour ce que j'en sais il peut bien aller planter des tomates.