C'est l'histoire de deux mecs qui braquent une partie de poker de la mafia. Mafia qui va alors engager un type pour qu'ils les butent. Etonnant, non ?
Je crois que c'est le film que j'ai vu qui se repose le plus sur ses acquis!
Le début m'a énormément fait penser aux affranchis, même présentation avec flash-backs et voix-off, et puis Ray Liotta qui joue le même rôle. Ensuite, j'ai beaucoup pensé aux frères Coen, à Tarantino, à Guy Ritchie, comme s'ils faisaient tous ensemble un film sans se fouler, ou comme si Andrew D. se disait
"J'ai Brad Pitt, Ray Liotta et James Gandolfini dans un film de gangsters, ce sera donc forcément bien.". On a Brad Pitt qui fait du Brad Pitt (en nul), James Gandolfini qui passe un quart d'heure au resto à nous expliquer qu'il boit, un quart d'heure à l'hôtel à nous expliquer qu'il baise. Des personnages nous sont présentés avec des chansons que les spectateurs adorent alors ça va, et des dialogues méga vides qui racontent rien mais puisque Tarantino le fait, c'est que ça doit forcément marcher. Et pourtant j'ai adoré le début avec un braquage minable de chez minable filmé en temps réel et très immersif. Mais arrive ensuite une scène où un mec se fait tabasser et la caméra se fait, littéralement, à bouger dans tous les sens comme dans Taken 2. Comme il y a une scène de voiture d'une hypnotisante laideur abyssale avec ralentis racoleurs à foison qui feraient passer le pire de Castellari pour le meilleur de Peckinpah.
Et puis surtout c'est violemment mou. 7 personnes se sont cassées de la salle avant la fin et je les comprends parce qu'on s'emmeeeeeeeeeeeeeeeeeerde. Mais bon, c'est que ça doit sûrement revisiter le genre et le transcender bien évidemment, parce que je sens comme une vraie prétention derrière tout ça à se croire bien malin et capable de jouer avec les codes. Tout ça pour nous expliquer que ce qui compte aux USA, c'est le fric.
En fait, j'ai eu l'impression de voir une version amateur faite par une bande de potes ados dans leur campagne. Une bande de potes fans d'un Cogan réussi, qui doit exister dans un univers parallèle.