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 Sujet du message: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 04 Avr 2013 21:19 
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«L'Amérique, une nation refondée... Le taux de chômage est à 1%... Le crime à son plus bas niveau... Car le temps d'une nuit, chaque année... tous les crimes sont légaux.»

Au moins, il y a des films qui réussissent leur accroche.

Ci-dessous, l'article sur Slate.fr:

http://www.slate.fr/culture/70291/trailer-est-il-purge-bas-instincts-amerique-hardcore

Citer:

Comment reconnaître un film d'anticipation dès les premiers plans de sa bande-annonce? La réponse évidente serait la présence de vaisseaux spatiaux, de robots belliqueux et autres visions de monde post-apocalyptique. Certes, mais parfois, de simples phrases en typo blanche sur fond noir suffisent, à l'image de celles présentes au début du trailer de The Purge:

«L'Amérique, une nation refondée... Le taux de chômage est à 1%... Le crime à son plus bas niveau... Car le temps d'une nuit, chaque année... tous les crimes sont légaux.»

Et vlan, paye ton pitch «high concept» futuriste, façon Time Out en (légèrement) plus réaliste.

Dans ce contexte-là, nos héros (une famille de Wasp vivant paisiblement dans leur banlieue aisée) vont vivre une nuit infernale après que le petit dernier laisse entrer chez eux un pauvre hère poursuivi par une bande de psychopathes. Ces derniers, masqués et visiblement peu commodes, vont évidemment tout faire pour récupérer leur cible et mettre à mal la sécurité de la maison fortifiée.

L'idée de ce home invasion movie, perverse à souhait, est signée James DeMonaco, par ailleurs également réalisateur du film, sa deuxième mise en scène après le thriller Little New York en 2009 produit notamment par Europacorp, la boîte de Luc Besson. DeMonaco retrouve ici l'acteur Ethan Hawke, déjà présent dans son film précédent, et caste à ses côtés Lena Headey, décidément icône du cinéma de genre (Dredd, l'an dernier) entre deux saisons de Game of Thrones.

The Purge –qui, malgré son potentiel de série B fun, pourrait tout aussi bien s'avérer être une daube fascisante nauséabonde– sortira fin mai outre-Atlantique et est produit par Sebastien Lemercier, déjà derrière certains fleurons du cinéma de genre comme Insidious, le remake de Massacre à la Tronçonneuse ou encore Liberté-Oléron de Bruno Podalydès – si, si.

Notons pour conclure le regain d'intérêt que connaît le genre du home-invasion (cf Penthouse North, évoqué ici-même dernièrement). Son inévitable aspect huis clos réduisant les coûts de production, rien d'étonnant là-dedans à une époque où le film de genre, hors blockbuster estival, doit se serrer la ceinture. Lors du dernier festival de Gérardmer, l'américain You're next et sa réunion de famille qui tourne mal avait ainsi fait sensation. En bonus, son trailer bien efficace:

On vous laisse maintenant à vos requêtes Google «panic room», «serrures solides» et autres «système de sécurité anti-mecs chelous à masques d'animaux».

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 Sujet du message: Re: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 04 Avr 2013 23:19 
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Nanar un jour, nanar toujours
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L'avantage, c'est que si le film est ennuyeux, il aura bien mérité son nom.

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"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 05 Avr 2013 18:51 
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Docteur es nanarologie
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C'est le frère de Stéphanie de Monaco ? :arrow: :arrow: :arrow:

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 Sujet du message: Re: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 05 Avr 2013 20:31 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Peut-être un pseudo de Gad Elmaleh, alors :dejadehors:

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Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 07 Avr 2013 19:06 
Monaco signifie Moine en italien :D
autant dire que comme les Lemoine en France, ce nom est hyper répandu en Italie.

de même en allemand München (Munich en Français) signifie Moine, ville que les italiens appellent Monaco :D

Fin de l'aparté.

J'aime beaucoup l'accroche du film mais on se demande pourquoi 1% et pas 0% tant qu'ils y sont...


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 Sujet du message: Re: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 21 Sep 2013 19:30 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Une bonne petite série B qui se permet quelques petits coups de griffe sur le fonctionnement tout en inégalités sociales de la société américaine. Ca ne se limite pas à "ouais comment c'est trop des racistes les méchants, ils veulent tuer le gars JUSTE PASKIL EST NWAR ! Oh mais je suis révoltée !" contrairement à ce que semblait penser une petite collégienne venue dans la salle avec ses potes qui n'ont pas arrêté de bavasser à voix haute pendant tout le film, ce qui m'amenait à espérer que La purge existe vraiment, et que ça se passe justement ce jour-là... Enfin si ça avait été le cas, j'étais mal barré, à une heure en transport de chez moi, et sans arme...

S'il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre, American Nightmare est un bon petit thriller en huis-clos qui ne se limite pas à son point de départ, le scénario proposant une évolution sympa qui creuse un peu le terrain de la satire sociale. Ainsi, la première heure est centrée sur le siège de la maison (uh uh uh, pendant une heure, on voit un fauteuil...) met en avant à travers le principe de la Purge les dérives du soi-disant "rêve américain" où tout le monde à sa chance. En gros, si tu n'as pas réussi socialement, si tu n'as pas les moyens de te payer ta tour d'ivoire perso, alors tu peux disparaître, ça ne dérangera personne. Donc s'il y a une critique du racisme dans le film, c'est moins dû au côté "ils veulent le tuer parce qu'il est noir" qu'au fait tout le monde n'est pas égal face à la réussite et ça peut se jouer sur la couleur de peau. Mais le film ne le dit jamais ouvertement et c'est à chacun de décider si la couleur de peau du personnage traqué a une importance ou pas.

Par la même occasion, le principe de Purge est discuté tout au long du film au sein même de la famille où chacun a sa propre opinion (même si ça ne dépasse jamais le stade du "oui", "non" ou "ni oui ni non"). Mais dès le départ, il y a une vraie et bonne tension dans le film. En quelques scènes, tout le cadre du film est posé. Ca se joue par des plans de la rue, des petites phrases échangées machinalement comme on se dirait "au revoir" et c'est surtout bien rendu dans les dernières minutes avant le début de la Purge, où règne véritablement un silence de mort. A ce moment, la mise en scène du film est surtout centrée sur le personnage de Ethan Hawke, plein de contradictions, à la fois impossible à aimer et impossible à détester. Il synthétise un peu les pensées de toute la famille et pose le problème du film : oui, le principe de purge est barbare mais ça a considérablement fait chuter la criminalité, mais c'est barbare, mais ça a fait chuter... La limite du concept tient au fait que rien ne dit que ça marcherait dans la vraie vie.

C'est dans les vingt dernières minutes que le film prend une autre dimension. C'est pas forcément finaud vu qu'on avait vu venir ce retournement dès les cinq premières minutes via le personnage de la voisine qui fait ouvertement remarquer qu'Ethan Hawke étale aux yeux de tous les richesses qu'il a accumulées sur leur dos. On sait que ça ne va pas en rester là donc on sait que le massacre des premiers assaillants est forcément du fait des voisins qui ne viennent pas que pour rendre service. Donc s'il était nécessaire de présenter les voisins dès le début du film pour pas qu'ils arrivent trop en mode Deus Ex Machina à la fin du film, une entrée en matière un peu plus subtile aurait été préférable. Ceci dit, ce retournement de situation est plutôt bien amené dans le film et justifie un visionnage au cinéma ou tout du moins une séance dans un lieu sans "repères temporels". (combien de surprises, de retournements de situation ou de quatrième acte sont gâchés simplement par le fait que le décompte des minutes sur le lecteur dvd nous informe qu'on n'est pas à la fin du film et qu'il va forcément se passer encore quelque chose alors qu'on croyait que le film allait se finir avec la scène qu'on est en train de regarder?).

Donc avec l'arrivée des voisins, le scénario glisse plus sur le terrain de la satire sociale, cette critique à la Desperate Housewives des banlieues riches bien tranquilles et proprettes qui cache rancœur, coups bas et persifflages. On imagine comme un prequel au film les ragots entre voisins qui ont aboutit à ce projet de se venger de la famille de Hawke lors de la Purge. Et si cette rancœur s'exprime d'abord de façon simple lors de la Purge "ils voulaient vous tuer mais on veut pas qu'ils nous privent de cette joie", une scène comme celle des dernières minutes de Purge rend très bien cette tension entre voisins, ces pulsions meurtrières et ces psychopathes ayant l'air d'abord bien sous tout rapport.

Au final, s'il n'est ni révolutionnaire ni super original dans les thèmes abordés, American Nightmare/The Purge a le mérite de ne pas se reposer sur son postulat de départ et de proposer un scénario ou plusieurs sujets sont abordés et ce de façon relativement fluide, sans influer sur la tension de l'intrigue. Les thèmes ne sont pas très originaux mais au final ça fonctionne et l'histoire en elle-même est assez prenante, construite sur un bon huis-clos qui refuse toute aération ou intrusion de personnages parasites. On a même droit ça et là à des pistes de réflexion supplémentaires comme lors du générique où l'on entend des témoignages post-purge avec ce personnage déclarant "j'ai perdu mes deux fils. Avant j'étais fier d'être américain, maintenant je ne le suis plus". Encore une fois, on peut prendre ça comme un aveu de scénariste concernant la prolifération des armes et la culture de la violence ou se dire que la Purge a encore de beaux jours devant elle puisqu'il faut attendre d'être soi-même touché par cette nuit de meurtre pour remettre en question sa légitimité.

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Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...

"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken


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 Sujet du message: Re: The Purge - 2013 - James DeMonaco
MessagePublié: 08 Déc 2014 17:48 
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Docteur es nanarologie
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Un film assez anecdotique, qui ne va pas aussi loin en termes de critique sociale et de violence qu'escompté. Dans le genre "Home Invasion", You're Next qui était sorti dans les mêmes eaux au ciné en France était bien plus convaincant.
Pour le post précédent,
Citer:
C'est encore plus ironique pour les jeunes bourges désoeuvrés de s'en prendre au SDF noir, qui est sans aucun doute un ancien vétéran, et qui a plus contribué à la société (qui le lui a mal rendu) qu'eux. Ce n'est pas une histoire de couleur de peau car je crois me souvenir que parmi les voisins de la famille que l'on suit il y a un couple afro-américain (ou tout du moins une black).

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