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Quatre ans après les événements mouvementés de "Transformers : La Face cachée de la Lune", un groupe de puissants scientifiques cherche à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie.
Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
Personnellement, j'aime bien les films de Michael Bay. Très loin d'être un auteur mais pas non plus un yes-man, on peut le voir rétrospectivement comme l'un des réalisateurs de blockbusters ayant une vraie patte, même si celle-ci n'est pas du goût de tout le monde. Qu'on le veuille ou non, il sait mettre en scène l'action, en la conciliant avec un univers clippesque qui, s'il a connu des excès (placement produit, action difficilement lisible), donnait tout de même une certaine ampleur à ses films sans trop basculer dans le gloubi-boulga filmique, à l'inverse par exemple d'un
60 secondes chrono qui, à trop vouloir jouer la carte de la mise en scène survitaminée, flinguait toute sensation de vitesse par la faute d'un montage à l'hystérie calamiteuse.
On peut donc tout à fait ne pas adhérer au cinéma selon Michael Bay mais il est exagéré de le rendre responsable de toute ce qui ne va pas dans le cinéma à grand spectacle américain parce que s'il s'applique encore et toujours à réaliser des blockbusters destinés à vendre du pop-corn et trôner au sommet du Box Office mondial, au moins il le fait bien et avec une vraie constance dans sa mise en scène. Nombre de films méritent moins leur succès que les siens (mais, non, je n'ai rien contre Brett Ratner, enfin...) parce que si le cinéma de Bay n'est pas constitué de chefs d'oeuvre marquant l'histoire du septième art, il donne au public ce qu'il veut, même s'il le fait avec une générosité qu'on est tout à fait en droit de qualifier d'excessive...
Une fois encore, les cinéphiles seront invités à se gausser, à toiser le pitoyable Bay du haut de leur superbe, à convoquer Bergman, Fassbinder ou Pasolini après visionnage de la bande-annonce préludant la projection du dernier Ken Loach comme on appelle à l'aide la Vierge Marie lorsque l'on entreprend la lecture (forcée, forcément forcée...) d'un tome de Harry Potter, il n'empêche que
Transformers 4 fait le job, nous offrant 2h40 durant un déluge d'effets spéciaux, de scènes d'action toujours plus dingues, évitant cette fois (mais de justesse) le trop-plein hypnotique de l'opus précédent.
En se débarrassant d'un précédent casting devenu incontrôlable (Megan Fox virée après le second épisode, Shia Laboeuf et ses prétentions auteuristes), la saga repart sur de nouvelles bases avec d'autres personnages tout aussi fonctionnels que les précédents mais qu'on ne ressent pas le besoin de développer artificiellement. Le trio classique papa ours - fille trop couvée - prétendant rejeté par le père servira donc de trame secondaire dont l'unique but sera de reposer les yeux du spectateur entre deux bastons de robots en 3D. Bon choix dans la mesure où les films 2 et 3 reposaient un peu trop sur des scripts écrits en fonction d'indices de satisfaction à la sortie des salles, le 2 jouant trop la carte de l'humour (apprécié dans le 1) et le 3 misant donc plus sur l'action, après qu'on ait reproché au 2 son trop-plein de scènes annexes centrés sur la famille de notre héros.
Transformers 4 c'est donc du bon gros blockbuster de l'été, calibré comme il faut et qui pêche sans doute dans sa volonté de trop vouloir en mettre plein les yeux en mode awesome awesomeness, notamment avec l'apparition des dinosaures/grands anciens chevauchés comme de vulgaires canassons par Optimus Prime et ses potes. Mais au final, si on y va en toute connaissance de cause sans s'attendre à une leçon de cinéma, on ne s'ennuie pas pendant près de trois heures, et c'est bien le principal.
Bande annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=qH4OwQYiMrUSinon, Bay a produit le prochain film sur les Tortues Ninja, que j'attends avec impatience ! ! !