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Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.
Plutôt une bonne suite dans l'ensemble, même si elle n'atteint pas le niveau du film précédent. Mais elle a l'avantage d'être une vraie suite plutôt qu'un pâle remake du film précédent, nous plongeant dans un univers où les primates, bien que restés à un stade peu avancée de l'évolution, ont clairement pris le dessus sur l'humanité, totalement prise au dépourvu par la disparition du monde telle qu'elle le connaissait et réduite à aller demander aux singes (tellement mieux adaptés à la vie primitive) la permission d'aller remettre en route un barrage leur permettant d'avoir accès à un fondamental de la vie humaine : l'électricité.
Ainsi, tout le film opposera les humains dominés aux singes dominants tout en mettant en avant des similitudes comportementales, permettant puis rendant fragile la trêve décidée entre hommes et singes. Loin de la dichotomie bons contre méchants, le film nous montre les bons et mauvais côtés de chacun et surtout la difficulté d'être un chef, de savoir prendre les bonnes décisions et de s'imposer pour gérer le peuple qui vous a accordé sa confiance. Et comme dans le premier opus, la réussite du film tient avant tout au réalisme du comportement des singes associés à une expressivité qui fait passer sans problème l'absence de dialogue (alors qu'un scénariste feignant se serait juste dit : "bon, c'est après le premier film donc on dirait que les singes parlent tous...")
Mais il est aussi à mettre au crédit de Matt Reeves (Cloverfield, Let Me In...) et des techniciens des effets spéciaux une bonne gestion des scènes de combat avec les singes. Montrer des primates à cheval et/ou flinguant à tout va aurait pu être totalement grotesque, risible et, pourquoi pas, nanar. Or, ça passe très bien et si le scénario suit un schéma relativement classique (la relation père/fils, la prise de pouvoir du bad guy totalitariste), on s'attache vraiment aux personnages tout comme ledit bad guy, le primate Koba, fait vraiment frémir...
Au final, si le film est un poil plus fonctionnel que son prédécesseur, le tout est vraiment plaisant et constitue un très bon divertissement, développant intelligemment ses thèmes ce qui fait de La planète des singes, l'affrontement une très bonne suite, le genre de film dont on sait dès le début de la séance comment ça va finir mais qui parvient à rendre cette fin inéluctable par de bons choix scénaristiques relevés par une interprétation solide. Même archétypiques, les personnages ont une vraie épaisseur, ce qui fait qu'on n'a pas l'impression qu'untel est là juste dans le but de remplir tel rôle : on comprend pourquoi il agit comme ça et même si les réactions des uns et des autres sont parfois excessives, ça ne diminue pas le plaisir de la projection.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=ZNLFpIjYm4o