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Artiste aussi douée que volontaire, Sabine De Barra conçoit de merveilleux jardins. En 1682, son talent lui vaut d’être invitée à la cour de Louis XIV, où le célèbre paysagiste du roi, André Le Nôtre, fasciné par l’originalité et l’audace de la jeune femme, la choisit pour réaliser le bosquet des Rocailles. Ce sera une pièce maîtresse des jardins, la salle de bal à ciel ouvert du nouveau palais que le Roi Soleil souhaite créer à Versailles pour éblouir l’Europe. Tout en donnant son maximum et en menant l’incroyable chantier pour terminer à temps, Sabine s’aperçoit vite qu’à la cour, le talent ne suffit pas : il faut aussi maîtriser l’étiquette et savoir naviguer dans les eaux troubles des intrigues. La jeune femme défie les barrières sociales et celles liées à son sexe ; elle noue même une surprenante relation avec le roi et gagne la confiance du frère du souverain, Philippe. Au-delà des interdits et des passions, au coeur d’une cour sur laquelle le monde entier a les yeux rivés, Sabine et Le Nôtre vont tout donner pour porter le rêve de leur vie malgré les obstacles...
Autant j'aime beaucoup Alan Rickman comme acteur, autant là comme réalisateur, il n'est vraiment pas à la hauteur du sujet. Ca se voit dès la première scène, où l'on découvre un jeune Louis XV qui lâche une caisse devant la Cour avant d'aller réveiller son père (Rickman lui-même, en mode Cocker triste pendant tout le film) et qui toussera pendant que toute la famille prend la pose royale.
A part ça, le film raconte d'une façon très convenue une énième romance entre Le Nôtre, personnage historique et Sabine, personnage inventé, stéréotype de jeune femme libre, volontaire et rebelle dans son époque, peu à l'aise avec les convenances et les pièges de la Cour mais qui saura triompher de l'adversité, croisant au passage quelques personnalités historiques (La Montespan et Monsieur le frère du roi, joué par un Stanley Tucci qui est bien le seul à avoir l'air de s'amuser un peu).
Et on a encore droit à 1/l'héroïne qui foire son entretien d'embauche mais sera quand même embauchée parce qu'avant d'y aller, elle aura fait spontanément et sans arrière pensée une action insignifiante qui témoignera de ses grandes capacités artistiques, 2/aux méchants conspirateurs qui tentent de ruiner pendant la nuit tous les efforts de notre héroïne, et 3/à la sempiternelle scène où, l'ayant confondu avec un jardinier, elle gagne l'estime du roi en lui parlant avec franchise et humanité, à l'inverse de toute la cour qui pratique la langue de bois...
Bref, quelques jolies scènes mais au final, on s'ennuie quand même pas mal tant on peine à s'intéresser aux enjeux, filmés assez platement, alors que le sujet aurait mérité un travail esthétique plus poussé. Pour être honnête, je ne pensais pas créer un sujet sur le film mais si par hasard La créature du lac gris passe dans le coin et a vu le film, je serai curieux de connaître son avis sur le sujet...
https://www.youtube.com/watch?v=mzQ94M0rRLo
