Mon premier déplacement au ciné de l'année, pour une valeur sûre. Un cinquième opus, dirais-je, qui s'inscrit dans une bonne continuité par rapport au quatrième. Pendant la séance, je me suis fait la réflexion comme ça que
Protocole Phantom pouvait décemment prétendre au titre du meilleur film d'action jamais fait. Film d'action au sens strict : vitesse, suspense, cascades, combats, explosions, voitures qui s'en prennent la carrosserie...Dans le genre, le film avait mis la barre vraiment haut : l'infiltration puis explosion du Kremlin, la course-poursuite dans la tempête de sable, l'escalade de la tour à Dubaï, la scène dans le garage de voitures à la fin. On sent une montée en puissance progressive de la franchise, au fil notamment de l'avancée des techniques, avec en point d'orgue ce quatrième opus.
Ce coup-ci, je ne dirais pas que le film fait encore plus fort, mais il fait en tout cas une suite digne du précédent volet, alors que j'étais personnellement un poil sceptique à la base du projet. Entre autres choses, le passage clé du film, à savoir la scène de l'avion, est un tantinet "décevant" par rapport à la scène d'escalade dans
Protocole Phantom, où je n'avais pas été loin de m'évanouir en pleine salle de ciné. Ça fait un peu passage obligé, balancé d'entrée de film pour dire que c'est fait. Le défi technique était peut-être plus compliqué encore, et je salue au passage cette bête de spectacle qu'est Tom Cruise, mais l'impression donnée à l'image n'est pas aussi forte de mon point de vue.
Heureusement, la suite réserve son lot de sensations fortes. La scène dans l'opéra en particulier est une vraie réussite, avec les vocalises du
Vincero de Puccini qui accompagnent les cascades de Tom Cruise (petit clin d’œil au passage à
L'homme qui en savait trop de Hitchcock). Accessoirement, je trouve plus fort le casting autour de Cruise : Alec Baldwin toujours impeccable, plus les semi-révélations Sean Harris et Simon Pegg.
Dans l'ensemble, peut-être un cran en-dessous du IV, mais allez-y quand même les yeux fermés.