Je viens de me mater la trilogie. En pleine période de rédaction de mémoire, ça fait du bien de se replonger dans les classiques de son enfance, qui vous rappellent que les vacances ne sont pas loin (juste après, je me mets à Indy).
Je voulais aussi poster ça dans le forum général, le topic "les enfants perçoivent-ils le côté nanar?" mais comme je restais trop sur cette trilogie, j'ai préféré le déterrage au hors sujet...
Clairement, pour moi, la trilogie Retour Vers Le Futur fait partie des films qu'on adore enfant et, même sans les avoir revu depuis des années, on sait qu'on ne va pas être déçu ou atterré en les revisionnant (et qu'on va même y trouver des détails qui nous avait échappé plus jeune). C'est bien écrit, bien joué, bien filmé : un grand moment d'action et de comédie.
Cependant, une chose m'a marqué : la dernière fois que j'ai revu la trilogie en entier, il y a trois ans, j'ai eu la même sensation : en revoyant le tout premier film, j'étais bien pris dans l'action (pas de temps mort, beaucoup de bonnes idées, le cabotinage génial de Christopher Lloyd, la classe infuse de Michael J. Fox, l'ado que tous les enfants voudraient être) mais au final, on sent qu'il manque quelque chose, comme si le film, sorte de divertissement parfait (cité en exemple de structure dans le livre "Comment faire d'un bon scénario un scénario formidable" de Linda Segher), nous laissait finalement sur notre faim.
Et à chaque fois, c'est pareil : je regarde le premier, et au final, je suis presque déçu, comme si je me disais "Mouais, pas si bien que ça finalement...". Mais cette sensation disparaît instantanément dès que j'entame le visionnage du second film. Pourtant, je sais qu'il y a un second film, qui reprend les éléments du premier etc. mais voilà, c'est toujours pareil : déception puis enthousiasme délirant "Il faut canoniser Robert Zemeckis et Bob Gale !". je veux pas partir dans un grand délire analytique basée sur une variante de la gestahlt-theory (enfin je crois) mais voilà, il faut que le tourbillon d'événements généré par le début du second opus démarre pour que j'apprécie vraiment la trilogie...
On peut trouver plein de raisons à ça (déjà, le fait que j'ai découvert la trilogie avec le second épisode) mais ma question est la suivante : Retour Vers Le Futur 1 serait-il aujourd'hui encore considéré comme un des films préféré des jeunes adultes qui ont été enfants/ado dans les années 80 s'il n'y avait pas eu ses suites? Le film en lui-même est très bon et n'est pas trop estampillé "produit des années 80" mais aurait-il ce côté immortel ou Madeleine de Proust sans ses suites?
Sinon, deux détails marrants qui n'ont pas été reportés plus haut :
1/ Tout le monde sait maintenant que dans la scène du Café 80 du 2, un des deux gamins qui branchent Wild Gunman n'est autre que Elijah Wood, mais je le précise quand même.
2/ Au début du 3, Marty, en 1955, sort du parc Western déguisé en cow boy d'opérette...
"J'ai jamais vu Clint Eastwood fringué comme ça...
- Clint qui?
- Ah c'est vrai, vous savez pas encore qui c'est...
Au moment où il dit ça, on voit placardé sur le mur du bâtiment deux affiches de films de Jack Arnold "return of the creature from the black lagoon" et "Tarantula" (
http://www.nanarland.com/telecineblog/index.php/2009/02/26/546-sur-cine-fx-la-tarentule-est-appelee-a-regner) dans lesquels le grand Clint a joué de petits rôles à ses débuts...
On peut aussi s'amuser à relever tous les détails du film basés sur le changement du cours du temps (Two Pines Mall rebaptisé Lone Pine Mall, Clayton Ravine rebaptisé Eastwood ravine...) mais là y en a pour un moment...