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Norman J. Warren à souvent la réputation de faire des films chiants et mous, et donc c'est avec un peu d'appréhension que j'ai commencé le visionnement de ce film (surtout qu'en ce moment j'ai tendance à m'endormir facilement devant n'importe quel film). Et pourtant, pas un seul baillement et pas une seule seconde d'ennui, j'ai accroché au film du début à la fin.

Le film est assez particulier (point de zombie ni de gore, à part quelques plan à la fin), il ne s'y passe rien de spectaculaire, la mise en scène est assez classique et sage, mais il y a une vraie ambiance et un tension présente qui tient en haleine pendant tout le film, alors que le film nous montre des actions en générale assez banales.

si vous voulez une analyse intéressantes et plus poussée allez voir ici
http://www.matierefocale.com/article-3395218.html

'fin bref, un excellent film que je recommande chaudement. En plus il est dispo en DVD chez Neo publishing.

Ce film est excellent !!!

On ressent effectivement une certaine tension tout au long du film. Déjà entre les deux personnages du couple de lesbiennes, et bien sûr avec l'extra-terrestre. C'est amusant de le voir découvrir notre planète... et sa faune !!
Et il a beau s'humaniser au contact de ces deux femmes, on sait qu'au fond c'est une bête !! On est donc dans l'attente tout le long du film, à savoir quand est-ce qu'elle va se réveiller !!

Un détail amusant : il n'apprécie pas du tout de quoi se nourrissent ses deux hôtes, végétariennes, mais par contre, picoler un coup, ça le dérange pas !!

Un film à voir !!

J'ai bien accroché à ce film fantastique british qui arrive à distiller une ambiance étrange à partir de pas grand chose. La nature des liens à teneur sexuelle qui unissent les personnages est intéressante et donne matière à réflexion, dans ce cadre un peu atypique du couple lesbien retiré en autarcie, très ambivalent par rapport aux hommes.
Il est bien marrant de suivre l'évolution de ce pauvre extra-terrestre un peu paumé, en train de tenter de comprendre ce qui se passe dans cette maison au sombre passé, et qui pose des questions pleines de bon sens comme "à quoi ça sert ?" dès qu'il voit quelque chose (comme des plantes). Ça ne choque pas plus que ça ses deux comparses, mais bon, c'est aussi ça la tolérance.
En tout cas, s'il ne tolère pas bien la salade, c'est clair qu'il a une bonne descente, ET (il enquille les coupes de champagne à une vitesse !), et qu'il apprécie de mater les scènes de baise particulièrement hot de l'époque.

Bon, l'ensemble est quand même très bizarre à plusieurs reprises, tant les relations et décisions des personnages évoluent par à-coups, avec des scènes assez hallucinantes (la noyade dans la boue au ralenti sur musique distordue).
Un peu déçu par la fin, trop classique pour un film qui ne l'est pas.

Le DVD de Neopublishing propose le film en 4/3, annonce 85 minutes alors qu'il ne dure que 73 minutes en française et 76 minutes en anglais, et spoile carrément la dernière phrase du film dans le résumé de la jaquette.

Je suis définitivement fan de Norman J. Warren, un véritable artiste du bis comme on n'en fait que trop peu. Quand on regarde sa courte filmo, on se dit que c'est vraiment dommage qu'il se soit arrêté si tôt parce que chacun de ses films est finalement très différent des autres tout en conservant une touche propre à leur auteur. Au final, Warren aura exploré une très large part du cinéma de genre en moins d'une dizaine de films, et ce avec un manque de moyens qu'il parvient à faire oublier/pardonner par un vrai sens de l'ambiance et de la mise en scène, que ce soit le film d'angoisse spatiale parano à la Alien/The Thing (Inseminoid), le film de satanisme/sciences occultes (Satan's slave), le film de malédiction/fantômes revanchards (La terreur des morts-vivants), le slasher paranormal à la Shining (Réveillon sanglant) ou ici le thriller extra-terrestre bestial.

Le héros de ce film m'a quand même pas mal fait penser au personnage principal de Under the skin, cet extraterrestre qui observe notre monde sans vraiment le comprendre, n'en apprécie pas la bouffe tout en restant redoutablement dangereux pour nous. Et c'est vrai qu'il est très intéressant d'avoir choisi de le mettre en contact avec un couple de lesbiennes vivant en autarcie, qu'il observe sans vraiment comprendre. Ca donne un côté social au propos du film (et alimente la dimension "exploitation" du métrage) puisque ça met en avant, dans une société qu'on croirait plus libérée après les années fin 60-70, le statut de "bêtes curieuses" des couples homosexuels, qui peuvent se sentir toujours rejetés par la société dans son ensemble. Mais en même temps, notre ET se serait comporté de la même façon (l'observation perplexe) en observant un couple hétérosexuel chrétien pratiquant.

Après, comme dans tout film de Warren, il y a ça et là des petites scories narratives, un manque de consistance dans le comportement des personnages mais dans son cas, ça donne vraiment un petit plus Bis à l'ensemble en alimentant la bizarrerie de séquences bien barrées (oui, la séquence dans l'étang) qui, elles, tirent leur étrangeté non pas d'un manque de maîtrise dans la mise en scène mais par des choix conscients qui peuvent laisser perplexe mais qui font leur petit effet. Alors au milieu de tout ça, on n'est pas gêné de voir deux lesbiennes proposer une partie de cache-cache dans une grande maison sombre à un inconnu qu'on soupçonne de s'être échappé d'un asile et à qui on offre spontanément le gîte et le couvert...

Et puis cette dernière phrase est vraiment glaçante. (c'est vrai que les résumés de jaquette, c'était pas vraiment le fort de Néo Publishing...)