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http://www.youtube.com/watch?v=BGaJTLSRYIs



Concernant le portail, je sais qu'il y avait à Dachau la même inscription qu'à Auschwitz mais je serais bien en peine de dire si elle avait le même aspect et si le film est erroné ou pas sur ce point.

C'est ce que j'aime aussi chez Scorsese. C'est à mon sens le cinéaste actuel le plus accompli niveau esthétique cinématograhique mais il peut lui arriver de choisir volontairement de transgresser les règles de la grammaire et de l'esthétique pour servir son oeuvre. Je pense notamment à ce logo Columbia aux couleurs baveuses en introduction de Taxi Driver qui donne d'emblée le ton glauque du film et qui vaut toutes les exergues du Monde (il a même dû faire une mise au point à ce sujet lors de la projection de la version restaurée pour l'édition Blu-ray pour pas qu'on reproche aux responsables de la restauration d'avoir mal fait leur boulot). Il y a également ces erreurs de montage volontaires dont je parle en page 2 de ce topic (ailleurs, j'avais aussi parlé de ce champ/contre-champ outré dans une scène de séduction d'After Hours et qui annonce tout le bordel à venir...).

Après on peut aussi trouver de vraies erreurs dans ses films comme ce rail de travelling qu'on aperçoit paraît-il dans un plan de After Hours ou encore le faux raccord du téléphone à l'oreille puis sur l'épaule dans la scène des Affranchis avec le type qui a ouvert sa boutique de moumoutes (à encore j'avais entendu dire que c'était semi-volontaire, une erreur qu'il aurait choisi de garder pour annoncer le rôle que va jouer le téléphone dans la suite de la scène).

Et oui dès que l'on ne pense pas comme l'opinion dominante, on doit être lynché,
système de défense classique de la nature humaine.



Voilà l'entrée principale de Dachau :

Le travail rend libre

donc dans le film, on est plutôt sur un type de portail auschwitzien même si, l'image est passée furtivement, je pense qu'ils en ont recrée un autre, celui de Auschwitz n'a pas la même forme.

C'est surtout que tu es tellement chiant à te répéter ad nauseam, y compris dans des sujets qui n'ont rien à voir avec le sujet, qu'on est prêts à se pendre pour que ce soit moins pénible.

Vraiment bien aimé, pour ma part. Concernant le twist, j'ai personnellement beaucoup plus d'attirance pour l'interprétation psychiatrique (Di Caprio dans un délire qui oscille entre lucidité et angoisse d'une part, fuite et sensation de retrouver le costume de sa vie passée d'autre part) que pour l'interprétation policière (comme quoi il y aurait un véritable coup monté de la part des psychiatres. Ça suppose un amalgame un peu trop paranoïaque à mon goût. D'autant que je ressens plus de l'empathie que de la duplicité dans l'attitude des psychiatres lors de la scène finale. Le film perd à mon sens plus qu'il ne gagne si on maintient cette possible alternative). Forcément, on pourrait dégager l'une ou l'autre invraisemblance, mais dans l'ensemble, le film se tient quand même vachement bien.

J'ai préféré à la seconde vision ce Shutter Island car je n'ai plus été confronté à la déception initiale de la révélation évidente du twist. Un film à la réalisation vraiment soignée, une très belle photographie et une ambiance d'asile malsain vraiment cinématographique. Les acteurs sont bons, bien installés dans le côté film noir (j'avais l'impression de me retrouver devant LA Noir, surtout avec Mark Ruffalo). Les petits détails qui clochent sont sympa à retrouver (le verre d'eau invisible, le comportement décalé des pensionnaires), certains se logeant même dans des erreurs techniques qui m'ont paru volontaires (certains fonds bleus très moches qui tranchent avec le soin apporté au reste, comme la discussion entre DiCaprio et le directeur dans la jeep, ou DiCaprio devant la mer lorsqu'il est sur les rochers). Finalement, voici un film sur le plus grand psychodrame jamais bâti (avec des psychiatres motivés qui acceptent de se faire sédater et envahir par leur paranoïaque dangereux de service).

Seconde vision hier soir, pendant que je suis en train de lire le livre. On sent qu'il a bien fallut tailler dans la masse pour tout caser en deux heures, mais ça passe malgré tout très bien. Je regrette juste le personnage de Chuck qui passe de blagueur et sympa dans le livre à quasi transparent dans le film. J'ai aussi fais gaffe aux faux raccords et aux incrustations qui font un peu foirées, mais je suis aussi d'avis que c'est totalement volontaire tellement c'est flagrant et répété dans certaines scènes une fois qu'on les remarque.

Regardez la main droite de Noyce à chaque plan/contre-plan, et le jeu des lumières avec des allumettes qui éclairent comme des ampoules:
https://www.youtube.com/watch?v=9DlWhZ45k5w

Vu hier pour la première fois. Depuis le temps, évidemment, je me suis fait spoiler. ça reste très bien malgré tout, notamment l'ambiance

Je l'avais vu "on the TV" il y as une peu plus d'un an et ça ne m'avais pas vraiment emballé (en même temps, Scorcese ne fait pas partie de mes réalisateurs favoris donc...) mais l'interprétation de DiCaprio était vraiment excellente!