Personnellement, j'ai pas détesté. J'irais pas jusqu'à dire que je suis fan mais en prenant le film pour ce qu'il est et en le regardant dans ces conditions (sur mon PC), j'ai bien accroché. Mais je pense qu'en le voyant au ciné, ça n'aurait pas été pareil.
Après c'est sûr qu'il y a une certaine absence de climax mais le scénario était plutôt malin. A chaque retour du plan fixe, je me demandais quelle évolution de la situation on allait voir... Et je n'ai pas le souvenir d'avoir vu tant de films jouant sur l'aspect "
poursuivie depuis toujours par un fantôme qui ne s'énerve que si on essaye de le démasquer". Ca justifie d'autant plus le refus de la fille de quitter la maison, puisque ça ne changerait rien. Pour finir, autant je trouvais assez grotesque l'idée qu'à chaque scène d'apparition, ce blaireau de héros prenne le temps de saisir sa caméra mais ça ne rend le final que plus réussi. Sinon, je ne comprend pas cette manie de ne jamais allumer la lumière quand ils descendent voir ce qui a fait du bruit en bas des escaliers...
Au final, je comprend que Paranormal Activity ait fait un gros buzz sur le net et que ça ait donné envie à Paramount de le sortir en salle. C'était un coup à tenter et très peu risqué financièrement. En plus même si ça aurait pu être largement plus flippant (mais peut-être pas dans les mêmes conditions de tournage, à moins de s'appeler Sam Raimi), le film joue assez intelligemment sur les peurs primales adaptées à notre société moderne : la peur du noir, l'intrusion d'un élément hostile dans l'unique lieu où on doit se sentir en sécurité, à savoir sa propre maison et au final, la peur même de fermer les yeux...
Sinon, j'ai pas compris les moqueries d'Internet concernant la taille des fesses de l'actrice principale. Sans vouloir faire de Geek-bashing, m'est avis que la majorité de ceux qui se sont moqué d'un postérieur soit-disant proéminent (ça m'a pas choqué) seraient au septième ciel si une jeune demoiselle dix fois moins canon que l'héroïne du film acceptait de partager leur couche...
Après, j'ai enchaîné sur Paranormal Activity Tokyo Night qui fonctionne quand même mieux tout en prenant un peu trop le temps de poser son ambiance. Mais le coup du split-screen fonctionne vraiment bien. Cependant on se demande bien pourquoi, vers la fin et vu tout ce qui arrive, les deux personnages continuent de dormir dans des chambres séparées. Pareil pour le film original : vous je sais pas mai moi s'il y a des trucs bizarres qui se passent chez moi et s'en prennent personnellement à moi, psychologiquement je refuserai de dormir du côté de la porte et je laisserai celle-ci fermée. Mais bon après je comprend que cette porte grande ouverte sur un couloir tout sombre joue pour beaucoup dans l'ambiance du film.
Dernier truc concernant cette suite non officielle : la fin est aussi plutôt réussie puisqu'elle évite de repomper trop celle du film d'origine, apporte certaines réponses aux interrogations de la fin du film original et reste dans cette même logique avec son propre dénouement (quand même, les jeunes filles possédées ont de gros problèmes avec les notions les plus élémentaires de
traversée de passages piétons...)
Sinon les fantômes ça n'existe pas, la preuve :
http://www.youtube.com/watch?v=EID9uycINx4Pour finir, j'ai vu dernièrement au ciné le dernier film d'Oren Peli (publicité mensongère vu qu'il n'a fait que le co-écrire, Chroniques de Tchernobyl :
Ma critique sera sensiblement la même. Le point de départ est très intéressant : "des amis s'offrent une virée de l'extrême en allant passer quelques près de la centrale de Tchernobyl. Mais dans ce lieu désert, quelque chose rôde...". Le cadre est idéal pour un film d'angoisse (26 ans après, je pense pas qu'il soit sacrilège de prendre la catastrophe de Tchernobyl comme point de départ pour une série B) et j'aimerais vraiment bien savoir coment ils ont tourné ça vu qu'on a vraiment l'impression qu'ils se sont rendus sur les lieux même pour faire le film. On a des immeubles abandonnés avec la centrale en sinistre toile de fond, les héros ont un compteur Geiger qui leur signale où il ne faut pas aller et, une fois leur guide perdu et leur camionnette en rade, ils se retrouvent seuls face à des chiens errants retournés à l'état sauvage et à des êtres non identifiés.
Donc le début est très bien, le milieu un peu chiant vu que l'hécatombe attendue se fait sans grande imagination scénaristique et j'ai vraiment beaucoup aimé les dernières scènes, exploitant bien l'idée selon laquelle l'instinct de survie immédiat des survivants les entraîne malgré eux exactement là où il ne faut pas aller. Au final ça se regarde sans déplaisir mais c'est pas exceptionnel non plus.