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L'histoire est simple, mais efficace.

On m'en avait parlé il y a très longtemps, et je pensais jusqu'à ce matin que c'était le truc chroniqué sur nanarland avec ce type :



Mais non ! Ces guerriers-là, ils sont de la nuit, et ils sont un peu moins ridicule. Bon, on est 1979, et les coupes de cheveux "poils pubiens" sont encore à la mode. Mais sinon, il est plutôt chouettes.

C'est de Walter Hill, dont on reconnaît l'image poisseuse et la sécheresse de ses autres films ( 48 heures, Double détente ). Ca claque !

J'ai un doute sur la version que j'ai vue. Dans ma version, des effets "comics" ( voir l'image plus bas ) étaient intégrés au film. Mais tout ça m'a l'air un peu trop moderne pour 79.



En fait, ce qui m'a marqué, c'est que bien que le film ne soit pas révolutionnaire, on sent qu'il a inspiré beaucoup de réalisateurs par la suite. New-York 97 et pas mal de clips de Micheal Jackson, d'une part, mais aussi toute une flopée de Nanar comme "Les guerriers du Bronx" ou "Surf nazis must die". Il paraît même qu'on pourrait y trouver Steve James, mais je n'ai pas réussi à l'identifier. Il faut dire qu'il est censé appartenir au gang des Baseball Fury, qui ressemble à ça :



Les scènes de tatane font un peu bagarre à la Terence Hill, avec des praline qu'on évite avant même qu'elles soient partie et des coups de battes qu'on esquive en se déhenchant, mais il y a une véritable tension tout au long du film. D'ailleurs, il suffit que deux guignols habillés de la même manière surgissent à l'écran pour qu'on comprenne qu'un nouveau gang est sur les traces de nos warriors.

J'ai un doute, mais il me semble que tout ça est censé se passer dans un futur indéterminé. Pourtant, la plupart des pitch du net placent l'intrigue au milieu des années 70. Il faut dire que l'histoire s'inspire très fortement des gangs de l'époque ( probablement le même genre de zozos que ceux qui arrivent en ville, dans la chanson de Balavoine ). Comme pour Boyz in the hood, il y aurait eu pas mal d'incidents avec eux lors du tournage et des bagarres auraient éclatés dans les salles de cinéma entre bandes rivales.

Les D12 s'en sont inspirés pour leur clip Fight Music

http://www.youtube.com/watch?v=aX_FXlM00JA

Can you dig it ?

Je pense que t'as vu le Director's Cut qui ait relativement récent (les effets "comic" n'étant pas dans la version originale), la plupart des puristes détestent cette version.

Oh Putain Putain Putain Putain.

Allez, à 2-3 détails minimes près, le film correspond tout à fait à mes goûts. Une somme incroyable, un condensé, de beaucoup de choses qui me font aimer un film en 1h30. Je n'en espérais pas tant.
Si je récapitule, il y a une grande ville, elle est crade et ça se passe de nuit, ce qui donne une ambiance nocturne urbaine dans un New-York shitty by night de toute beauté. Un excellent point.
Il y a également une guerre des gangs ou quand il y a plusieurs communautés d'individus qui sont en conflit. Le conflit se fait entre hommes sans recours à de moyens surhumains, et en plus il y a un gang particulièrement qui est la cible ce qui fait un magnifique Seuls contre tous. Deux très bons points en plus. Et on rajoute à cela le fait que la différenciation se fait par des excentricités originales fortement bien nuancés pour rester entièrement divertissant et sans être lourd ni plomber le film. Et hop, comme si ça ne suffisait pas, une caractéristique supplémentaire qui me rend le film jouissif.
Et en plus il y a un personnage féminin qui transpire le sex-appeal et fait office du personnage solitaire qui est paumé dans la vie, 3 caractéristiques qui me plaisent en un seul personnage.
Une mise en scène, des cadrages et un découpage qui met bien en avant l'espace dans lequel les personnages se trouvent et comment ces personnages y prennent place, ce qui rend le film très immersif (j'avais l'impression d'être dans les rues de New-York plusieurs fois, ainsi que dans un parc). En parlant de personnages, il n'y en a pas un de gentil, que des voyous, salopards et autres méchants en tout genre. Tous mauvais et l'ambiance est parano à mort, chaque coin de rue étant un risque fort.

Et puis c'est rempli de graffitis, ça date de 1979, cette période bénie de la fin des 70's - début 80's, ça se bat aux tessons de bouteille et à la chaîne, à un moment il y a un bus taggé qui déborde de mecs près à cogner. Et ceux avec des battes de base-ball qui ont le visage peint. Et David Patrick Kelly pour moi c'était le méchant classe qui draguait l'hôtesse de Commando avant de se faire jeter d'une falaise par Schwarzy qui sort une réplique culte. Et là je le découvre en voyou salopard, le pied.

J'oublie peut-être des trucs mais là, j'ai eu l'impression que le film était fait pour moi, un bonheur à chaque minute. CHEF D'OEUUUUUUUUUUUVRE!

Et y'a Steve James caché parmi les Baseball Fury !

Découvert à l'époque sur la 5, grosse claque in ze chetron qui n'a toujours pas pris une ride.
C 'est ce qu'on appelle un classique!

Excellent!

C'est à ce film que l'on reconnait que Walter HILL est un grand réalisateur: il y a une véritable et inquiétante ambiance qui se dégage du film. Les Warriors déambulent dans un décor vide et peuplé uniquement de voyous; les braves gens sont en train de dormir ou de faire la fête, laissant la rue aux gangs, mais au petit matin tout sera rentré dans l'ordre. Avec tout autre tâcheron, ce film aurait était une grosse daube, mais HILL a réussi un tour de force et en a fait un excellent survival urbain. Les couleurs des gangs sont parfois too much, mais c'est lié, à mon avis, au fait que la vision des gangs est plus un fantasme de la part des auteurs que la réalité. A part ça, tout est très bon.

Et zou, on poursuit la tournée Walter Hill!

Un très bon film qui n'a pas (ou très peu) vieilli et qui a su instaurer une ambiance de malade et brosser un tableau prenant du New-York fin 70's, avec un grand sens du suspens et des scènes d'action parfaitement chorégraphiées.

A noter qu'un remake devait être réalisé par Tony Scott avant que le projet ne soit enterré avec sa mort.

Par ailleurs, le film a suscité pas mal de références et autres clins d'œil (y compris pour l'inénarrable Morsay). Par ailleurs, il me semble que la première scène de baston dans "Le dernier bar avant la fin du monde" en est inspirée, en tout cas, ça y ressemble.

Le film serait une transposition moderne de l'anabase de Xénophon (la marche de dix milles mercenaires grecs au beau milieu de l'empire perse pour tenter de regagner la mère patrie).
Je me le suis réservé celui-là.

Oui, c'est dit dans l'intro du film, du moins dans la nouvelle version, avec les transitions façon bande-dessinées qui sont bien moches et qui servent à rien.