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le couscous poulet, c'est aussi dans ce film, il me semble.

Oui oui c'est bien ce film, d'ailleurs tout au long du métrage les différents personnages n'arrêtent pas d'appeler le président Njala le "negro".
Le film a été taxé de racisme à sa sortie si je ne me trompe pas, mais à titre personnel ça ne m'a pas choqué, le méchant dictateur a quand même une sacrée classe et de bonnes répliques comme "Il vous a fallu trois révolutions et cinq républiques pour parvenir à cette caricature de démocratie, et vous voudriez que j'y parvienne du premier coup !?"

L'un des meilleurs Bébel et de mes films préférés, j'ai du le revoir des dizaines de fois depuis mon enfance, je ne m'en lasserai jamais!

Si certains aspects ont un peu vieilli (la réalisation, certaines scènes d'action), la trame principal et les personnages supportent l'épreuve du temps, les dialogues demeurent ciselés, le suspens est prenant et les touches d'humour font mouche. Et puis la musique de Morricone, moi je ne peux pas l'entendre sans être ému (et j'arrive à en oublier la parodie des Nuls).
Et puis, mine de rien, je trouve que ce personnage d'ex-barbouze tragi-comique, voulant à tout prix mettre le bordel chez ses employeurs et prêts à y sacrifier sa vie nous change quelque peu des persos habituels de Bébel de cette époque. Moi aussi la fin m'a choqué, mais finalement, je la trouve assez cohérente avec le reste du film, c'est parfaitement dans la continuité de l'histoire et du personnage.

Précisons que le film est adapté du roman de Patrick Alexander "Mort d'une bête à la peau fragile". Au départ, Belmondo devait tourner Barracuda, inspiré de l'affaire Françoise Claustre otage retenue au Tchad, sous la direction d'Yves Boisset mais les deux hommes ne s'entendent pas sur le projet, Bébel souhaitant en faire un film d'aventure et d'action et Boisset un film politique. Lorsque lui fut proposé l'adaptation du roman Patrick Alexander, l'acteur accepta mais pas Boisset, qui fut remplacé par Lautner, libre d'engagement. Le contexte géopolitique du film rappelle bien sûr celui de la Françafrique de Jacques Foccard des années 1960-70.

Sinon, quitte à rentabiliser le déterrage, la réplique que cite Mr Klaus sur le couscous poulet ne se trouve pas dans "Flic ou voyou" mais bien dans ce film (c'est à la fin d'une baston avec deux flics).

Moi aussi j'aime beaucoup ce Bébel-là. Clairement, c'est loin d'être son meilleur (qui pour moi est "L'homme de Rio", juste devant "Le corps de mon ennemi"; j'exclus volontairement ses films qui n'appartiennent pas à la vague de la Bébelploitation comme "Un singe en hiver") et certains aspects ont vieilli, mais c'est un divertissement très efficace. Même ses éléments un peu trop appuyés (la musique, la Bébel-attitude, le coté planant du duel avec Hossein) contribuent au charme rétro du film, je trouve.
Y a des répliques audiardesques bien marrantes (pis perso, j'aime bien les vannes racistes ) et j'adore la première partie en Afrique.

Et le personnage de l'ancien supérieur de Beaumont et son rôle de "tailleur de bite géante" qui glorifie à outrance l'invincibilité de son ancien élève semble préfigurer Trautman dans les Rambo.

Les répliques du film sont bien sympas en effet et parfois mâtinés d'un humour noir limite cynique.

Ainsi, au cours d'une conversation entre deux personnages membres de la cellule de crise alertée par l'arrivée de Baumont:

-Alors, vous l'avez vendu?
-Non, pas vendu...donné!

Le principe des services secrets résumé en un court dialogue.

Quant aux vannes racistes, c'est peut-être dans l'esprit du roman, mais là encore, ça colle au contexte du film et ça ne me gêne donc pas( pis de toute façon, 48 heures a fait bien pire!).