Un inconnu vêtu d'un poncho gris sombre uni à la façon de Clint Eastwood marche majestueusement dans les rues désertes de Dirty City. On devine les regards apeurés des habitants derrière leurs rideaux ajourés. Le cinéaste met le paquet avec de lents travellings léchés. Soudain l'inconnu (Anthony Steffen, qui s'efforce de faire du Eastwood mais qui a quelque chose de trop gentil dans le regard) s'arrête devant une maison et plante dans le sol une croix rudimentaire en bois qui porte la date du jour et un nom. L'homme dont le nom figure sur la croix habite précisément là. Il sort avec ses acolytes et se fait descendre par Django le bâtard - pourquoi ce nom ? peut-être parce qu'on ne sait pas le nom de son père ?
Puis Django va chez le croque-mort menuisier et lui demande le prix d'une croix. On lui répond "un dollar", et on lui demande le nom à inscrire. "Murdock" répond l'impavide Django. "Alors celle-là je te la fais gratis" lui dit le menuisier. Bon dialogue quand même.
Petit film prétentieux, avec des décors et des costumes trop propres, une musique moyenne, des éclairages bien trop vifs, des acteurs corrects, une mise au point qui parfois n'est pas faite, un scénario basique de vengeance, et un flash-back assez pitoyable. J'ai quand même bien aimé, ça se laisse regarder, on ne s'ennuie pas même si on ne vibre pas trop.
Il y a même un faux raccord : l'actrice principale, une blonde embijoutée aux joues creuses, mange une poire et la queue de la poire est à droite, puis elle passe à gauche. Il y a une mouche sur le mur derrière elle, et je crois bien qu'à un moment la mouche vient se promener sur sa face, près de sa bouche, sans doute pour se délecter d'un reste de sauce bolognèse.
A noter un magnifique look alike avec un chanteur français bien connu :