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On ne m'avait pas dit que du bien de ce "Morning Glory" mais c'est assez marrant en fait. Le film reprend point par point la mécanique du "Diable s'habille en Prada" (les deux films partagent la même scénariste) enfin disons que lorsqu'on a vu le film avec Meryl Streep, on finit par retrouver les mêmes type de personnages, la même évolution de l'histoire, le tout en moins élaboré et en moins surprenant finalement. Alors certes, on ne s'intéresse plus au milieu de la Mode, mais à celui de la télévision mais dans le fond, ça ne change pas grand chose. Pourtant, ça fonctionne plutôt bien. Les acteurs sont bons avec une Rachel McAdams rigolote bien qu'un peu flippante, son personnage semblant parfois s'être pris des expresso par intraveineuse. Mais elle a un meilleur timing comique que certains acteurs dont c'est pourtant la spécialité. Harrison Ford est un vilain monsieur, mais on n'y croit pas trop parce que, justement, c'est Harrison Ford. Du coup il peut se montrer odieux, on ne le prend jamais en grippe et on s'amuse de ses mauvais comportements, un peu comme on se plait à regarder le docteur House faire tourner ses collègues en bourrique. Il faut bien sûr accepter certains défauts comme le fait que l'histoire romantique tournant autour de l'héroïne ne sert à rien, les émois du personnage principal avec le beau producteur d'un autre programme, on s'en fout un peu, on a déjà vu ça une centaine de fois et en plus fin. On aurait préféré voir cette bluette être viré du scénario pour profiter d'autres passages sur les coulisses de l'émission entre égos des présentateurs à gérer, idées de sujets bidons ou frôlant le n'importe quoi (le gars qui teste tout les trucs extrêmes est génial), cafouillages en régie... . Et puis il y a cette impression que le temps défile bizarrement. Exemple, arrive le moment prévisible où l'une des grosses têtes de la chaîne menace le programme "vous avez six mois pour redressez la barre" et hop, deux scènes plus loin, on y est déjà! Vous me direz, le film fait 1h40, on a pas le temps de trop développer mais là, c'est très mal fait dans le sens où avant, pour la même durée, il y a seulement une semaine de passé dans le film, pas beaucoup plus. Un peu comme si arrivé à un certain point, on se serait brusquement rendu compte qu'il fallait accélérer la machine si on ne voulait pas voir le long-métrage durer 3 heures. Toutefois, mise à part ces petits soucis, ça reste drôle ce qui en soit, est déjà une qualité, vu le nombre de films du même style qui n'ont de comédie que le nom. Cela ne reste qu'une petite distraction sans importance, qui ne révolutionnera pas le septième Art mais ma foi, si on est client du genre, ça fonctionne bien.