De Patrick Hughes, Ryan Kwanten, Steve Bisley, Tom E Lewis, Kevin Harrington.
Me tenant religieusement au courant de la genèse du prochain opus des Expendables, j'ai voulu en savoir plus sur son réalisateur, l'australien Patrick Hughes. Ce dernier fut notamment le réalisateur d'une sorte de western contemporain, Red Hill, à la sortie très confidentielle.
C'est d'ailleurs tout à fait dommage car le film gagne largement à être découvert. Il démarre sur un canevas des plus classiques: un jeune policier australien est muté dans un petit village de campagne pour être au calme à cause de sa femme enceinte. Et pour sa première journée, il doit affronter, avec le vieux Bill, shérif expérimenté du village, un criminel évadé, un aborigène qui avait tué sa femme. Bien sûr, le jeune policier est un brave gars un peu naif, qui n'a jamais tiré sur qui que ce soit et qui découvrira peu à peu que els choses ne sont pas aussi simples.
Dés le début, on est pris dans le film, qui prend son temps pour planter l'ambiance et décrire les personnages. Les références au western se voient surtout dans l'attitude du personnage de Jimmy, l'aborigène évadé, son attitude de hors la loi dur à cuire et solitaire, de retour dans cette petite ville pour d'obscures raisons, la manière dont il utilise son arme de poing pour flinguer les guiboles de l'un de ses ennemis. L'ambiance est toute en tension du début à la fin, le style très réaliste tout en ayant un rythme soutenu. Cerise sur le gâteau, les acteurs, tous inconnus au bataillon, sont tous impeccable, y compris celui qui interprète le héro qui arrive à être émouvant sans être niais, une gageure dans le cinéma actuel! Le film se permet une petite réflexion critique sur le traitement des aborigènes en Australie.
Bref, c'est une excellente surprise, et un bon signe pour le renouveau du cinéma de genre australien, ainsi que pour la carrière de Patrick Hughes.