Second long métrage du papa de Pascal Brutal après l'excellent "Les Beaux gosses", Riad Sattouf s'attaque aux sociétés ultra patriarcales en inversant completement les rôles (donc non pas en mettant en scène une société matriarcale, juste la société patriarcale avec les femmes à la place des hommes, et les hommes a la place des femmes, y compris dans les faits et gestes).
Forcément on va se dire "oui, bof, une fois l'inversement des rôles fait, l'effet de surprise s'estompant, cela ne fera pas effet longtemps", et effectivement si le film ne se repose QUE sur cela, on aurait une chose insipide.
Mais c'est Riad Sattouf, et quand c'est Riad Sattouf, ça part dans un délire total et inimaginable (ceux qui ont lu ses BD comprendront) car contrairement aux "Beaux Gosses" qui restait trop ancré dans notre société bien que faisant un beau mélange intemporel (années 80-90-2000-2010 dans une même époque ; belle performance qui fait son effet contrairement à LOL trop ancré 2005 et déja has been à sa sortie), l'univers de "Jacky..." n'a pas d'époque, pas de lieu, une religion mais totalement inconnue dans notre bas monde (
ou certains verront une référence à Pan ?)
Je ne veux pas vous gâcher le délire en donnant trop de détails, c'est un film qui donne tout dans la surprise, et c'est tout ce qu'on lui demande...
Pour le scenar, c'est l'histoire de Cendrillon a peu près, joué par Vincent Lacoste (les beaux gosses), avec Didier Bourdon dans le rôle de la belle mère, Anthony Sonigo (Kamel des BG) et William Lebghil (Slim de SODA, je saaaaaaaaais MAIS C'EST PAS KEV ADAMS alors pas une raison valable pour bouder le film) dans le rôle des petites pestes, Michel Hazanabitbol Vicious dans le rôle de Marraine la fée, et Charlotte Gainsbourg (
qui va se permettre le luxe de choquer plus que du sexe non simulé par une doublure dans un film danois) dans le rôle du Prince.
J'ai précisé "a peu près"
Pour le plaisir de voir Hazanavicius en slip kangourou
PS : GROS caméo de Sattouf, qui fera plaisir à certains nanardeurs