Paie ton affiche jap' wahouuu woutcha !
Le dernier Rob Zombie se traine une bien mauvaise réputation... Et pourtant, je reste client malgré tout du résultat à l'écran. Voici un film véritablement d'épouvante, s'appuyant sur l'exposition progressive de son univers pour induire un sentiment de malaise diffus qui a plutôt bien fonctionné, éveillant en moi quelques souvenirs d'une préadolescence apeurée devant sa télé. L'exploration en tout sens et toute hauteur de ce couloir très Shining est ainsi une belle réussite en la matière. Alors oui, tout n'est pas de ce niveau, certaines scènes font un peu cheap (la crémation des sorcières ou certains avatars belzébuthiens), d'autres sont très jolies mais semblent uniquement là pour permettre à Rob de tripper à mettre en scène ses visions intérieures (les gynécos de l'enfer), et il y a parfois un excès de symbolisme qui pourrait être pataud mais le côté un peu punk de l'affaire parvient tout de même à faire passer la pilule. Et puis cette idée que de balancer un vieux vinyle pour démarrer un contrôle mental de la populace, c'est pas con.
Sinon, j'ai beaucoup aimé la mise en valeur des sorcières, avec une belle représentation d'un coven dans tout ce qu'il peut avoir de féminité orgiaque et androphobe. Le film fait d'ailleurs vraiment la part belle à la féminité et à un certain rapport à la maternité, dans une tonalité effrayante bien sûr, et si cela justifie pour Rob de filmer sous tous les angles sa miss Sheri Moon Zombie (et son beau fessier), j'ai surtout kiffé l'interprétation des 3 sœurs qui sont tout aussi parfaites en mamies cup of tea qu'en groupies satanophiles (mention spéciale à Judy Geeson, même si ça fait toujours plaisir de retrouver Patricia "Magenta" Quinn).
Et mine de rien, c'est pas tous les jours qu'un film explore la thématique sataniste de manière un peu fouillée (cette ode à la liberté et aux forces telluriques) et avec un certain sérieux 1er degré... Même si le clin d’œil à un Black Metal tendance Immortal (dommage qu'on ne voit pas plus le clip) laisse deviner que Rob Zombie conserve tout de même son sens de l'humour.