Plaisant à regarder même si je m'attendais à quelque chose de plus didactique (Astier balance des concepts de musicologie dont je n'avais jamais entendu causer au solfège... Bon certes, j'étais un très mauvais élève, mais quand même). La mise en scène est chelou car assez déconstruite, on passe d'un cours donné par Bach à ses tourments intérieurs ou à son expertise d'un orgue (le bonus consacré à ce sujet permet d'ailleurs de prendre conscience de la machinerie de taré que représente un tel instrument), mais cela a le mérite d'éviter l'écueil plan plan. Il est intéressant d'avoir mis en parallèle la passion de Bach pour la régularité du rythme musical et ses angoisses cardiaques pour ses enfants, dans une atmosphère familiale morbide (10 mômes morts sur 20, ça pique le moral). La scène de composition à partir de miettes dans le fond d'un moule est géniale, on sent l'influence de De Funès sur le jeu d'Astier.
Au final, un spectacle atypique mais qui mérite le détour, tant pour les amateurs d'Astier (on retrouve sa fascination pour les clodos) que pour les ceusses curieux d'en apprendre un peu sur Bach.