Quel pur plaisir régressif que cet actioner rentre-dedans, du WTF en barre radioactive filmé avec un sérieux papal (bien que le film semble avoir conscience de sa nature, cf la scène où 2 persos jouent à un FPS) et une réalisation soignée qui autorise une bonne lisibilité du carnage ambiant, atouts indéniables du film qui témoignent ainsi d'une certaine honnêteté de l'intention.
La justification de la mise en branle de la vengeance touche au génie scénaristique (ou à la crétinerie mongoloïde insouciante, la frontière est floue) avec cet assassinat du petit chien de John Wick (à peine une journée après l'avoir adopté) !! C'est quoi la prochaine étape ? Le vol de sucette comme déclencheur de la 3ème guerre mondiale ? Fascinant.
Keanu Reeves n'est pas loin du miscast et pourtant, on finit par accepter qu'il incarne l'über-ultime tueur à gage de la mort qui tue tout ce qui vit (même avec une simple pointe à bic nous dit son biographe), alias monsieur headshot. Il faut lui reconnaitre qu'il semble donner de sa personne dans les cascades et les bagarres vigoureuses, ce qui crédibilise un personnage pourtant plus qu'archétypal. Et puis le film se construit mine de rien son petit univers sympathique (la boite de nuit, les nettoyeurs, l'église, etc.).
John Wick apparait ainsi comme le dernier rejeton de cette belle lignée cinématographique composées d'œuvres majeures comme Commando, Justice Sauvage ou Taken. Et qu'ajouter de plus à cela...