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Un épisode sympathique et divertissant, avec une petite touche d'humour, sur un scénario cosigné par Terence Young, excusez du peu.

Frederick Stafford possède une aisance certaine devant la caméra, ça se voit qu'il s'amuse. Donc à défaut d'être un bon acteur, il s'applique et fait de son mieux avec un charme indéniable. A ses côtés, on retrouve Henri Serre de Jules et Jim en méchant, la grande Marina Vlady en espionne ambigüe et la très belle Jitsuko Yoshimura en agente des services secrets nippons, sans oublier Jacques Legras dans le rôle de Monsieur Chan, un Japonais pure souche qui ne plisse même pas les yeux et parle avec le même accent grotesque que plus tard dans Mon curé chez les Thaïlandaises. On peut se demander d'où venait cette manie de lui confier des rôles d'oriental, alors que tous les autres Japonais sont joués par des Japonais. Mais apparemment, la production a eu beaucoup de mal à recruter des acteurs japonais, qui traversaient parait-il une période de racisme et de chauvinisme anti-occidental suite à la défaite du Japon contre un athlète hollandais dans une compétition de Judo. Cette pénurie de Japonais a-t-elle obligé les auteurs à avoir recours à ce yellow-face très leebien ?

Toujours est-il que l'action est plutôt bien mené, sans trop de longueurs, avec quelques combats sympas contre les samouraï (le coup du sbire pendu à un fil de téléphone est bien trouvé). On s'amusera tout de même devant les fonds bleus lors des poursuites à moto ou lors du saut en parachute. Par contre, l'explosion final du bateau des méchants est bien faite.

Revu avec grand plaisir. Déjà, je trouve que Frederick Stafford, bien plus détendu et spontané que dans l'opus précédent, signe une prestation très honorable. Il semble franchement s'amuser et son personnage est plus gouailleur et dragueur. Je ne sais pas si c'est à cause du changement de réalisateur mais cet épisode m'apparait aussi meilleur au niveau de l'écriture et de la mise en scène. En tous cas, c'est mon préféré de la "pentalogie hunnebellienne". Le film démarre sur le chapeaux de roue directement au coeur d'une séquence d'action. L'humour est bien senti avec des répliques qui font mouche (j'adore comment notre héros se fait recadrer par Marina Vlady quand il la présente comme sa soeur). L'agente japonaise jouée par Jitsuko Yoshimura est tout mi-mi. Le dernier acte sur mer est 100% bondien. Et puis j'adore cette patine technique 60's, notamment lors de la poursuite en moto pointée par Jack, avec ses accélérés et ses rétro-projections. Ca reste de la grosse sérié B populaire surfant sur la vague James Bond mais le spectacle est fun et montre d'un certain savoir-faire. Dommage que la saga n'ait pas continué sur cette lancée...


Par contre, attention aux techniciens dans le reflet des vitres... d'autant plus quand ils tirent la langue !

Héhé, bien vu, je n'avais même pas remarqué ce détail.

C'est vrai que toute la scène finale n'aurait pas du tout juré dans un opus de la saga James Bond. La série des OSS 117 représente clairement le haut du panier des eurospy. On est à fond dans le Pulp des 60's.

Seul défaut des deux opus avec Frederick Stafford (comme tu l'avais relevé dans le précédent) : le méchant y est bien moins mémorable que Robert Hossein dans Banco à Bangkok et Curd Jurgens dans Pas de roses pour OSS 117 (que je suis en train de regarder). Mais ce qu'on perd en stars, on le gagne en rythme et en spectaculaire. Comme quoi, l'adage hitchcockien "Meilleur est le méchant, meilleur est le film." n'est pas toujours complètement vrai.