Bon, j'ai loué la minisérie pilote sur DVD et je ne peux pas dire que je suis bluffé. Au contraire, comme slater74, je n'ai même pas été capable de regarder jusqu'à la fin! Oh, techniquement, tout est très correct, à part peut-être un rythme déficient et surtout l'habituelle (et très dispensable) shaky-cam omniprésente. C'est plutôt le contenu qui me laisse perplexe.
Les personnages, de loin l'aspect le plus important dans toute série qui se respecte, sont loin d'être enthousiasmants : d'emblée de jeu, le pilote nous propose une tentatrice cylon blonde et nymphomane mais également compassionnelle (elle explique son plan au doc pervers et tue des bébés gratuitement); le commandant Adama (Amada?) avec ses airs de Tommy Lee Jones grassouillet, sans oublier son second, sosie saisissant de John McCain, ainsi que toute la clique de blancs-becs interchangeables (dont, bien entendu, la
tomboy blonde) sortis tout droit de
Starship Troopers. Mais bon, tout ça n'aurait pas été si mal si le pilote avait proposé les bases d'une aventure intéressante ou, à la rigueur, un univers sci-fi passionnant. Sauf que non, pas vraiment...
L'histoire s'annonce comme une resucée de tellements de trucs, de la série originale, bien entendu, mais aussi de
Terminator et d'
Albator, sans oublier
Gundam,
Star Wars et même le jeu vidéo
Homeworld! En une heure, les choses peinent à décoller, et on a du mal à jauger l'ampleur de la catastrophe. Ajoutez à cela que la manière dont les humains sont pris culotte baissée par les Cylons : la nymphe baise un ingénieur en haute technologie et hop! les Cylons ont accès aux systèmes de défense des Treize colonies! Quelle chance que le commandant du Galactica soit aussi vieux jeu et technophobe...
Mais là où ça devient totalement inexcusable, c'est justement que, pour une série « hard scifi », BSG semble proposer bien peu de science-fiction. À part les vaisseaux spatiaux, rien n'évoque un univers futuriste. Caprica est peuplée de gens vêtus d'habits contemporains (sauf les officiers du Galactica, dont l'uniforme jure avec le reste); à bord des vaisseaux, les gens regardent la télévision sur écran plasma (!), communiquent par téléphone à cordon (!!) et reçoivent des directives écrites sur papier (!!!). Même la série
Star Trek et le tout premier
Star Wars, avec leur budget limité, faisaient plus sci-fi que ça... Où est la créativité? l'imagination? la science-fiction?
Là, si vous me dites que c'est-juste-le-pilote-et-qu'après-ça-devient-mieux, je veux bien donner le bénéfice du doute, mais, dans ce cas, j'ai du mal à croire que les producteurs aient donné leur feu vert après un premier épisode aussi bancal. Je comprends bien qu'un pilote n'est pas représentatif de la série dans son intégralité, mais, tout de même, il doit donner envie de continuer à suivre la série. Et, dans mon cas, je ne suis absolument pas convaincu.
Ça ne m'aide pas non plus de savoir que la série connaît son lot de détracteurs, dont des
Niners (fans de
Deep Space Nine, série à laquelle Ronald D. Moore et ses collègues ont grandement participé). Je suis notamment tombé sur ce
billet particulièrement acerbe :
Citer:
Take Deep Space Nine, subtract the adventure, the encounters with alien lifeforms, the wormhole, the relationships, the comedy (Battlestar Galactica is funny like a hole in the head), the sense of fun and the travel to other planets and you’re left with Battlestar Galactica. Subtract Adama and Tigh and you’re left with The Real World: Battlestar Galactica edition. Can the housemates get along with their new Cylon buddies. Who the hell cares anyway?
Parce qu'en plus de ça, BSG ne compte pas d'extraterrestres ou de visites sur des planètes?