Forum Nanarland.com

Au risque de faire dans le hors-sujet : dans Breaking Bad, on traite (vite fait) de chimie un peu plus poussé que l'eau et l'acide. Dans Dr House, pour un patient malade on peut trouver des tas de maladies reportant ces symptômes. Dans Big Bang Theory, on a des masses de référence geek (bon, disons que c'est moins difficile) et des anecdotes à propos de la physique de pointe. Dans les Experts, quand ça ne vire pas à la science-fiction, on a... enfin, vous m'aurez compris.

La question est : où les scénaristes vont-ils chercher tout cela ? est-ce que pour être scénariste pour la télé, en plus d'avoir fait une école du cinéma, il faut sortir avec un doctorat scientifique depuis quelques années ?

Je m'y suis mis, et je commence à accrocher direct !

Une question cependant, j'ai lu qu'ils avait tourné des mini épisodes entre les saison 1 et 2, est-ce qu'ils sont essentiels à la compréhension, ou on peut s'en passer ?

Je ne pense pas. J'imagine cependant qu'un scénariste, à l'instar d'un romancier, doit avoir une bonne culture générale, s'intéresser à tout les sujets, ceux d'actualités en particulier. A partir de là nait une idée et afin de l'étayer, la nourrir, la faire grandir, lui donner une cohérence dans la durée, au scénariste de se documenter déjà, de se faire aider par des conseillers techniques spécialisés dans le domaine traité dans le scénario ensuite; ces mêmes conseillers techniques qui, même sur le tournage de la série/du film, diront quoi faire, comment le faire aux acteurs, donneront leur avis sur telle de leurs actions, leurs façons d'agir, de se déplacer, de se comporter, comment se placer, comment appréhender telle ou telle situation selon leur rôle, par exemple. La seul limite du scénariste/romancier: son imagination; la crédibilité de ce qu'il veut raconter.

En espérant avoir été clair.

Yep, j'imagine que ça ne se fait pas seul.

Bon, saison 2, un poil déçu que ça tourne plus au mélodrame violent qu'à l'ironie de la situation de la première saison (essentiellement : le prof de chimie qui devient dealer, maintenant c'est un fait), mais je me suis retrouvé avec une gueule comme ça en découvrant le clip des mexicains. Totale stupéfaction jusqu'au générique qui m'a enfin réveillé, et me dire "Mais qu'est ce qui s'est passé ?". Est-ce que le scénariste avait bu ce jour-là ? est-ce que ça devenait trop malsain et on remontait le tout avec une note d'humour absurde ? mais... je veux dire... sérieusement, c'était quoi ça ?

Je m'y suis mise sérieusement, ça y est.
Je sais pas si ça vient de la façon anarchique que j'ai de regarder les épisodes, mais je trouve que ça met un peu de temps à se lancer, quand même. Les deux premiers épisodes partaient fort, et puis là y'a un ventre mou (sans vouloir faie de jeu de mots, rapport à ce pauvre Emilio). Je viens de finir le 5 ou le 6 (voyez, je sais même pas où j'en suis) et ENFIN les décisions sont prises !
Je regarde en VO, l'ingénieur du son mérite la pendaison, mais pour avoir vu la VF c'est pas plus brillant. Le son est égalisé, mais on perd l'accent wesh-wesh yo de Jesse et ses copains, et aussi le vocabulaire fleuri et pourtant peu fourni du beau-frère policier, c'est vraiment dommage.

Bon alors, la saison 1 avait eu la malchance de tomber l'année de la grève des scénaristes, en plus avec la crise financière et tout et tout... Mais alors, là, je déclare la saison 2 officiellement PATHOLOGIQUEMENT ATTEINTE DU CANCER DE LA SURPUISSANCE ULTIME.

L'écriture est incroyablement maîtrisée, détaillée, précise, réaliste, j'adore la façon dont le récit se rythme sur la progression de la maladie de Walt : moments de répits, crises de folie, alternance de douleurs et de bonheurs... D'ailleurs si on y pense tous les événements sont liés, les fils du récit finissent toujours par se croiser à un moment donné... Rien n'est laissé au hasard par les auteurs, ça sait où ça va, ça refuse d'en faire trop, ce n'est jamais manichéen, et la violence n'est jamais gratuite. La morale, elle en prend plein le derrière quand même.

Brillante, cette série.

Remontage pour signaler que la première saison de Breaking Bad est actuellement diffusée sur ARTE (qui remonte dans mon estime grâce à ça) le samedi en deuxième partie de soirée.

Sincèrement regardez la parce que c'est tout simplement génial, en deux épisodes la série a déjà réussie à me surprendre au moins une dizaine de fois et je dois lutter pour éviter de risquer un mail d'hadopi tellement j'aimerais en savoir plus.

En plus quand je lis que les saisons suivantes sont encore meilleures, je , tout est déjà au top en deux épisodes. Le scénario, la filmo, les acteurs. Bryan Cranston était sympa dans Malcolm mais là il crève l'écran et le reste du casting n'est pas en reste aussi. Le seul point noir à mon sens viendrait de la réalisation avec ces satanés effets de caméra à l'épaule qui sont à limite du vomitif sur les plans fixes, mais bon, c'est un peu la norme de nos jours.

Pour ceux qui hésitent il ne faut pas vous focaliser sur le pitch, j'ai l'impression que le nœud de la série se trouve ailleurs: montrer étape par étape la descente aux enfers d'un pauvre type sans histoire. Et aussi n'ayez pas peur du côté série U.S : c'est pas une série FOX ou CBS, bas du front avec des super-flics, ça vient d'une chaine qui s'appelle AMC une ex-chaîne cinéma qui monte, c'est assez encourageant quant aux ambitions cinématographique du projet.

Enfin bref, maintenant je sais ce que je fais le samedi soir dans les deux prochains mois.

Et c'est vrai que la scène de la baignoire est tout simplement ahurissante, un beau cas d''école sur comment faire du neuf avec du vieux.

La VF craint par contre.

Totalement, surtout pour Jessie et ses copains qui perdent l'accent caï-ra au passage.
Depuis mon dernier message, j'ai fini la série, et je peux vous dire que la saison 3 ATOMISE tout ce que j'ai pu voir en série jusque là. Je ne veux pas trop en dire, pour ne pas spoiler, mais bon sang, claque sur claque, j'en ai pris plein la poire.

Bryan Cranston est

Certes, mais citez moi un seul truc que la VF améliore, à part "Eaux Sauvages" ou "Bichette la terreur". Au moins ils ont réussi à avoir Jean-Louis Faure pour doubler Bryan Cranston, il fait d'ailleurs un boulot assez correct avec sa voix posée qui peux partir dans les aigus, disons que ça reste fidèle à l'original.

Si je devais me plaindre de quelque chose c'est du peu de truc qu'il y a sur le site d'Arte en rapport avec la série. Il y a un stock de vidéo sur le site d'AMC mais pour des histoires de copyrights elles ne sont malheureusement pas visibles en France. Des making of et des retours sur certains points clés pour voir les détails qui nous ont échappés sont toujours intéressants.

J'ai pas trouvé grand chose sur youtube aussi, des trailers de la saison 3, des extraits, une interview pas très intéressante et un petit bétisier de la saison 2 que je vous offre, cadeau de la maison.

http://www.youtube.com/watch?v=wXj-SZVttDc

Tu veux parler des minisodes web ? Ils sont tous sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/relevance/se ... des#hp-h-9

Conseil : ne regardez pas ceux datés de 2010 avant d'avoir terminé la saison 2. Ils sont là pour faire le pont avec la saison suivante ; donc spoilent totalement la fin de la 2.

Je viens de visionner le cinquième épisode de la troisième saison.
J'avais accroché à la série dès le premier épisode (ah ! cette scène d'intro' avec le pantalon dans les airs).
Pour moi, la première saison c'était un subtil mélange (et le pari risqué) d'humour noir et de tragédie - le couple Walter/Jesse, véritable duo de clowns trash. La seconde amorce un voyage vers le côté obscur et l'humour noir s'il est toujours présent en filigrane, se fait quand même plus rare (ou disons qu'il s'éclipse de plus en plus alors qu'on approche de la fin de la saison). La troisième, bah, je pensais qu'on allait sombrer direct dans le noir hach'ment corsé... Et bah non, enfin en tous cas, j'm'suis surpris à bien m'marrer (enfin je m'demande des fois si c'est pas un rire nerveux, un rire réflexe que j'adopte parce que je sais pas comment réagir à certaines scènes).
Ce que j'apprécie notamment - mais pas que, il y a tellement d'aspects de cette série qui me séduisent - c'est la façon dont sont filmés les espaces extérieurs (notamment les déserts) et particulièrement cette alternance de plans oniriques et de séquences brutes, sèches et nerveuses. Tout çà donne des accents de nihilisme à la Peckinpah qui me font délicieusement planer.

Un copain IT americain au ministere de l'agriculture est venu remettre mon ordi a flot +copier des series de son ordi au mien. Autant je trouve que la serie 1 est une tornade qui dechire tout sur son passage, autant je trouve qu'a partir de la saison 2 ca tourne a l'Alzheimer en roue libre. Arretez de m'enquiquiner et venez-s'en aux faits, O Auteurs...

La saison 2 se disperse un peu mais la 3 raccorde tout au point de faire revenir des personnages qu'on avait oubliés depuis longtemps et s'impose comme le nec plus ultra du genre :

- tous les personnages sont
- tous les acteurs sont
- c'est beau. C'est incroyablement beau. Je ne me souviens pas d'avoir jamais rien vu d'aussi beau tourné directement pour la télévision (et ce en filmant une histoire et des décors assez sordides). Les scènes de rencontre dans le désert m'ont fait penser à Barry Lyndon avec leur composition en tableau ; la grosse scène d'action de la saison est une leçon impeccable sur comment filmer une scène d'action haletante et spectaculaire en plans longs et compréhensibles. Il y a des plans qui se font écho d'un épisode l'autre, des gros plans sur des objets bizarres, les traditionnels et indispensables plans de désert en accéléré. La production value est du jamais vu.
- des musiques bien sympathiques
- la capacité des auteurs à résoudre des arcs anciens me donnent confiance pour l'avenir.

Dans la catégorie "série où des gens assis discutent dans la pénombre deux par deux" c'est à des années-lumières au-dessus de Deadwood. En fait ce n'est plus vraiment la peine de tourner des nouveaux trucs pour la télévision, ça y est, la perfection a été atteinte. Mettez du sopalin sous votre écran parce que ça suinte le sang, les larmes et la testostérone. Et préparez-vous à passer par toutes les émotions qui existent dans le final.

"You don't have to do this."

Argh .. ai fini la saison 3 hier soir! Gare à l'état de manque!
Surtout que j'ai appris que la diffusion de la saison 4 prévue pour Mars 2011 sera décalée.. en Juillet!
Rien de trop grave ,car AMC renouvelle sa confiance dans la série. Elle souhaite juste essayer d'autres programmes pour le printemps....
ouf. .ça fera plus de temps pour les scénaristes!

D'ailleurs AMC vient de lancer The Killing qui est plutôt très bien !

Mon Dieu mais c'est impossible de prévoir ce qui va se passer dans l'épisode et demi qui vient .

Je viens de commencer la saison 3 et je suis fan comme beaucoup de monde, un vrai sans-faute qui réussit à aller encore plus loin, explorant les bords sombres de chacun de ses personnages (titre très bien choisi donc).
Apparitions de personnages que l'on croira récurrents mais meurent deux épisodes après. Situation qui passe de normal à apocalyptique en cinq minutes. Fins d'épisodes qui ne font ni dans le cliffangher ni dans l'anti-cliffangher, ils étonnent et laissent sans voix. Intensité qui s'accroît. Rien à redire, et puis Bryan Cranston est incroyable.

Dites moi, le pitch serait pas un poile le même que Weeds ?

En apparence seulement.

Weeds est traité sur le ton d'une (bonne) comédie, alors que pour Breaking Bad, le ton est noir de chez noir! ce qui n'empêche pas l'humour d'ailleurs.

Dans Breaking Bad, Walter White est confronté à des choix bien plus lourds de conséquence que l'héroïne de Weeds. Il faut plutôt y voir l'histoire d'une transformation, celle d'un homme banal, qui, dépassé par les évènements, devient un caïd malgré lui (ou se révèle comme tel).

J'ai regardé deux fois la saison 4. Comme beaucoup, à lire les différents blogs sur le sujet, je suis resté un peu sur ma faim à l'issue du premier visionnage. Mais le second a balayé toutes mes réticences. Toute la saison est menée d'une main de maître. Le double épisode final, génial, m'a paru encore meilleur que les deux épisodes achevant la saison 3, que j'avais pourtant considérés comme insurpassable.

Vivement l'ultime saison 5 !

On s'était arrêté en cours de saison 2, le début prend un petit coup de mou... là on a repris, et on la termine ce soir : cette série enfonce quand même à mort (dans le sens L'Enfonceur est Là, hein !) tout ce qui est enfonçable : Brian Cranston à vraiment un regard terrifiant parfois !

(Et puis moi, je surkiffe le beau-frère Hank, le colosse aux pieds d'argile, il est touchant...)