Hank Moody est un romancier qui a arrêté d'écrire depuis la déception de l'adaptation de son roman au cinéma. Il est séparé de la mère de sa fille de 13 ans. Il est aussi accro aux femmes et aux drogues et ne peut s'empêcher de dire la vérité, tout le temps et à tout le monde. Oui, Hank est auto-destructeur...
Avant de parler du nouveau bébé de David Duchovny (eh oui, fox mulder y est producteur exécutif), je vais parler du lien intraséque entre les villes où se déroulent les séries américaines et leurs sujets :
- Si ça parle de célibataires blindés de thunes, qu'on ne voit jamais vraiment en train de travailler dont le seul souci est de butiner partout pour trouver l'amûur, ces bourges logent forcément un appartement à New York : How I Met Your Mother, Friends et en plus corsé Sex In The City.
- à Chicago, ils sont aussi blindés de thunes mais eux au moins les personnages triment un peu et présentent un style peu plus populaire (prolétaires ?), ils sont forcément à un moment ou un autre filmés à l'extérieur dans le froid avec un bonnet et des pulls moches. Ils sont aussi autorisés à voir avec leurs familles et surtout à Avoir des problèmes avec cette famille (et oui, on peut pas tout avoir) : Urgences, Deamin à la Une,
- Si cela se passe en Californie, c'est du glamour, ils sont tous beau et hyper bien foutus selon les critères de leur sexe, y a toujours du soleil passent leur temps dehors (en préférence sur la plage) au point qu'on peut croire sérieusement qu'ils soient en réalité SDF vu qu'on ne les voit jamais chez eux : Summerland, Alerte à Malibu.
- S'il s'agit d'une sitcom narrant les tribulations qu'une famille lambda de la middle class américaine: ça se passe dans un bled paumé (à 99% fictif) d'un Etat américain tout aussi paumé : 7 à la maison se déroule en Ohio, Notre belle famille au Connecticut, 70s show dans le Wisconsin.
Cette série mélange les concepts : on a donc tout le côté intello de new York avec les gravures de modes en Californie...
Je restais gêné sur un point récurrent je dirais même la pierre fondatrice du concept de la série. N'importe qui ayant un peu de culture littéraire se rendra compte que le personnage de Hank est inspiré clairement par Bukowski, écrivain décadent, marginal, alcoolique (si, si ! Souvenez vous quand il est arrivé saoul à une émission de Bernard Pivot), qui couchait à droite et à gauce et d'un zeste de Sallinger. Or malgré qu'il boit comme un trou, Duchovny a une mine impeccable toujours une coupe de cheveux laqués au centimètre près, toutes les femmes qu'il rencontre et qu'il finit invariablement par baiser (on devine tout de suite lesquels il va troncher)sont des pures bombes atomiques. La crédibilité aurait voulu que son personnage ressemble une véritable épave, un véritable déchet de l'humanité et les femmes qui acceptent de baiser plus proche de la marginale visible au coin de la rue que du topmodel accroché dans l'abri bus. Cette malhonnêteté d'avoir inséré du glamour prouve que malgré tout le côté subversif prétendu de cette série, des producteurs restent soucieux d'attirer du public donc du pognon sur des bases même sulfureuses mais connues pour marcher.
