OMFG!!!Sérieusement, ce type fait vraiment peur. Les auteurs ne jouent pas sur le registre de la canaille séduisante comme Franck UNDERWOOD dans
House Of Cards, dans le cas de
Profit, on a un héros vraiment malsain. On dit que la série était en avance sur son temps, mais je suis pas sûr que ça passerait mieux aujourd'hui.
En même temps, on a pas affaire à un simple génie du mal qui voudrait prendre le pouvoir: son but n'est pas d'être le nouveau calife à la place du calife, mais simplement d'être le meilleur dans son job. Dès le premier épisode, il nous dit son objectif, être le nouveau directeur des acquisitions de
Gracen & Gracen, mais pas forcément d'en prendre le contrôle. Il n'est pas animé d'un esprit destructeur, au contraire il a une fidélité phénoménale envers la société qui l'emploie.
En fait, Jim PROFIT me fait avant tout l'effet d'être un type qui en a salement bavé dans la vie et décide de se trouver une place, un chez-lui où il pourrait se sentir bien. Ce n'est pas anodin que les épisodes se terminent tous sur la même image du "héros" qui s'endort dans son carton car c'est là le seul endroit où il semble être tranquille et serein. Il ne va pas tendre un piège à quelqu'un parce qu’il le déteste ou par sadisme mais uniquement parce qu’il le gène. D'ailleurs, ceux qui sont en face de lui emploient parfois les mêmes méthodes et PROFIT ne gagne pas toujours. Il y a d'ailleurs une histoire qui est vraiment surprenante,
c'est celle avec la journaliste qui s'est introduit sous couverture chez Gracen & Gracen: PROFIT l'a découvert et voit en elle une sorte d'âme sœur capable de coups tordus et dont il semble tomber amoureux. Finalement, elle le trahit mais il lui laisse une dernière chance avant de se venger, comme s'il tenait à elle et pouvait faire preuve d'une quelconque humanité envers les autres.Au final, on ne sait pas forcément sur quel pied danser avec lui. Je pense que le sentiment d'aversion que l'on peut éprouver envers le héros est surtout lié à Adrian PASDAR qui a réalisé une composition exceptionnelle: tout dans son interprétation concourt au malaise que ce soit dans son regard ou sa voix. Le rejet qu'a du éprouver le téléspectateur de 1996 est, à mon avis, principalement dû au talent de l'acteur: il ne fait passer aucune émotion, il fait tout pour que l'on ne ressente aucune sympathie pour PROFIT ce qui est très déstabilisant.